COLOCATION

[BONUS-DEUX]

J'essuie mes larmes et je pose mon téléphone et je remets la gourmette d'Eva à sa place. Je démarre et je quitte rapidement l'allée, je roule assez vite en ne sachant pas où aller exactement. Je suis perdu, complètement perdu.

Je me gare devant l'hôpital, je ne descend pas de ma voiture je reste assis à fixer se grand bâtiment ou ma femme est morte. Vous savez, je n'arrive pas à me dire qu'elle est partie, pour moi elle est toujours là, quelque part vivante.

Je sors un paquet de cigarettes de ma boite à gants et j'en allume une. Je sais que si Eva serait là, elle serait en train de me crier dessus en disant que je ne devrais pas fumer, que c'est mauvais pour moi et que je ne pense pas à ma carrière mais là j'en ai strictement rien à foutre.

Si une seule personne aurait dû être à sa place, c'est moi. Uniquement moi, car Eva mérite de vivre. Je peux vous jurez que je n'ai jamais connu une fille qui a autant de joie de vivre après tout ce qu'elle a pu vivre dans sa vie. Elle souris tout le temps même quand ça va mal, elle se prend pas la tête même si parfois elle réfléchis beaucoup trop. Elle seule arrive à faire sourire ou faire rire une personne en une fraction de seconde. Elle n'est peut-être pas la meilleure cuisinière mais elle le faisait avec le cœur. Elle était toujours là pour les autres, même si parfois trop. Elle ne se rendait pas compte de comment je pouvais l'aimer, elle. Pas uniquement son corps mais son âme, j'aime tout chez elle même ses pire défaut. Tout les soirs j'avais le droit à ses pieds froid contre mes jambes, elle me répétait tout le temps qu'elle m'aimait, elle me prenait tout le temps dans ses petits bras, elle aimait écouter les battements de mon cœur et moi je ne pourrais plus entendre les siens, elle aimait plonger ses mains dans mes cheveux, elle aimait m'aider à me raser la barbe, elle aimait nous prendre en photo, elle aimait tout simplement ce qu'il se passé autour d'elle. Et moi je l'aime tout simplement, du plus profond de mon âme.

Je jette la cigarette par ma fenêtre et la portière du côté passager s'ouvre. Je regarde la fille de la dernière fois s'installer sur le siège passager de ma voiture, Serena il me semble.

Serena : J'ai appris pour ta petite amie, je suis vraiment désolée...mon petit frère est parti lui aussi la nuit dernière. Ses yeux se remplissent de larmes.

Antoine : Je suis désolé pour ton frère.

Serena : Il avait que sept ans...elle essuie ses larmes, je ferme les yeux en posant ma tête contre la vitre que j'ai refermer plutôt.

Antoine : Et moi je viens de perdre la femme de ma vie, celle pour qui j'aurais remué ciel et terre, pourtant je l'ai tuer à cause de mes conneries.

Serena : Quoi comme conneries ?

Antoine : Une autre femme m'a embrassé sans que je m'y attende et Eva est arrivé au même moment...je n'ai pas su rattraper sa main et une voiture l'as percuté mais tout ça était préparé. J'en suis sûr et ça fait déjà plusieurs semaines que l'on recevait des choses étranges. Et je n'ai pas su la protéger comme il faut.

Hugo Lloris.

Je laisse mon téléphone tomber au sol après avoir fini ma conversation téléphonique avec Shera. Je regarde la chambre de ma sœur, son lit vide et toute les machines éteinte. Je m'assois sur la chaise à côté du lit et je passe mes mains sur mon visage avant de laisser des larmes couler a nouveau le long de mon visage.

Je ne peux pas croire que ma petite sœur est morte. Ma petite Lloris numéro 2, elle est morte bordel. Je ne peux pas croire que maintenant je vais devoir apprendre à vivre sans elle quelques mois avant la naissance de ma fille.

Il faut que je tiennes le coup mais...comment ? Je sais que Marine sera là mais non enfaite j'ai besoin de ma petite sœur. C'est la seule personne qui a toujours été présente dans mes galère, qui m'as toujours relever malgré son jeune âge.

J'ai envie de croire que c'est une blague, un mauvais rêve. Que demain je vais me réveiller et que tout ça n'était que du faux. Que tout va bien. Mais je sais que ça n'arrivera pas.

J'ai envie de croire qu'un jour Eva viendra frapper à ma porte pour venir m'embêter, comme toujours.

On m'a comme arracher une partie de moi, pour vous j'abuse peut-être sur les mots mais pour moi c'est la vérité. Ma petite sœur c'était comme mes deux yeux. Maintenant je dois accepter le fait qu'elle est partie.

Je ne sais même pas pourquoi j'ai fais confiance en Antoine...sincèrement je suis vraiment con ! Mais tellement con pour ne pas voir qu'il pouvait lui faire du mal alors qu'en vrai il n'a pas l'air comme ça.

J'ai comme l'impression que c'est un peu de ma faute aussi. J'aurais peut-être dû interdire à Eva d'être avec Antoine même si je n'ai pas le droit de faire ce genre de choses car elle est majeur mais mon rôle de grand frère prend le dessus.

Je ne l'ai pas protéger du mal, et ça je m'en veux.

Paul Pogba.

Je suis dans la chambre d'Eva, je suis assis sur son lit et je regarde autour de moi. À chaque fois que je venais ici c'était pour la faire chier ou lui demander des conseils.

Maintenant  je ne pourrais plus le faire. Eva est devenue en l'espace de quelques semaines une fille grave importante pour moi. Je la considérerai un peu comme ma petite sœur ou même meilleure amie.

La maison va être vide sans elle maintenant, je vous jure que cette gamine je l'aime du plus profond de mon âme et je ne peux pas me dire que je ne vais plus la voir armer de ses bandes de cire, manger du Nutella à trois heures du matin, faire des blagues pourrite, regarder Antoine avec de l'amour dans les yeux. Je ne pourrais plus du tout l'entendre rire comme une autruche, putain je la verrais plus tout cours.

La porte s'ouvre et je vois Shera entrer dans la chambre et je ne l'ai jamais vu dans cet état.

Elle s'approche de moi et je la prend dans mes bras. Elle éclate une nouvelle en sanglot et je caresse doucement son dos. Elle me sert fort contre elle et je m'insulte pour ne pas laisser une seule larmes couler, pas devant elle. Je ne veux pas la rendre plus mal qu'elle ne l'est déjà.

Shera : Comment je vais faire sans Eva ?

C'était une douleur inexplicable...