Chapitre 29

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Nous avançons silencieusement depuis plusieurs minutes, avant que je ne me mette à parler.

- ... C'est Ambre et ses toutous qui ont eu la brillante idée de lui jeter l'eau des toilettes. J'ai voulu les arrêter, mais c'était trop tard : le mal était fait.

Il me ressert contre lui, et caresse avec son pouce mon épaule. Je soupir de bonheur en posant ma tête sur lui, et ferme les yeux quelques secondes pour savourer ce petit moment que nous passons seuls, sans les autres et sans les problèmes que j'ai rencontré ces derniers temps : Rien qu'Armin et moi. En cet instant, j'ai l'impression que plus rien ne peut plus m'arriver tant qu'il est là.

- J'ai entendu dire que t'avais fait une petite crise à Debrah...
- ..., je serre sa chemise., Elle a menti ouvertement au monde ! Je n'ai rien fait, Armin, je te jure. Je voulais juste... Rétablir la vérité. Mais je m'y suis mal prise...
- Raconte moi depuis le début.

Sa voix douce et mielleuse est comme une caresse dans mon oreille. En nous arrêtant, nous nous essayant sur un banc devant un petit parc d'enfants, qui jouent tous ensemble. Je me souviens que plus petite, j'avais un ami d'enfance, mon héros : Viktor. Il était toujours là pour moi, et me sauver à chaque fois que j'avais un problème. Aujourd'hui, son père est un célèbre dirigeant, et nous ne nous parlons plus. Il a même supprimé Facebook ! Je n'ai pas eu le temps de lui demander son numéro de téléphone. Quand j'y repense, aussi, j'aimerais revenir à quand j'étais enfant : Quand je n'avais pas des devoirs, des droits, des interdits. Quand je ne comprenais pas ce que c'était d'être une adulte, et que je rêvais d'être une princesse. Oui, ça me manque horriblement.
Armin m'attrape la main et la caresse avec son pouce, et je pose ma tête sur son épaule en me recroquevillant contre moi même, tandis qu'il me sert contre lui. Je me mets à lui raconter en détail tout ce qui s'est passé : De ma rencontre avec Debrah jusqu'à ma dispute avec Castiel, en passant par l'avertissement de Nathaniel, et leur passé à tous les trois. Il m'écoute silencieusement, parfois hoche la tête, et continue de me faire des papouilles dans le dos. Parfois je m'arrête pour regarder les enfants jouer, et il fait de même. En cet instant, il n'y a personne autour que nous deux, de jeunes ados de quinze ans qui commencent à peine la vie d'adulte.
Après que j'ai terminé mon histoire, je regarde Armin : Il a l'air très en colère.

- Armin ?
- C'est vraiment une saloperie !
- Armin, les enfants !
- Non mais c'est vrai quoi, quelle petite garce ! Tu vas voir, je vais lui dire ma façon de penser, elle fera plus sa maligne très longtemps !!

Je souris rien qu'à l'idée de voir Armin engueuler Debrah, et je caresse son visage qui me picote doucement la main due à sa barbe mal rasée.

- T'es trop mignon...

Il me regarde, et me serre contre lui.

- Je suis sérieux. Je vais la désintégrer à coup de rayon laser !
- Ah ah, j'aimerais bien voir ça ! Tu me laisseras l'achever ?
- Je t'apprendrais à te battre jeune padawan ! Et nous irons vaincre les forces du mal !

Nous rions doucement, et je peux sentir le cœur d'Armin battre de la même manière que le mien : à la chamade. Nous ne nous lâchons pas nos mains, et nous discutons de la mise à mort de Debrah dans le plus grand des calmes.

- Armin, c'est Debrah, pas Bécca !, je rigole.
- Bécca, Debrah, c'est pareil !
- Fff, je laisse tomber...

Je rigole, et sens son front se coller au mien.

- J'adore te taquiner, tu sais ?
- Je sais !
- Ah, te voilà enfin !!!

Je relève la tête, et la tourne vers Rosalya, qui a l'air énervée, et essoufflée. Elle s'approche de nous, nous obligeant à nous décaler, Armin et moi, et s'assoit entre nous deux, reprenant sa respiration, avant de se tourner vers moi.

MON GEEK AUX CHEVEUX ÉBÈNE - L'INTÉGRALEWhere stories live. Discover now