Chapitre 35

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- Euh... Tu veux quelque chose, Armin ?

Le brun réagit peu de temps après. Il s'était mis devant moi tandis que je relisais ma leçon d'histoire, mais il s'est bloqué dés que nos regards se sont croisés. Nous ne nous sommes pas parlés du week end, je crois que sa phrase est encore entrain de danser la macarena dans ma tête. C'est idiot, mais je suis assez rancunière, il faut savoir.

- Euh... Et bien, je...
- Tu ?
- Hum... Comment te dire, je...
- Fillette.

Nous sursautons tous les deux, tandis que Castiel a posé son sac à dos sur ma table, le regard fléchi vers moi. Si je paraissais un peu irritée il y a deux minutes, on dirait que je vais fondre sur place en moins de deux. J'avais oublié à quel point le regard irisé de Castiel pouvait me faire perdre tout mes moyens...

- On peut se parler, deux minutes ?
- Euh...

Ça y'est, je balbutie. Le regard d'Armin me calme à l'instant et je pousse un tout petit soupir en hochant la tête, et je me lève de ma chaise. Je me tourne vers Armin, avant de sortir.

- On en parlera plus tard, d'accord ?
- ... Ouais.

Il a l'air un peu vexé, mais pourtant je ne rajoute rien, suivant silencieusement Castiel hors de la classe. Il regarde rapidement l'heure et me fait signe de le suivre. Il prend le chemin nous menant sur le toit, et arrivé, il lâche un gros soupir de soulagement en s'étirant nonchalamment. Son souffle devient glacé au contact de l'air, tandis que je croise mes bras sur ma doudoune. Je le suis tandis qu'il s'assit en regardant le lointain de la ville. Je reste debout à côté de lui et pendant plusieurs secondes, ni lui ni moi ne parlons.
Je sens sa main se glisser sur mon coude, l'attraper délicatement et m'asseoir à côté de lui. Nos regards se croisent, et je peux voir quelques rougeurs colorer ses joues déjà rougit par le froid de l'hiver. Quelques flocons de neige se déposent sur ses cheveux rouges tandis que son regard chaleureux me contemple. Au bout d'un moment, il arrive enfin à trouver le début de sa phrase.

- Je...

Je le regarde, intriguée, la tête un peu penchée sur le côté, attendant la suite de son récit, qui ne vient pas. Pourtant, je sais pertinemment ce qu'il veut me dire : Il n'y a pas besoin de parole, et lui aussi le sait.
Alors, sans savoir pourquoi, je l'enlace contre moi, le serrant de toute mes forces, et il fait de même. Nous restons un moment silencieux, l'un contre l'autre, et je peux entendre son cœur battre la chamade contre ma poitrine.

- T'es vraiment un phénomène, fillette, finit il par me dire.
- Je sais, je ris doucement tandis que nous nous éloignons l'un de l'autre.

Nos regards ne se quittent pas, ainsi que nos sourires sur nos lèvres. Nous entendons la cloche sonner, signifiant le début des cours, et il se lève en m'attrapant gentiment le poignet.

- On devrait se dépêcher, non ?
- Ah ah, c'est clair !

Nous nous dépêchons de descendre les escaliers, quand il se retourne tout à coup. Je le regarde, intriguée, et il me sourit.

- La directrice nous a demandé à Lysandre, Iris, Nathaniel et moi de jouer pendant une partie du bal. Et on a accepté.
- Sérieux ? C'est génial !

Je lui assène mon plus beau sourire, qui me rend.

- Tu as quelqu'un ce soir là ?, me demande-t-il.

Je me souviens tout à coup d'Armin, et je crois que ça se lit sur mon visage. Le petit rictus de Castiel s'abaisse.

- Il t'a toujours pas demandé ?
- Je ne compte pas y aller avec lui...
- C'est pas ce que ta face toute rouge me dit.

MON GEEK AUX CHEVEUX ÉBÈNE - L'INTÉGRALEWhere stories live. Discover now