Chapitre 86

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Blotti contre le torse d'Alexy, nous regardons avec ses parents et Armin le film qui passe. Malgré le fait que celui-ci soit assez amusant, je n'arrête pas de repenser à mes parents, je suis si inquiète. De plus, j'ai cassé mon téléphone en le jetant contre le sol, donc je ne peux pas communiquer avec eux.
Alexy baille contre moi, avant de relever sa tête de la mienne. Il regarde rapidement l'heure sur son téléphone.

- Je vais aller me coucher, j'suis épuisé.

Je me décale après lui avoir souhaité bonne nuit, et il monte en saluant sa famille. Nous ne tardons pas, avec Armin, à faire de même.

- Ne vous couchez pas trop tard, tous les deux., prévient Arnaud, nous regardant monter.

J'hoche simplement de la tête tandis qu'Armin lance un " 'K " à son père, qui nous sourit. Vitòria elle, dort déjà.
Nous montons les escaliers, et en ouvrant la porte de la chambre d'Armin, je reconnais son bordel bien à lui, mais aussi mes sacs. Je souris : Alexy a dû les mettre ici avant d'aller se coucher. J'attrape celui où j'ai rangé tous mes vêtements, et en sort mon pyjama.

- Je vais dans la salle de bain, dis-je à Armin en avançant dans le couloir.

Il ne me quitte pas du regard et hoche la tête. Je lui souris timidement : C'est vrai que ce sera la troisième fois qu'il me verra en pyjama, mais autant les autres fois j'utilisais des pyjamas longs, autant là j'en ai pris un que je porte chez moi : un short, un tee-shirt baillant, et c'est tout.
Dans la salle de bain, je m'attache les cheveux en chignon en soupirant, puis me mets en pyjama. Je regarde mes pieds : maman me les avait verni il n'y a pas si longtemps que ça, parce que ça l'amusait. Je souris doucement en ramassant mes affaires puis me regarde dans le miroir : plus le temps passe, plus je ressemble à mes parents, surtout à mon père lorsque je porte mes lunettes, et à ma mère lorsque je ne les porte pas.
Je me tourne carrément vers mon reflet : est-ce que mes parents vont bien, en ce moment ? Je suis tellement inquiète pour eux, j'ai peur qu'en revenant demain à la maison, ma famille ne soit déchirée ; après tout j'ai vécue le divorce des parents de Laeti, et j'ai toujours pensé « Ça ne m'arrivera jamais » et bien il faut croire que si, ça m'arrive. Que peut on faire face à un divorce ? L'enfant est le cul entre deux chaises, et j'ai peur de faire de mauvais choix. Je ne veux blesser en aucun cas mes parents.
Je prends une grande respiration et sort de la salle de bain. Je vais dans la chambre d'Armin, qui a rapidement rangé son bordel, allumé sa Wii et sa télé, et q mis un jeu qui se joue à plusieurs. Il s'est aussi rapidement mis en pyjama : pantalon de sport, un vieux tee-shirt avec une référence geek dessus, mais il est toujours aussi sexy.
Il me regarde rentrer dans sa chambre, et, timidement, je ferme la porte derrière moi. Je range mes affaires dans mon sac et sors mon boitier à lunettes. Le soir, je les mets sur mon nez et me dirige vers mon petit ami, embrasse sa joue et prends la manette qui me tend.
Il n'est pas habitué à me voir avec mes lunettes ; je ne les porte que lorsque je sens que mes yeux sont fatigués, ou si je reste devant un écran trop longtemps. Merci à papa.
Je m'assis à côté de lui, et le regarde tandis qu'il reste obnubilé par mes lunettes. Je souris doucement et pose mon doigt sur son nez, ce qui le fait sourire. Je regarde le jeu qu'il a mis et me retiens un petit rire.

- Mario Kart ?, je demande.
- Toujours !

Nous nous regardons avec un petit air de défi. Je choisis mon personnage, et nous commençons à jouer. J'arrive facilement à le dépasser, mais il me rattrape. Ça se serre entre nous, quand tout à coup Armin me pousse un peu.

- Hé ! Tricheur !, je m'exclame en le poussant.

Nous nous poussons donc mutuellement, et finissons derniers. Enfin non, lui onzième, et moi douze.

MON GEEK AUX CHEVEUX ÉBÈNE - L'INTÉGRALEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant