Chapitre 41

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Kazimir se tenait debout, les mains dans les poches, au milieu du jardin en train de contempler les rosiers en fleurs. Il faisait beau et chaud en cette fin d'après-midi. Malgré le beau temps printanier et la chaleur qui persistait, il y avait un peu de vent, juste assez pour faire danser les feuilles dans les arbres et coucher l'herbe dans les bordures de parterres fleuris.

L'homme retroussa et remonta les manches de sa chemise blanche, dévoilant ainsi ses avant-bras musclés et tatoués. Il portait une montre de luxe à son poignet gauche et quatre bracelets en cuir qui portaient un prénom au droit. Il n'avait jamais porté de bijoux auparavant.

Kazimir stressait énormément, pire, il angoissait alors que ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait dans cette situation. Il l'a déjà été quelques années plus tôt, mais cela n'était pas semblable à ses yeux.

Volkov vérifia pour la énième fois que le pantalon de son costume bleu foncé ne présentait pas de faux plis, puis il réajusta sa chemise blanche dans son pantalon, puis rehaussa son col. Néanmoins, compte tenu de la chaleur, il laissa les deux premiers boutons de sa chemise ouverte, dévoilant son torse tatoué à l'encre bleue.

Il regarda l'heure : 14h26.

Dans moins de trois minutes, elle allait faire son apparition.

Anxieux, Kazimir tourna sur lui-même comme un poisson dans un bocal jusqu'à ce qu'enfin, il s'immobilisât lorsqu'il l'aperçut. La femme qu'il aimait de tout son cœur était en train de le rejoindre. Elle était belle, elle était si belle...

La jeune femme portait cette robe blanche qu'il aimait, de style bohème au décolleté et aux manches bateaux, dont le tissu fin et léger virevoltait à chacun de ses pas. Le lin épousait la forme de ses délicieux petits seins qui se mouvaient au rythme de sa démarche. Ses cheveux détachés se balançaient de droite à gauche et quand la magnifique blonde se trouva à quelques mètres de lui, elle adressa à l'homme un sourire qui fit chavirer son cœur.

Il tombait amoureux d'elle un peu plus à chaque fois qu'elle lui souriait de la sorte. Il avait beau connaître Éléna par cœur, ses gestes, sa manière de penser, son corps, quand il la voyait pour la première fois de la journée, c'était comme s'il la découvrait pour la première fois de sa vie. Tout le monde connaissait, au sein de la Izmaïlovskaïa l'amour que portait Kazimir Volkov à sa belle. Tous les mafieux, alliés ou ennemis, savaient que le parrain ferait n'importe quoi pour sa Rose et ils avaient parfaitement raison. Aussi, en raison de la passion dévorante du parrain pour la jeune femme dont la beauté et la douceur étaient louées dans tous les clans moscovites et alentour, un surnom a été attribué au brun ; le Canard. Volkov possédait, en plus de sa sinistre et cruelle réputation de parrain, celle de dire amen à tout ce que sa compagne lui disait.

Quand Éléna arriva à sa hauteur, l'homme la dévisagea longuement et plongea dans ses lacs bleus qu'il adorait. Il examina ensuite son petit nez, puis ses lèvres pulpeuses, toujours étirées.

— Si tu savais comme je t'aime, déclara Kazimir en posant sa main sur la joue de la jeune femme. Tu es tellement importante et précieuse à mes yeux. Je donnerai ma vie pour toi. Je donnerai tout pour toi.

La jeune femme laissa échapper un léger rire cristallin.

Kazimir était ému. L'amour sincère et profond qu'il éprouvait pour son Éléna était tellement fort que son cœur fondait quand il était à son contact.

— Tu es tout pour moi, Éléna, murmura-t-il. Je ne te laisserai plus jamais t'en aller, ajouta Kazimir en posant sa seconde main sur la joue d'Éléna, avant de poser son front sur le sien. Tu es l'amour de ma vie, la femme de ma vie. Je t'aime tellement. Je t'aime de jour en jour. Je ne te laisserai plus jamais partir loin de moi. Je te veux pour moi, rien que pour moi mon Éléna. Je t'aime tellement...

Mafiosnyy OrelWo Geschichten leben. Entdecke jetzt