XXV

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Très tôt le matin tout le campement fut réveillé pour partir en excursion. On eut juste le temps de s'habiller en tenue de sport car on partit 5 minutes après avoir été réveillé, sans rien dans le ventre. Les professeurs avaient commandé un petit déjeuner pour chacun de nous qu'on mangerait sur la route.

Alors que Gayoung et moi marchions bras dessus bras dessous pendant que je lui racontait ce qu'il s'était passé la nuit dernière, on entendit soudainement le coach crier les noms de Jaejin et Jun. En nous retournant, on les vit rejoindre le groupe en courant, à moitié habillés et pas coiffés.
-"C'est bon coach! On a que 5 minutes de retard. Et puis c'est quoi ça de se lever à six heures?? On s'est couché tard hier soir. C'est encore plus tôt que quand on va au lycée!"
-"Fallait aller vous coucher au lieu de bécoter derrière les arbres."
Jun évita le regard du coach et Jaejin commença à plaisanter avec son meilleur ami pour le mettre mal à l'aise:
-"Les animaux sauvages partent à la chasse la nuit à ce que je vois."

Le coach rigolait avec Jaejin jusqu'à ce qu'il reprenne soudainement son sérieux:
-"Enfin bref. Vous savez comment ça marche les retards avec moi non?"

Le regard des deux garçons changea aussitôt et ils essayèrent de négocier sur le ton de l'humour. Sur le même ton, le coach ajouta:
-"5 minutes de retard ça équivaut à 50 pompes ou 5 minutes de gainage à vous de voir."
-"Coach !!!!!!!"crièrent les deux retardataires
-"Ou alors les deux?" souriait le coach
-"Ok ok, 50 pompes!" répondirent Jaejin et Jun en même temps.

Après ça, on s'arrêta pour qu'ils nous rattrapent tout en imitant le mouvement de pompes pour les charrier. Ils soupirèrent et on leur donna leur petit déjeuner pour les consoler.
-"Vous êtes carrément venues en pyjama?!!" nous dit Jaejin

Jun, qui était concentré sur ce qu'il mangeait tourna son regard vers nous et commença à rire.

-"Il faisait trop froid ce matin pour qu'on ait le courage de se changer."dit-Gayoung
-"Ça se voit pas trop que vous êtes en pyjama nampêche..."ajouta Jun
-"Merci bien." dis-je
-"On dirait plutôt des clochardes!" riaient-il content de leur blague

Nous voyant silencieuses et pas du tout réceptives à leur blague, ils ajoutèrent:
-"Bah c'est vrai! Avec vos sweats XXL et vos joggings... Et puis pourquoi vous serrez autant votre capuche autour de votre visage?!"
-"C'est la mode en France."inventais-je en serrant encore plus le lacet de ma capuche
-"Mon oeuil !" dit Jun en tirant sa paupière inférieure vers le bas.
-"Je te conseille de pas me chercher Jun. Aujourd'hui commence ta semaine d'esclavage."
Son sourire s'effaça et celui de Jaejin ainsi que de Gayoung se dessina.

"D'ailleurs si tu pouvais porter mon sac et celui de Gayoung, ça serait gentil."continuais-je

Il ne voulait pas créer d'histoire dès son premier jour alors il prit nos sacs sans trop discuter et prit de l'avance.

Sur le chemin, le coach prit un haut parleur et annonça le déroulement de la journée.

-"Dans environ dix minutes on arrivera au marché de poisson de Busan et on ira aider les grand-mères à vendre leurs produits. Vous verrez vous allez aimer. Et ensuite vous pourrez aller dans le centre ville de Busan toute l'après-midi:ça sera quartier libre."ajouta-t'il

Une fois arrivé, il nous fut expliqué que la matinée sera enfait une compétition. Par groupe de 2 ou 3 nous étions assignés à un stand afin d'aider à vendre le plus possible. A la fin de tout ça, il y aura des gagnants qui seront exempté de toutes corvées une fois retourné sur le camp. Gayoung et moi étions à un stand qui vendait directement des plats cuisinés. Pendant que Gayoung s'occupait de cuire tout ce qu'il fallait cuire, je devais ramener du monde avec des flyers et quelques échantillons de nourriture. Gayoung aurait été plus efficace mais entre elle et moi, elle savait beaucoup mieux comment cuire tel ou tel ingrédient; je devais donc me débrouiller et utiliser mon plus beau coréen pour ramener du monde. Les débuts étaient laborieux car la plupart des gens présents étaient venu au marché pour acheter directement ce dont ils avaient besoin, et non pour rester longtemps et manger. Mais au fil du temps, la foule s'approcha de notre stand et commença à commander. 

IL FALLAIT QUE JE TE RENCONTREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant