Chapitre 15

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Mercredi soir fut rapidement là, au plus grand bonheur d'Éléna qui avait attendu cette soirée avec impatience. Elle avait hâte de revoir son amant aux yeux gris. Comme à chaque fois que Mark conduisait sa femme à son travail, il la déposa, ou plutôt la largua hors du véhicule comme une malpropre, à l'arrière du club. C'était tout juste s'il ne la poussait pas en dehors de la voiture à grands coups de pied. Il redémarra en trombe et ce, même si la jambe de son épouse était encore à l'intérieur de son bolide hors de prix. Néanmoins, peu importait pour Éléna. Elle n'en fit cas. Elle se précipita à l'intérieur du Doll's Club, poussée par une envie de savoir si oui ou non son beau brun était arrivé.

La jeune femme n'avait cessé de penser à lui lors des derniers jours. Elle avait même rêvé de lui.

 Éléna retrouva Jo' et Marya devant le bar derrière lequel son ami se hâtait d'honorer les premières commandes, tandis que la belle strip-teaseuse plaçait des ombrelles de couleur dans les verres posés sur un plateau, en attendant que les hommes qui avaient loué ses services arrivassent.

— Beauté ! Oh ! C'est quoi, ça ? s'alarma Jo' en pointant de l'index un bleu ornant la pommette droite de la blonde tout en versant du Cognac dans un petit verre.

— Quel enfoiré ce Mark ! vociféra Marya. Tu dois faire quelque chose contre ce bâtard, Éléna ! Ça ne peut plus durer !

Après le départ de Nina, Mark s'était littéralement déchaîné sur sa femme et, pour la première fois depuis deux ans, avait frappé le visage d'Éléna.

— Ce n'est rien... lâcha-t-elle, trop préoccupée de s'enquérir si son amant l'attendait dans le salon noir.

— J'ai une trousse de maquillage dans mon casier. Prends-la si tu veux camoufler ton hématome. Il y a du fond de teint et de la poudre compacte dedans.

— Merci Marya. Je vais me refaire une beauté, oui.

La blonde se rendit dans la salle de pause et passa devant Nikon qui, adossé au mur en bas de l'escalier qui menait à l'étage où se trouvait le bureau du patron et les chambres, pianotait sur son téléphone.

Si lui est là, il y a de fortes chances pour qu'Il soit là aussi...

Éléna ouvrit la porte en trombe, sans se soucier de savoir si ses collègues se changeaient. Personne. Elle souffla, satisfaite que personne ne se trouvât dans la pièce, puis elle s'empressa de se débarrasser de son sac dans son casier. Elle referma son casier en claquant la porte et se hâta de récupérer la trousse de maquillage dans celui de Marya. Comme elle savait que Volkov serait présent ce soir, car son acolyte était là, elle décida de faire preuve d'un peu de coquetterie en se maquillant légèrement. Une fois la séance de maquillage terminée, Éléna se lorgna dans le miroir et se trouva plutôt jolie. Elle avait appliqué du fard irisé sur ses paupières, avait rallongé ses cils avec du mascara noir et étalé du fond de teint, de la poudre de la teinte de sa carnation et du blush sur son visage pour finir par un léger trait de rouge à lèvres.

La jeune femme retourna en salle où elle se fit interpeller par son ami.

— Éléna ! La commande de la table cinq, s'il te plaît ! lui lança Jo' en posant un plateau garni de verres et de bouteilles de vin.

— Très bien. Je m'en occupe !

La blonde se saisit du plateau et se rendit à la table en question en traînant des pieds. Elle se languissait tellement de retrouver Volkov qu'elle éprouvait jusqu'à la flemme de servir les autres hommes. En fait, elle ne voulait voir personne d'autre que lui.

— Mes amis ! Voyez qui vient nous servir !

— Bonsoir Tino, salua Éléna en lui adressant un sourire poli.

Mafiosnyy OrelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant