XXXVIII- 2

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C'est dans leurs yeux qu'on voit le premier signe d'un coeur brisé. Ça se voit dans la façon dont ils essayent de cacher leur souffrance, dans leur façon de regarder la distance le regard perdu dans le vide, perdu dans leurs pensées. Ça se voit quand tu regardes leurs iris et que le bleu, le vert, le jaune n'est plus aussi voyant que le sang rouge visible dans leurs cristallins. Ça se voit quand leurs larmes coulent, et pire, quand, il n'y en a plus assez. Ça se voit dans leur âme qui semble fatiguée, voire morte. On voit l'espoir et la lumière partir et puis on voit les cris silencieux qui disent: Pardon. Tu me manques. Je suis désolé.

Pdv Iris:

Peu à peu je m'habituais de plus en plus à l'ignorer dès que je le voyais; comme il le faisait. Je m'étais habituée au fait que nous étions devenus comme les aiguilles d'une montre à 12h30: on se tournait le dos. L'ignorer ne changeait pas ma tristesse mais au moins je ne me faisais plus marcher dessus en essayant d'arranger les choses. Je ne regardais plus par ma fenêtre aux heures où il allait passer devant chez moi. Je vivais du mieux que je pouvais sans lui en rencontrant du monde et puisque mes journées étaient assez remplies ces jours-ci, j'y pensais moins.

Au café Coquelicot, tout se passait bien même si le patron nous faisait la misère et ne laissait aucune erreur passer. Plusieurs fois on voulu répliquer mais ça voulait dire démissionner et c'était impossible à envisager pour nous.
Heureusement, il n'étais pas au café toute la journée et venait seulement pour le coup de feu et revenait pour la fermeture le soir, quand nous avions fini notre service.
Le boss était le seul point négatif ici car l'ambiance était vraiment géniale et on adorait y travailler tout les jours. Les clients étaient très gentils et on rencontrait pleins de personnes qu'on avait revu à l'université.
Jaejin et Siwan venaient presque tous les jours nous rendre visite quand le café était vide comme ce jour-là.

-"Comme d'habitude Mina !" cria Jaejin à notre collègue qu'il connaissait bien maintenant
-"Ça marche!"

Gayoung et moi nous étions assises à leur table près de la fenêtre et commençions à discuter. Évidemment au bout d'un moment, le sujet tourna au hockey puisque les garçons n'avait que ce mot à la bouche.

-"Tu veux venir au match de samedi prochain Iris?" me proposa Siwan
-"Moi,... euh, non merci."
-"Gayoung tu y vas toi non?"
-"Ouai j'y vais mais j'ai déjà proposé à Iris hier."
-"C'est à cause de Jun que tu veux pas venir? Justement c'est moi qui t'invite, tu vas pouvoir l'énerver."

-"Calme toi par contre mon pote, Jun c'est le meilleur ami de 2 personnes ici. Tu vas énerver personne" inteféra Jaejin calmement en prenant une gorgée de sa limonade que Mina venait de lui servir

-"C'est pas mon but de l'énerver."répondis-je à Siwan
-"Tu veux quoi alors?"
-"Rien, juste que chacun fasse sa vie de son côté c'est tout."
-"Ah d'accord, je pensais que c'était la guerre." souriait-il
-"Ah non."
-"Donc tu viens pas?"
-"Non, c'est gentil de me proposer mais je préfère rester chez moi."
-"Pas de problèmes, j'insiste pas alors."

Pile au moment où Jaejin finit son assiette bien proteinée, je reconnu Jun devant la façade du café qui portait son sac de hockey sur son épaule. J'évita de le regarder en allant débarasser l'assiette de Jaejin qui s'était levé avec Siwan comprenant que c'était l'heure d'aller à l'entraînement.

-"Iris, je peux te parler deux secondes?" me demanda Siwan en m'arrêtant
-"Bien sûr, attends je pose ça sur le bar."

-"Enfait tu me plais. Tu me plais depuis que tu es arrivée pour la première fois ici. J'ai rien dit parce que il y avait ambiguïté avec Jun mais puisque tu as dis tout à l'heure que tout était clair entre vous je te le dis."

IL FALLAIT QUE JE TE RENCONTREWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu