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En plein été, j'avais réussi à tomber malade. Avec ce temps parfait pour se prélasser sous le soleil, j'avais réussi à tomber malade. Enfait, c'était le soleil lui-même qui m'avait rendue malade.

Daegu était connue pour être l'une des villes les plus chaudes de Corée avec des températures dépassant souvent les 30 degrés pendant la saison éstivale.

Dans mon cas, j'étais quand même assez sensible au soleil. Quand je ne me protégeais pas assez, il ne m'était pas difficile d'être rapidement fatiguée ou de soudainement ressentir de forts maux de tête.

Il y a plusieurs années de cela, lors d'un voyage au Maghreb, à cause de la chaleur allant au-delà de 40 degrés cette fois, j'avais eu l'honneur de passer la plupart de mes soirées la tête au-dessus d'un lavabo attendant patiemment que mon nez arrête de saigner. Je m'étais même évanouie une fois lors d'un repas dans une cour extérieure.

Tout ça pour dire que mon corps supportait assez mal la chaleur, et que ce jour là il était de nouveau, après plusieurs années, victime des rayons du soleil.

Pendant que l'on était sur la route pour rentrer à pied du lycée jeudi soir, je me suis arrêtée au mileu de la rue prise par de douloureux maux de tête. Par suite logique, mon nez se mit à saigner traçant alors un chemin digne du petit poucet sur le sol du centre ville. Gayoung paniquait et s'agitait dans tout les sens alors que son frère, calme, sortit plusieurs mouchoirs de son sac pour me les donner.
Je marchais la tête en l'air, tenant fermement les mouchoirs contre mon nez. Ils nous restait plus que 2 rues à marcher avant d'arriver à la maison, donc il était inutile de prendre un taxi pour se dépêcher. Arrivés à la maison presque en courant, la maman me trouva dans cet état et, comme sa fille, elle commença à paniquer. Les voyant tous paniquer, je pris le bras du petit frère et le tira avec moi dans la salle de bain pour qu'il me donne un coup de main. Pendant que je me rinçait dans le lavabo, il me tenait les cheveux pour m'éviter de les avoir dans le visage.
Comme la dernière fois où ça m'était arrivé, j'utilisa de nouveau la méthode qu'une grand-mère m'avait recommandé la dernière fois que j'étais allée au Maghreb. Sa méthode n'était autre que de se mettre du vinaigre dans les narines afin de stopper le saignement. Même si c'était insupportable comme sensation, c'était le seul moyen qui avait un effet immédiat.

Au bout d'une dizaine de minutes, avec l'aide de ce remède miracle, tout cessa enfin.

Pendant ce temps, la maman avait appelé un médecin qui arriva assez vite à la maison pour commencer de m'examiner. D'après lui, tout ces saignements étaient causés par une mauvaise protection au soleil et il s'agissait de rien d'autre qu'une "simple" insolation. Rien ne m'inquiétait mais ce n'était pas le cas de tout le monde.

J'avais l'interdiction d'aller en cours vendredi car je devais me reposer et éviter tout nouveaux maux de tête. J'étais restée toute la journée à la maison, seule, à regarder la télé, à essayer de me cuisiner un bon plat, à prendre un long bain chaud,... à utiliser mon temps libre comme je le pouvais.

Gayoung et son frère m'envoyaient des messages tout au long de la journée me demandant ce que je faisais, me demandant si j'avais bien fait une sieste comme le médecin me l'avait conseillé,... La maman avait appelé 2 fois sur le téléphone de la maison pour s'assurer que j'avais bien mangé également.

Après avoir tourné en rond toute la journée seule dans l'appartement, je reçu enfin de la visite. Ils me prirent dans leurs bras dès qu'ils rentrèrent de l'école m'assurant que j'avais eu enormément de chance de ne pas être allée à l'école aujourd'hui. Ils étaient tellement contents d'être enfin en week-end après cette longue semaine que ça les avait mit de bonne humeur automatiquement. Tout comme moi, qui était contente d'avoir enfin de la compagnie.

IL FALLAIT QUE JE TE RENCONTREWhere stories live. Discover now