Chapitre 8

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Dimanche, le seul jour où nous pouvons enfin prendre contact avec notre famille. Et aussi notre jour de repos.

Toute la semaine a été éprouvante, nous avons enchaîné les entraînements aussi durs les uns que les autres. Le rythme est difficile à tenir, la fatigue commence à se ressentir. Et ça ne fait qu'une semaine. Chaque matin, je me force à me lever. Je déteste tout ceci mais le pire c'est la raison de cette entraînement. Le sentiment de ne pas être à ma place est de plus en plus important. Sauf peut-être avec Maélis, c'est vraiment la seule qui a le don de me faire oublier tout ça. Elle ne prend rien au sérieux et rigole à propos de tout.

Je suis à présent dans le bâtiment d'administration, où se trouvent tous les bureaux des supérieurs. C'est aussi là où se trouvent tous les moyens de communication avec le monde extérieur. Thomas est déjà en train d'utiliser le téléphone sous les yeux d'un garde et moi, j'attends mon tour. D'un côté j'ai vraiment hâte de pouvoir à nouveau parler à ma famille mais je suis en même temps nerveuse. Je ne suis jamais partie de chez moi aussi longtemps et je ne sais pas ce qu'il c'est passé. Tout a changé, et c'est angoissant. Thomas finit par raccrocher et se dirige vers moi. Il m'offre un grand sourire avant de quitter le bâtiment. Je souffle et, sous le regard attentif du garde, je me dirige vers le téléphone.
Je compose le numéro de chez moi et colle le téléphone à mon oreille. J'attends quelques bip avant qu'on ne décroche.

_ Allo ? Dit la voix grave de mon jumeau.

En entendant sa voix, je souris immédiatement.

_ Lucas, c'est Adelia, dis- je heureuse.

_ Ad' , comment tu vas ? Tout se passe bien ? S'exclame mon frère.

_ Je vais bien ne t'inquiète pas, et toi ? Demandé-je en riant face à ça précipitations

_ Ça va. La maison de est vide sans toi, tu nous manques beaucoup, dit il d'une voix triste.

_ Vous me manquez aussi, dis-je de la même voix.

_ Bon, raconte moi tout, exige t-il.

_ Cette semaine a vraiment été horrible, on arrête jamais, on ne fait que s'entraîner. Pas beaucoup de repos. J'ai mal partout. Mais j'ai quand même rencontré quelques personnes sympa...

_  Tu n'as jamais aimé le combat, mais tu en as dans la tête Ad'. Tu es très intelligente et crois moi, c'est plus important que les muscles, dit il sur un ton sérieux.

_ Ouais... soupiré-je d'un ton las.

_ Tu en as vu un ? Demande Lucas.

_ Un Particulier ? Non.

_ Tu arrives à bien t'intégrer ? Dit mon frère, soucieux.

_ Bien sûr que non, tu sais parfaitement ce que je pense Lucas, affirmé-je fermement.

_ Je sais je veux juste que tu fasses attention, les gens ne comprennent pas et ta façon de pensé peut vite devenir dangereux... dit-il doucement.

_ T'inquiète pas pour moi... Dis moi comment vont Léo et Alice ?

_ Ils vont bien, ne t'en fais pas.

Je tourne la tête vers le garde qui me fait signe de raccrocher. Je soupire, la gorge nouée, et m'éclaircis la voix.

_ Bon Lu' je vais devoir te laisser, je rappelle dimanche prochain... dis-je tristement.

_ D'accord... promet-moi de faire attention, ne fait rien de stupide, fait-il sérieusement.

_ Je te le promets, répondis-je d'une petite voix.

_ Je t'aime Ad'.

_ Je t'aime aussi, embrasse Léo et Alice pour moi, dis-je d'une voix tremblante.

IncomprisWhere stories live. Discover now