Chapitre 35

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Dans le hall, Éléna croisa les hommes de main de son amant provenir du couloir en face d'elle ; ils venaient de la cuisine et se rendaient au salon pour déguster les collations qu'ils tenaient dans leurs mains. Ils sortaient de leur entraînement sportif ; ils portaient tous leurs tenues "confortables", celles qu'ils mettaient après avoir prit leur douche, à la fin de leur séance de musculation quotidienne.

— Une petite fleur s'est perdue ? lança Arkady en mordant dans son sandwich à la confiture de fraises, sa préférée.

Un vrai gamin, pensa la jeune femme.

— Messieurs, rétorqua-t-elle à leur encontre. J'ai un ordre de Kazimir à vous transmettre. Il veut que vous quittiez la maison. Vous pourrez revenir après le dîner, sur les coups de vingt-et-une heure.

— Et en quel honneur ? s'enquit Tit, pour qui l'injonction de partir sonnait faux.

Il connaissait Kazimir par cœur pour savoir que ce dernier ne demanderait jamais à quelqu'un d'autre, encore moins une femme et sa femme, de faire des messages de sa part à ses hommes.

— Parce que c'est votre chef et qu'il faut lui obéir, non ? Ce n'est pas ça, la mafia ?

Les hommes s'échangèrent des regards en biais, interloqués et esquissèrent des sourires amusés ; ils savaient que la blonde mentait, mais ils ignorent pourquoi...

— Même moi, je dois partir ? Moi, qui suis ton garde du corps ? s'étonna faussement Élias.

— Même toi !

— Éléna... murmura Tit se rapprochant d'elle. Jamais Kazimir ne ferait passer un ordre à quelqu'un d'autre que lui.

— La première chose qu'on apprend aux nouvelles recrues dans la mafia, c'est de reconnaître les menteurs, rétorqua Nikon en mordant dans la bouchée chocolatée. Et je suis assez doué pour ça !

Éléna leva les yeux au ciel.

— Si, si, je vous assure. Allez, ouste !

— L'ordre du patron serait-il de quitter la maison ? Rien d'autre ?

— Oui, Isaak ! Rien d'autre.

— La vilaine petite menteuse, renchérit Milan en s'approchant d'Éléna.

Elle le dépassait d'une tête. Milan était un jeune homme d'une petite taille et son mètre soixante le complexait.

— Tu es une petite menteuse et le patron ne va pas aimer que tu mentes...

— Bon, d'accord ! capitula-t-elle en levant les mains au ciel. C'est moi qui vous le demande. Est-ce que vous pourriez quitter la maison et revenir après le dîner, s'il vous plaît ?

— Et pourquoi on ferait ça, Éléna ? s'enquit Arkady, tout sourire.

— C'est un secret !

— Il n'y a pas de secrets dans la mafia de Volkov, Éléna, répondit le sniper en sirotant son soda.

— Si, c'est secret. Je ne peux pas vous le dire... Mais j'aimerais que vous ne soyez pas là, s'il vous plaît.

— On ne partira pas ! renchérit le blond en tapotant la tête de la protégée de son patron. Nous assurons la sécurité du boss, du domaine et la tienne, accessoirement.

Milan, Tit, Isaak, Élias, Nikon et Arkady poursuivirent leur chemin en laissant la jeune femme plantée dans le hall.

— Si je vous donne la véritable raison, Kazimir pourra être fâchée contre vous !

Mafiosnyy OrelWhere stories live. Discover now