Chapitre 88

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- Salut...

Je tourne ma tête vers Armin, qui ne me regarde pas directement dans les yeux. On ne s'était pas reparlé depuis Vendredi, et c'est assez gênant de lui faire face Lundi matin. Je regarde un peu ailleurs, repensant à ce qui s'est passé ce jour là dans ma chambre, avant de prendre une grande inspiration et de le regarder.

- Salut., murmurai-je doucement, un peu gênée tout de même, On a quoi comme cours déjà ?
- J'allais te poser la même question.

Nous nous regardons un instant silencieux avant de rire doucement.

- Ouah, quelle discussion passionnante, s'exclame-t-il en s'étirant nonchalamment puis en s'approchant de moi.
- Je te jure., je réponds en fermant mon casier et mettant mon sac sur mon épaule.

Je retire mes cheveux coincé contre la lanière de mon sac et souris à Armin, qui m'a regardé faire. Il me rend mon sourire et, attrapant mes deux mains, et il m'attire vers lui et dépose un baiser timide sur mes lèvres, mon dos se collant doucement contre le casier. Un sourire des plus béas apparaît sur mes lèvres tandis qu'il recule, un même sourire idiot sur le visage. Comment bien commencer la journée !

- Ça te dit... qu'on reparle de Vendredi ?, me demande-t-il, redevenu tout à coup un peu gêné mais avec un air soulagé au visage.
- Oh euh... Oui... Bien sûr !
- Allons nous mettre quelque part avant d'aller en cours.

Nous partons nous poser devant le jardin. Assis sur le banc, je laisse la chaleur de l'Été se poser sur ma peau, et je soupir de bonheur. Je regarde Armin, qui ne me quitte pas des yeux, comme obnubilé.

- Mh ?, je me tourne vers lui., Pourquoi tu me regardes comme ça ?, je souris.
- Je me disais que t'étais juste belle.

Je rougis, mais sourit agréablement.

- T'es chou.

Il sourit, puis se mettant en tailleur indien, il me regarde.

- Bon... par rapport à Vendredi. Hum... Ça te dit qu'on oublie ?
- Oublier ? Pourquoi ? Ça... Ça t'a pas plus ?
- Bien sûr que si., confirme-t-il, impartial., Et j'ai pas envie non plus mais... Tant qu'on aura pas dit à nos parents qu'on est ensemble, je me suis fait la promesse de ne pas... te toucher.
- Comment ça ?
- Je suis très sérieux, à propos de notre relation. Si je commence... à te toucher comme je l'ai fais, alors que ton père ne sait même pas pour nous, imagine s'il nous retrouve tous les deux un jour... Je signe mon arrêt de mort.

J'éclate de rire avant de le regarder tendrement, et de passer quelques mèches de cheveux derrière sa tête.

- En ce moment, mes parents vont pas très bien. Mon père... est chez mon oncle. Donc pour tout de suite, c'est pas possible, mais que dirais-tu d'un dîner tous ensemble dans trois semaines, chez moi ? Tu viens à la maison, on prépare le repas, j'essaye d'inviter mon père, et on leur dira qu'on est ensemble !
- Et à nous les parties de jambes en l'air !, s'exclame-t-il en riant.
- Armin !, je rougis, gênée.

Je tape sur son torse, avant qu'il ne m'attrape la taille en souriant grandement, et ne m'embrasse tendrement. Que je l'aime.

Je rentre à la maison, plutôt heureuse, avant de ne voir une veste inconnue posée sur mon porte manteau, et des chaussures plutôt classe à côté de celles de maman. Des rires se font entendre dans le salon, et je laisse ma tête dépassée : Un homme, tenant un verre de vin à la main, rit avec maman, qui a préparé des petits fours.
Je suis assez surprise, et plutôt en colère de voir un autre homme que papa fouler la maison ; okay ils se sont " pseudo quittés " mais ça ne les obligent pas à aller voir ailleurs, sachant qu'entre eux deux je suis là !!
J'avance donc dans le salon en croisant les bras. Quand maman et l'inconnu me voient, ils n'ont pas l'air du tout surpris.

MON GEEK AUX CHEVEUX ÉBÈNE - L'INTÉGRALEWhere stories live. Discover now