Chapitre 24

6.8K 316 81
                                    

— Éléna, tu as cinq minutes pour te préparer et me rejoindre dans ma chambre. Pas une minute de plus.

— Pourquoi ? Je n'ai pas sommeil ! Et qui vous dit que je veux dormir avec vous ? Vous ne manquez vraiment pas de culot ! Vous m'enlevez, vous m'imposez une fellation, vous me traitez comme une enfant quand ce n'est pas comme une prostituée, en me nourrissant à moitié et voilà que vous m'obligez à aller me coucher ? Avec vous en plus !

— Je ne te demande pas de venir dormir avec moi ! Je te fais venir dans ma chambre, car j'ai envie de toi.

Choquée d'entendre de tels propos déplacés que la jeune femme jugeait sales et épuisée moralement par les récents événements, Éléna se décomposa et se referma sur elle-même avant de bouillir de rage.

— C'est hors de question ! s'emporta-t-elle en tapant son pied par terre. Je ne suis pas l'une de vos putes ou une salope que vous pouvez sauter selon vos envies ! C'est quoi cette manière de me parler ? Bordel, Volkov, je suis un être humain ! Vous n'avez pas à me traiter comme de la merde !

Kazimir arqua un sourcil, étonné que sa blonde s'adresse à lui de cette façon. Il fut même choqué qu'elle puisse se montrer si vulgaire.

— Pourquoi tu me cries dessus ? s'enquit-il le plus calmement du monde, ce qui eut le don d'agacer davantage la jeune femme.

— Vous venez de me dire que vous me vouliez dans votre chambre, car vous aviez envie de moi. Vous me prenez pour qui, votre pute ? Vous délirez ! Vous déraillez !

Face à la colère de la jeune femme qui avait les joues rouges et le début de son nez qui commençait à le devenir, Kazimir éclata de rire. Il ne la prenait vraiment pas au sérieux.

— Disons que je veux te faire l'amour. Je ferai attention aux mots que j'utiliserai en ta présence. Je t'attends dans ma chambre dans cinq minutes. C'est la porte en face de la tienne. Passé ce délai, je viens te chercher.

Kazimir lui caressa la joue et quitta sa chambre. N'ayant d'autres choix que celui d'obtempérer, Éléna fit un saut dans la salle de bains et se brossa les dents avant de nettoyer son intimité à l'aide de lingettes, puis elle peigna sa masse blonde. Elle se rendit ensuite dans la chambre du mafieux, non sans inquiétude. Elle frappa à la porte et lorsqu'elle l'entendit l'autoriser à entrer, elle franchit le seuil, l'estomac noué.

Kazimir était en boxer, adossé à la porte-fenêtre de sa chambre qui donnait sur la terrasse ; elle offrait une vue sur la forêt. Éléna, en rentrant, l'avisa un instant avant de river son regard au sol. Elle voulait lui cacher le fait qu'elle le trouvait très beau et parfaitement à son goût.

— Tu t'es vraiment mal conduite ce soir, Éléna... dit-il en faisant la moue. Tu as fait un caprice alimentaire digne d'une petite fille... Tut tut tut.

— Je n'aime pas tout, monsieur Volkov... répondit-elle sur un ton sciemment désinvolte.

— Kaz ! Appelle-moi Kaz ! Ou Kazimir ! Et... tu aimes quoi ? s'enquit-il esquissant un sourire pervers en coin.

— Plein de choses ! se défendit la blonde, mais pas ce qui est saignant. Chacun ses goûts ! Et je ne suis pas difficile ! rectifia-t-elle en plongeant ses yeux dans ceux fiévreux du parrain.

— Je ne parlais pas spécialement du dîner. Tu t'es enfuie et tu as mis la vie de mes hommes en danger, Éléna. En partant à ta recherche, ils auraient pu se faire tuer par nos ennemis. Tes actes entraînent des conséquences. À chaque fois que tu feras quelque chose, tu devras penser que ton action peut entraîner une conséquence grave et nuire à quelqu'un.

Mafiosnyy OrelNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ