二十五 : La face cachée de la Marine.

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- Gum Gum... Bullet !

Et l'Officier de la Marine s'écroula à terre, sans plus de cérémonie. Au vu de son grade, on aurait pu s'attendre à plus de résistance de sa part mais il faut croire que certains ne méritent pas véritablement leur poste...

Chisei, Kidd, Luffy et Law étaient désormais seuls, leurs camarades attendant qu'ils les rejoignent afin de repartir chacun de son côté. Se tournant les uns vers les autres, ils se dirent au revoir :

- Bon bah salut les gars ! C'était cool ! rigola le petit brun.

- T'enflamme pas gamin... ce n'était même pas un échauffement. J'ai pas eu le temps de savourer leur souffrance... marmonna Eustass Kidd, un peu mécontent.

- N'oublie-pas marchand de paille, tu me dois un service. revendiqua le médecin.

- Navrée de vous interrompre, mais un des Amiraux de la Marine devrait bientôt arriver, et je préférerais, personnellement, ne plus être présente lorsque ce sera le cas.

Tous, sauf le Chapeau de Paille, retrouvèrent un air sérieux à ces mots. Les Amiraux étaient considérés comme des monstres surpuissants, mieux valait ne pas s'y frotter. Chisei poursuivi :

- Tant que nous sommes ensembles, j'aurais une question à vous poser. Sauriez-vous si un des navires ayant accosté ici aurait pour ambition d'aller sur l'île de Dressrosa ?

- Dressrosa ? Connais pas, désolé. lâcha le petit-fils de Garp après un temps de réflexion, durant lequel on aurait pu distinguer la fumée sortant de ses oreilles, prouvant que son cerveau était en surchauffe. 

- J'ai pas prévu d'y aller pour le moment, on devrait rester encore quelques jours ici, à profiter des avantages de la zone de non-droit. répondit Kidd.

Trafalgar Law secoua seulement la tête en signe de dénégation, cependant l'intelligente jeune fille remarqua que sa mâchoire était légèrement crispée, et la main qui tenait son sabre était tant serrée autour qu'il en avait les jointures blanches.

Intéressant... songea Chisei.

Autant Kidd et Luffy n'avaient pas l'air de mentir, elle le présentait grâce à son talentueux Fluide Perceptif, autant Law n'avait pas eu une réaction naturelle en répondant à l'interrogation de la belle jeune femme. 

Dans tous les cas, elle prévoyait de se rendre dans la zone navale, dans laquelle la plupart des bateaux étaient amarrés, afin de demander à leurs occupants leur destination, et s'il se trouvait qu'il partaient pour l'île de Doflamingo, elle leur manifesterait son envie d'y aller, sinon elle s'introduirait à bord. Elle recroiserait certainement cet étrange capitaine lors de ce passage.

Ainsi, les adieux entre les quatre combattants furent brefs, et chacun reparti de son côté, retournant vaquer à leurs occupations respectives.

Le commandant de l'équipage du Kidd allait, comme il venait de l'annoncer, retourner dans la zone de non-droit avec ses compagnons, afin d'acquérir des informations sur le Nouveau Monde, de l'or et autres richesses, et pourquoi pas recruter des gars prometteurs qui lui seraient utiles.

Monkey D. Luffy rejoignit les Chapeaux de Paille, prêt pour de nouvelles aventures aux côtés de ses amis. Ils n'avaient pas de destination arrêtée en tête, sachant que la chance leur souriait toujours et que Luffy n'était pas spécialement un capitaine organisé, vivant au jour le jour.

Le Chirurgien de la Mort avait appelé ses camarades et tous se dirigeaient maintenant vers le grove quarante, la zone touristique.

Law n'avait pas de plan précis à l'esprit, car une question l'obnubilait : pourquoi cette fille souhaitait-elle se rendre sur Dressrosa ?

Il se doutait bien qu'elle n'y allait pas pour le tourisme. Il avait remarqué sa façon de réfléchir scrupuleusement avant de se prononcer, avait constaté que ses attaques étaient précises, sans aucun mouvement superflu. Qui était-elle donc... que voulait-elle faire sur cette île maudite par Doflamingo ?

Plongé dans ses sombres pensées, désormais loin de la salle des ventes, il n'entendit pas le cri de Nami, la navigatrice des Chapeaux de Paille :

- Zoro !

Néanmoins, Chisei étant restée tout près, elle se précipita vers les pirates en détresse... pour comprendre qu'ils se faisaient attaquer par l'Amiral Borsalino, dit Kizaru.

Le sabreur aux cheveux verts était grièvement blessé, Usopp le soutenait sous les épaules et tentait vainement de l'éloigner du Marine tandis que les autres le combattaient.

Chisei le sentit immédiatement : ils n'étaient pas de taille. Malgré leurs performances, leur courage et leur volonté, l'Amiral était bien au-dessus d'eux tous.

Sans avoir remarqué qu'elle venait à leur secours, les pirates se séparèrent, Luffy hurlant à ses amis :

- On est pas de taille, Zoro est blessé, il faut savoir s'enfuir ! Rendez-vous au Sunny dans trois jours !

Tous acquiescèrent avant de partir en courant chacun de son côté. 

- Oh... c'est embêtant... lequel d'entre eux... vais-je poursuivre ? se demanda Kizaru de sa voix lente et monotone.

- Vous allez les laisser en paix. asséna Chisei, faisant face au redoutable gradé avec splendeur.

- Te... revoilà toi. Qu'est-ce... que... tu faisais... avec ... ces...

- Ces pirates ? Sachez que ces gens, ces pirates, ont bien plus d'honneur et de générosité que vous ! Vous êtes perfide, immoral, affreux ! Vous aviez répandu une rumeur, selon laquelle vous aviez été envoyé ici afin de stopper une vente d'esclaves... hors, où étiez vous tandis que des être innocents étaient marchandés ?

Kizaru tenta de répliquer quelque chose, mais la jeune femme, hors d'elle, continua sans qu'il ne puisse tenter quoi que ce soit.

- Je me trouvais dans la salle même qui accueillait les ventes aux enchères, je n'y ai cependant aperçu aucun Marine ! On ne peut pourtant pas dire que ce bâtiment infâme passe inaperçu... C'est alors que j'ai compris. Trafalgar Law m'a en quelque sorte donné un indice : 

"Et... combattre contre la Marine pervertie aux côtés d'un de nos semblables serait considéré comme une alliance ?"

La Marine, la force qui impose la justice dans ce monde, est pervertie, malhonnête et couvre des activités illégales afin de renforcer son influence sur les éminents bandits de ce monde. Dans cette pièce malsaine de ventes d'esclaves, l'emblème de Don Quichotte Doflamingo, un des sept Grands Corsaires était sur tous les murs. Vous le protégez, en appelant cette bâtisse "le Bureau de la Sécurité Publique de l'Emploi", afin que ses épouvantables magouilles soient invisibles aux yeux du peuple.

A la fin de cette longue tirade, durant laquelle la fureur de Chisei n'avait fait qu'augmenter, la rendant à la fois immensément belle et terrifiante, elle fixa l'Amiral étonné d'un regard sombre avant d'ajouter ces quelques mots menaçants :

- Aurais-je tort, Amiral Borsalino ?



Un cœur à la merWhere stories live. Discover now