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- C'est la deuxième fois que je t'entends parler espagnol, déclare Chad en sortant de la salle de bain.

- Vite fait. Je connais mes bases, explique Phœbé assise à même le sol face au miroir mural.

Que va-t-elle faire de sa tête et de tous ces nœuds ? La jeune femme passe ses doigts dans ses cheveux et ils n'atteignent même pas le bout tant ils sont emmêlés. Elle soupire et laisse retomber ses bras avec désespoir.

- Viens, lui intime le jeune homme. Nous avons une solution miracle dans la famille.

- Tu crois que je vais te laisser mettre, ne serait-ce qu'un doigt, dans mes cheveux ?

Par le biais du miroir, elle l'aperçoit qui arque un sourcil, sceptique, mais il ne se laisse pas abattre et farfouille dans un tiroir avant de prendre place derrière elle, un petit pot blanc entre les doigts. Même assis, il est plus grand qu'elle.

- C'est quoi ça ? demande-t-elle avec suspicion.

- Tais-toi, soupire Chad. S'il te plaît, ajoute-t-il en croisant son regard dans la glace.

L'étudiante se pince les lèvres pour éviter de lui voler dans les plumes et le laisse faire. Il sépare ses cheveux en quatre, passe une main généreuse dans cette crème et imprègne chacune des mèches. Ensuite, il prend le gros peigne posé à la droite de Phœbé et lorsqu'il le passe, il n'y a plus aucun nœud.

- Eh bien, je te remercie, Chad, déclare cette dernière en s'apprêtant à se relever, mais l'Alpha la retient.

- C'est tout ? boude-t-il en posant son menton sur son épaule.

- Quoi ? Tu veux que je te paie ? se moque-t-elle.

- Oui, mais en nature de préférence.

La jeune femme lui demande de patienter et se redresse avant de prendre la direction de la porte. Le Sud-Américain l'arrête et l'interroge sur ses intentions.

- Je vais chercher des feuilles, répond-elle en haussant les épaules. Tu voulais que je te paie en nature, non ?

Le Sud-Américain soupire bruyamment, lui arrachant un pouffement, et à son tour, il se met debout.

- Ton humour laisse profondément à désirer, critique-t-il en sortant de la chambre.

- Tu trouves ? rit-elle. Sinon, va mettre un tee-shirt.

- Pourquoi ? l'interroge-t-il, les sourcils froncés.

- Parce que. Allez, va mettre un tee-shirt.

Chad la considère longuement et enfin, il coopère avec un sourire en coin. Il revient quelques secondes plus tard avec un vêtement qui recouvre son torse.

- Madame est-elle satisfaite ? sourit-il avec un clin d'œil.

- Ouais, ça peut aller.

- Ravi de l'apprendre, dit-il en passant son bras autour de ses épaules. Mais je te rassure, tout est à toi.

- Ferme-la, râle Phœbé.

- À vos ordres, Madame, souffle-t-il avant de lui embrasser la joue.

Et le fugace sourire qui passe sur son visage n'a pas l'air de lui échapper.

- Chad ! s'écrie une voix horriblement aiguë dès qu'ils posent un pied dans le salon.

Alertée, l'Afro-Américaine observe la personne responsable de ce cri et oubliant toute forme de réflexion, dans un geste instinctif, elle se positionne devant Chad, interrompant cette étrangère dans sa course. Cette femme la toise avec agacement et Phœbé ne se gêne pas pour faire de même.

𝐴𝑟𝑡𝑒́𝑚𝑖𝑠 : 𝐿𝑒 𝐶𝒉𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝐿𝑜𝑢𝑝𝑠 [𝑇𝑂𝑀𝐸 𝟣]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant