Chapitre 5

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Le train s'arrête enfin, nous voilà au Canada. Dehors le soleil se couche et la neige tapisse le sol. Je souris, je n'en avais jamais vu auparavant. Et pour la première fois depuis la sélection, un sentiment de joie s'empare de moi. Le paysage est blanc, avec en arrière plan de grandes collines. C'est magnifique! Nous descendons tous, nos affaires à la main. L'air froid s'abat sur mon visage, la différence entre ma cellule et ici est énorme. Notre accompagnateur nous réunit pour nous expliquer le déroulement de la soirée.

_ Comme vous le savez, nous sommes dans la plus grande base du Cort et vous allez tous être soumis à une fouille au corps avant que vos affaires ne soit examinées. Ensuite, nous entrerons à l'intérieur. A présent, mettez vous en ligne devant les vigiles, dit Mr. Williams.

Chacun obéit et va se placer devant l'un des vigiles, formant plusieurs files. Liam se met derrière moi et se penche vers mon oreille.

_ Tout est vraiment réel maintenant...Notre récompense. Pour tout ce pour quoi nous avons travaillé durant toutes ces années... Tu ne te sens pas comme soulagée Ad' ? Me demande t'il, heureux.

_ Non, au contraire... Murmuré-je.

Je me sens oppressée, prisonnière de cette vie. Ce n'est pas mon choix et si cela ne tenait qu'à moi, je partirais d'ici, retrouver mes frères. Malheureusement, le choix n'est pas un luxe que nous pouvons nous payer. Se laisser tenter pourrait me faire tuer.
Liam ne relève rien, et laisse place au silence. J'arrive face au vigile qui procède à la fouille au corps et à l'examination de mon sac. Je passe de l'autre côté et attends que les autres passent leur tour.
***
Nous entrons dans la base. Je fais face à de grands bâtiment ternes, des terrains d'entraînement, des stands de tir et aux murs qui nous entourent. Les gardes surveillant la base restent stoïques, un air froid sur le visage. Je me souviens de ce que ma mère disait, qu'après la guerre, les humains avaient perdu l'une des plus belles de leurs caractéristiques, le sourire. Je ne comprenais pas pourquoi elle disait cela mais maintenant, je comprends mieux. Le monde a perdu de son charme, tous ce sur quoi l'humanité était basée a pratiquement disparu. C'est triste. Je n'arrive pas à comprendre comment on en est arrivé là, nous qui étions censés être intelligents, soudés, et accepter les différences des autres. Avec le temps, nous nous sommes fourvoyés et nos différences ont fini par causer la guerre. Et je ne comprends pas pourquoi.
Mr. Williams nous conduit à l'intérieur de l'un de ces grands bâtiment.

_ Nous sommes dans le bâtiment A. Ici se trouvent les dortoirs, la salle commune et la cafétéria. Je vais vous assigner à vos chambre puis nous nous retrouvons dans 30 minutes à la cafétéria, dit-il strictement.

Il nous appelle alors par chambre. Une fois que tous le monde sait où il va, nous montons tous les grands escaliers menant aux différents étaged. J'arrive au deuxième étage, face à la porte 229. Je pousse la poignée de la porte et entre dans la pièce. Celle-ci est de taille normale, deux lits, deux armoires ainsi que deux bureaux la composent. Je m'avance doucement et pose mon sac sur un des lits avec un uniforme posé dessus. Je regarde à travers les barreaux de la seule fenêtre de la pièce et soupire. L'ambiance de cette chambre est froide tous comme cet endroit. Soudain la porte s'ouvre sur une fille qui semble avoir à peu près mon âge. Ses cheveux long brun sont épais formant de belles boucle. Ses yeux verts se posent sur moi et elle m'offre un sourire chaleureux illuminant son visage. Je lui rend son sourire.

_ Salut ! Je m'appelle Maélis et toi ? Demande t-elle souriante, en m'offrant sa main.

_ Adelia, ravie de te connaître, lui dis-je en la serrant chaleureusement.

Nous commençons à nous installer, alors que Maélis entame la conversation. J'apprends qu'elle a deux soeurs et un frère et qu'elle vient d'une cellule du Sud. Elle me confie que le climat d'ici la change énormément et qu'elle n'est pas sûre de s'y faire. Nous passons ces 30 minutes à faire connaissance puis comme prévu nous descendons à la cafétéria vêtu de notre uniforme comportant un pantalon noir, un tee-shirt blanc à manches courtes et des chaussures militaire. On s'installe à une table une fois nos plateau de nourriture en main et Maélis me racontes toute sortes d'anecdotes tout aussi drôles les unes que les autres.

_ Je te jure, il c'est mit à pleurer comme une fillette, dit-elle en rigolant.

_ Je te crois sur parole ! Affirmais-je en la suivant dans son fou rire.

C'est alors que Mr. Williams fit irruption dans la pièce et demanda le silence.

_ Maintenant que vous êtes installés, je vais vous expliquer le règlement de l'enceinte. À 21h00 extinction des feux, tout les matins vous serez réveillés à 5h00, vous aurez 30 minutes pour vous préparez et descendre ici et ensuite, vous aurez à nouveau 30 minutes pour manger. À 6h00, vous devrez tous être dans la salle d'entraînement là où votre instructeur vous attendra. Demain vous serez répartis dans différents groupes avec chacun votre instructeur et on vous fera visiter la base. La suite vous verrez ça demain matin. Bonne soirée à vous, dit-il

Mr. Williams quitte la pièce et les discussions reprennent.

***

De nouveau dans ma chambre, après avoir pris une bonne douche, je m'écroule sur mon lit. Cette journée à été riche en émotions. La lune éclaire la pièce, je balaye la pièce avec mes yeux, les murs sont gris, les meubles couleur bois, tout est dénué de couleurs, cette pièce n'inspire rien de joyeux. Ma chambre, ma maison, ma famille me manques déjà. Que font ils en se moment ? Ici tout est différent.
J'attrape ma couverture en soupirant, je l'a passe sur mon corps et m'installe correctement sur le matelas.

_ Bonne nuit, me chuchote Maélis en se couchant.

_ Bonne nuit.

Mes paupières lourdes se ferment, et je ne tarde pas à tombé dans les bras de morphée.
Demain tout commence.

IncomprisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant