Chapitre 37

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En ce milieu d'après-midi, Éléna avait pris une douche et revêtu une ravissante petite robe rouge, mais elle n'enfila pas de sous-vêtements. La jeune femme se hâta d'aller retrouver son amant afin de partager un énième moment intime avec lui. Elle lui avait accordé une pause, le temps de lui laisser répondre à quelques mails urgents. Envieuse et désireuse d'avoir à nouveau son amant en elle, la blonde se rendit pressement et joyeusement à son bureau. Elle baissa la poignée de la porte et au moment de la franchir, Éléna intercepta une conversation entre Katya et Kazimir. Qu'est-ce que cette sale garce faisait dans le bureau de son mafieux ? Elle lui avait ordonné de ne pas descendre de la nurserie de la journée, cette pièce, que cette peste brune décorait et meublait en vue d'y faire dormir son enfant !

Éléna ragea intérieurement, mais elle prit sur elle et tendit l'oreille afin de ne pas perdre une miette de leur échange, même si elle avait un peu honte d'espionner son amant.

— Pourquoi elle est encore là, celle-la ! fulmina l'ancienne amante du parrain. Elle me frappe, moi, la femme qui porte ton bébé et toi, tu l'héberges !

— Je fais ce que je veux avec les personnes que je veux et encore plus sous mon toit, Katya. Tu n'as pas d'ordre à me donner. Tu es chez moi ici, ne l'oublie pas !

— Tu n'en as rien à faire qu'elle m'ait frappée ? s'énerva la future mère.

— Bon sang, Katya ! J'ai frappé cette femme et je l'ai enfermée comme un chien, bordel ! Parce qu'elle a levé la main sur toi ! Parce que tu es enceinte ! Parce que j'ai eu peur pour la vie de mon fils ou de ma fille !

— On dirait que tu regrettes d'avoir pris ma défense...

— Oui ! tonna Kazimir en se levant, faisant basculer son fauteuil en arrière. Je m'en veux terriblement ! Je n'aurais jamais dû frapper et enfermer Éléna comme je l'ai fait ! Elle n'est pas un chien ! Elle ignorait que tu étais enceinte et si je l'avais laissée parler, je t'en aurais mis une ! D'où t'es-tu permise de te moquer de la mort de son fils, espèce de sale garce !

— Oh ! C'est bon ! C'était une blague !

— Une blague ? Tu trouves ça drôle de se moquer de la mort d'un bébé ? Tu as vu des gens rirent autour de toi ?

Katya et Éléna, qui assistait à la scène depuis l'entrebâillement de la porte, sursautèrent en même temps quand l'homme abattit violemment son poing sur son bureau.

— Tu as été odieuse avec elle, Katya ! Comment as-tu pu te moquer de la perte de son bébé ? Franchement ? Il n'y a rien de drôle dans le fait qu'une mère perde son enfant, bordel !

— Elle a enjolivé la situation, Kazimir ! Elle est jalouse de moi ! Ça crève les yeux ! Je suis enceinte et pas elle, alors elle a décidé de me pourrir la vie ! Tu ne le vois pas, ça, Kazimir ?

— Menteuse ! Tu n'es qu'une menteuse ! Yasha t'a entendue te foutre d'elle ! Et je la crois quand elle me dit que tu lui as jeté des horreurs en pleine tronche ! Tu es mauvaise Katya ! Tu n'es qu'une saloperie ambulante ! Maudit soit le jour où je t'ai rencontrée !

— Yasha ne m'aime pas ! Ce gamin a pris la défense de sa petite protégée ! Éléna est quoi, pour toi, Kazimir ? Que représente cette fille que tu ne connaissais pas il y a seulement trois mois ?

— Comment ça ?

Kazimir faisait les cent pas dans son bureau, portant son poing à la bouche tout en prenant sur lui pour ne pas l'envoyer dans le visage de cette peste de Katya. Éléna ne l'avait jamais vu dans un tel état d'énervement ? Était-ce à cause de Katya ? Pire, à cause d'elle-même ?

Mafiosnyy OrelWhere stories live. Discover now