Chapitre 41

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Je pousse un profond soupir qui se glace dans l'air glacé de Janvier pendant que j'avance vers mon arrêt de bus. Il fait un froid de canard, on devrait interdire aux élèves d'aller en cours par ces temps là ! Quelle poisse. J'aurais dû feindre que j'étais malade, peut être maman aurait eu pitié - ou peut être pas - et peut être m'aurait-elle laissée à la maison au lieu de carrément me jeter dehors à coup de pied dans le cul ! Parfois j'ai l'impression que mes parents n'ont qu'une hâte : que je me barre pour rester tout les deux dans leur bon nid douillé pendant que je me les gèle à l'arrêt de bus. Trop de gentillesse en eux.
J'allais me décider à rebrousser chemin, et passer par un autre chemin, lorsque je vis assis sur un banc, emmitouflé dans sa doudoune, portant l'écharpe et le bonnet que mes parents lui ont offert, le nez dans sa console et ses doigts sûrement entrain de se les geler : Armin. Mon sourire s'illumine rien qu'avec l'impression qu'en faites, marcher une bonne dizaine de minutes car l'arrêt de bus en bas de chez moi et condamné un moment n'a pas que des effets néfastes sur mon caractère.
Alors, je m'avance presque à toute vitesse, et appelle son prénom.

- Armin !

Le brun relève la tête, et dés que nos regards se croisent, il enlève ses écouteurs. Je m'assois à ses côtés, et dépose mes lèvres sur sa joue froide. Un sourire s'étire sur son visage, tandis qu'il fait de même pour moi.

- Alexy n'est pas là ?
- Nope. Il a attrapé la crève.
- Oh le pauvre ! Ta mère est restée à son chevet ?
- Pire qu'avec moi.

Nous rions doucement, avant que sa main ne vienne s'emboîter contre la mienne, alors qu'il range sa console.

- Il fait froid !, s'exclame-t-il alors que je dépose ma tête sur son épaule.
- Oui. On devrait pas nous mettre au lycée dans des jours comme ça !
- Je vais faire une pétition : Pas de lycée quand il fait trop chaud, trop froid, trop pluvieux, et même quand c'est tiède !
- Tu veux dire plus de cours du tout ?
- Exactement !

Je rigole contre son épaule, et lui aussi.

- Mais ça veut dire qu'on ne se verra plus du tout ?
- Bien sûr que si ! Je viendrais squatter chez toi, et je t'apprendrais à battre des boss' ultra compliqué.

Nous nous regardons, et je lui souris.

- Et je t'apprendrais à garder ton calme lorsque tu ne battras pas ces fameux boss' du premier coup !
- Exact', toi et moi on fait la paire.

Il me tend son poing, et, en riant, je dépose le mien contre le sien, avant que le bus ne s'arrête devant nous. Nous montons dedans, saluons la chauffeuse qui nous souhaite une bonne année, et partons dans le fond. Durant tout le voyage, nous parlons du devoir que notre professeur de français nous a donné, et de monsieur Faraize qui va encore avoir du fil à retorde en ce début d'année, puisque les autres auront plus de plaisir à parler de leur cadeau de Noël que des moines au Moyen-Âge.
Marchant main dans la main, nous entrons dans l'enceinte du lycée qu'une boule de neige me frôle le visage. Je me tourne vers la personne qui a presque faillit me toucher, et vois Ambre ricaner avec Li, Charlotte et Capucine. Je fronce les sourcils, et avant que je ne puisse dire ou faire quoique soit, blondie se retrouve avec de la neige sur en pleine face.
Armin se frappe dans les mains pour enlever la neige de ses gants tandis qu'il se relève.

- Mes années de wii sport ne m'ont pas servi à rien., conclut-il en souriant, passant son bras autour de mes épaules.

Toujours là pour me sauver.
J'enroule mes bras autour de ses hanches, et nous reprenons notre chemin. À peine entrés dans la classe que nous nous déshabillons : le chauffage a été mis ! Seule chose positive en ce début de cours. Armin et moi nous allons à nos places, qui sont l'une à côté de l'autre, et il ressort sa console en attendant que les autres élèves arrivent. monsieur Faraize passe dans les rangs, déposant un papier tourné à l'envers au coin de la table. Je le remercie lorsqu'il passe à côté de nous, et replonge ma tête sur le jeu vidéo d'Armin, celui que je lui ai acheté. Ma tête contre son épaule, je le vois défoncer le boss en moins de deux, et une sourire triomphant s'étire sur ses lèvres rosées tandis que je l'applaudi discrètement. Il fait une petite révérence, amusé, avant que Rosalya ne pose ses fesses sur sa chaise devant nous, et ne se tourne en souriant.

MON GEEK AUX CHEVEUX ÉBÈNE - L'INTÉGRALEWhere stories live. Discover now