Mafiosnyy Orel

Bulle Personnage - Kazimir Volkov

Kazimir Volkov est un homme de trente-quatre ans, brun, aux yeux gris, qui baigne dans le monde de la mafia depuis son enfance qui ne fut ni tendre, ni rose.

Son père, Zyrianov Volkov, a fait de lui une bombe à retardement. Zyrianov frappait sa mère devant ses yeux sans aucune once de culpabilité ni de honte. C'est un homme froid, distant, cruel et méprisable au plus haut point.

Le couple Volkov n'a qu'un enfant, Kazimir.

Le père a entraîné le fils dans les méandres les plus sombres du crime organisé dès que Kazimir a été en âge de marcher, malgré le désaccord de sa femme, ôtant ainsi chez son fils tout amour pour autrui, d'empathie, d'altruisme et de bienveillance, tant est si bien qu'à l'âge de onze ans, Kazimir commet son premier meurtre ; il s'agissait d'un mafieux qui avait trahi son père en détournant des cargaisons de drogue, du moins, c'est ce que Zyrianov lui avait fait croire. La réalité est plus triste. Il s'agissait du mari de la femme que Zyrianov avait en ligne de mire. Malheureusement, après le décès de son conjoint, cette dernière succombera également aux coups du parrain, comme beaucoup d'autres avant elle, pour le simple fait qu'elle avait refusé les avances de l'homme.

Kazimir s'en voudra toute sa vie d'avoir porté le coup de grâce sur un homme qu'il ne connaissait pas, simplement parce que son père, trop lâche pour le faire lui-même, lui avait ordonné d'exécuter. Il portera le poids de la culpabilité pour le restant de ses jours. D'ailleurs, le premier tatouage qu'il se fera à l'âge de seize ans, sera la première lettre du prénom de sa victime qu'il a vu graver sur le bracelet en argent de son poignet gauche, la lettre Y.

Un an plus tard, Zyrianov assassinera sa femme Mélina et mère de Kazimir sous les yeux du jeune adolescent, le jour de son douzième anniversaire.

Pour cette sinistre raison et la promesse qu'il a faite à sa mère au moment où elle a rendu son dernier souffle, le jeune homme ne lèvera jamais la main sur une femme, car le souvenir de son père supprimant sa mère ne le quitte pas et il se refusera toute sa vie de ressembler à ce sale type. Kazimir adorait sa mère et il éprouvera une honte et une culpabilité sans nom après avoir frappé Éléna. Ce jour-là, il est arrivé au moment où la blonde frappait son ancienne amante enceinte de ses œuvres. Il a surtout eu peur pour la vie de son bébé, a perdu les pédales et a commis l'impardonnable ; frapper Éléna.

La jeune femme ne le saura jamais, mais tout le temps qu'elle était restée dans le sous-sol de sa demeure, Kazimir n'avait pas quitté son bureau. Il a passé ses journées à travailler afin de ne pas repenser au regard que sa Rose lui avait lancé quand il l'a molestée et à la nuit tombée, il se roulait en boule dans son fauteuil pour pleurer. Le regard qu'Éléna a eu quand il l'a giflée était le même regard que Mélina avait quand son père la battait.

L'épisode de la disparition de sa mère marquera un virage dans la vie du garçon, d'autant plus que son père lui interdisait et l'empêchait de faire le deuil de sa mère qu'il traitait de traînée à longueur de journée.

Kazimir éprouvait une profonde affection pour elle et une immense tendresse. Mélina était la première femme qu'il aimait et qui le lui avait toujours bien rendu. Malheureusement, Zyrianov n'avait pas supporté l'amour et l'affection que se portaient la mère et le fils. Aussi, il y a mis définitivement un terme le 02 novembre, jour des morts et jour de naissance de son fils, comme un funeste message.

Kazimir a dû vivre aux côtés d'un père qu'il n'aimait pas et qu'il n'a jamais aimé. Zyrianov a appris les ficelles du métier à son fils unique et il a fondé beaucoup d'espoirs en lui, mais qui le décevra. Il l'a entraîné à la dure et a fait de l'adolescent une machine à tuer. À dix-sept, Kazimir comptabilisait une soixantaine de victimes ; vingt morts à mains nues, une quarantaine par arme à feu, une trentaine par arme blanche et la dernière dizaine, sous ses ordres.