Mes deux amis échangent un regard interrogateur, semblant quelque peu perdus. Ils doivent certainement se demander pourquoi je leur pose cette question...

« Je lui dirais merci, je suppose.

- Réponse très pertinente, Carlos.

- Bah moi je suis en couple donc... Je la remballe. Normal, quoi. Mais... Pourquoi tu nous demandes ça ? »

Je peux déchiffrer une multitude de questions dans le regard de mes amis. Mais serai-je capable d'y répondre ?

« Attends... Charlotte est revenue ?

- Non. Ce n'est pas Charlotte ?

- C'est qui alors ? Je veux savoir maintenant ! Tu en as trop dit, Charles...

- C'est la sœur de Jules... »

Les deux ouvrent légèrement la bouche, fronçant les sourcils dans une expression de perplexité.

« Jules Bianchi.

- Oh... Mélanie ?

- Non, Sofia. La plus jeune.

- Tu t'es tapé la sœur de ton parrain ? La vache... Mais... Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ? » Demande Lando, tout excité.

Ce qui s'est passé entre Sofia, je ne l'ai jamais évoqué. À personne. Ni à mes meilleurs amis, ni à ma famille. En fait, à absolument personne.

« C'était le 25 avril 2015... »

- Flashback 25 avril 2015, Charles-

La musique résonne dans toute la maison. Les amis de Sofia s'amusent à merveille, tout comme les miens d'ailleurs. Debout près de l'embrasure du salon, j'observe Sofia jouer au beer-pong avec certaines de ses copines. Et il est clair qu'elle est en train de les battre à plates coutures. Je pense qu'elle tient ça de son frère. Lorenzo et lui organisaient des compétitions quand ils étaient plus jeunes. Ils adoraient ce jeu, c'était leur truc.

« J'ai gagné !! » Dit-elle en levant les bras.

Elle célèbre sa victoire en avalant un verre entier de vodka en riant. La musique change soudainement, et Sofia éclate de joie en proclamant son amour pour cette chanson. Puis, elle se tourne vers moi et attrape mon poignet.

« Viens danser avec moi Charlie ! »

Apparemment, je n'ai pas vraiment le choix. Je ris alors que Sofia m'entraîne avec elle, un sourire aux lèvres. Nos regards se croisent, et aussi étrange que cela puisse paraître, je sens une tension naître entre nous.

« Tu es super belle, ce soir.

- Je sais. Je suis une Bianchi, je te rappelle. Tu n'es pas mal non plus. Même si avec ta chemise boutonnée jusqu'au cou, tu ressembles à un curé.

- Mais je t'emmerde. Elle est très bien ma chemise. »

Elle éclate de rire, puis défait deux boutons de ma chemise, prétendant que cela me rendra moins coincé, selon elle.

« C'est mieux comme ça. » Dit-elle en esquissant un sourire.

La proximité avec Sofia fait naître en moi un tourbillon d'émotions contradictoires. Son charme irrésistible, sa présence envoûtante, tout cela me fait perdre pied. Je me retrouve pris au piège de ses bras, submergé par le désir et la culpabilité. Ses mouvements sensuels font vaciller ma raison, et je lutte pour garder le contrôle. Mais comment résister à cette beauté éclatante, à ces lèvres qui m'appellent dans un murmure séduisant ? Pourtant, au fond de moi, résonne la voix de la raison, me rappelant les liens qui nous unissent, les limites à ne pas franchir. C'est la sœur de mon parrain, une relation sacrée que je crains de trahir. Malgré tout, mon cœur s'emballe à chaque battement, signe indéniable que quelque chose a changé entre nous, que des sentiments nouveaux se sont éveillés, défiant les frontières de l'amitié.

Et si c'était écrit ? || Charles Leclerc Where stories live. Discover now