Chapitre 44 - 18h20

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Julie devait se frayer un chemin à travers le flot de passants qui s'approchaient de la vieille ville, cherchant certainement à mieux voir ce qui était arrivé à la basilique. Les touristes se bousculaient et poussaient la jeune femme, sans même la regarder. Elle regrettait qu'Iliane ne soit pas là, car son magnétisme les aurait tenus à distance. Il lui manquait tellement. Tandis qu'elle suivait le prêtre jusqu'au quai de la Halle, ce dernier s'arrêta vers le plus grand et le plus luxueux des bateaux. C'était une embarcation dans laquelle Julie était déjà montée une fois, quand Yann l'avait invitée pour lui faire sa demande. C'était un restaurant gastronomique qui permettait à ses clients, le temps d'un dîner, d'admirer le lac, puis le coucher de soleil sur la ville ; s'ensuivait d'une soirée dansante jusqu'à ce que le bateau revienne au quai. Julie en gardait un merveilleux souvenir.

La jeune femme s'arrêta et observa le vieux monsieur traverser la petite passerelle. Elle n'avait aucune envie de le suivre. Elle protesta que l'endroit était fermé, mais il lui répondit que le restaurant leur avait été réservé. Alors, il la pria de se hâter. Julie obtempéra. Et à contrecœur, elle pénétra dans l'établissement. Ce fut le choc thermique qui la cloua sur place. L'air conditionné de l'intérieur lui fit l'effet d'une douche froide. Une fois passé le coup, elle remarqua que personne ne venait les accueillir. Le personnel semblait avoir disparu, à moins qu'on leur ait demandé de se tenir à l'écart. Elle fit quelques pas dans la grande salle principale, tout en longueur, avec ses larges baies vitrées qui offraient une vue panoramique à cent quatre-vingts degrés.

Un couple les observait depuis la table la plus éloignée de l'entrée. Julie se figea et décida même de rebrousser chemin. Dave Trimax et Laurence les attendaient. Mais avant qu'elle ait pu quitter la pièce, la porte dans son dos se referma brusquement. Le père Pascal la poussa vers les agents. Jamais elle ne s'était sentie si vulnérable. Elle avait l'impression d'être une petite souris qu'on approchait d'un chat affamé. Les agents n'allaient faire qu'une bouchée d'elle. Par politesse, Dave et Laurence se levèrent. D'un geste de la main, Dave leur proposa de s'installer. Le père Pascal ne se le fit pas dire deux fois. Julie ne bougea pas, le regard dur, le visage fermé. Elle sentait, dans ses tripes, qu'il était dangereux de rester.

Elle était pourtant épuisée. Il y avait une place libre à côté de Dave et deux autres à côté du prêtre. À quelle sauce Julie souhaitait-elle être mangée ? Les fédéraux ou le Protecteur ? Alors brusquement, elle tira une chaise d'une table voisine et s'installa au bout. Dès qu'elle sentirait qu'il faudrait déguerpir en vitesse, elle pourrait toujours tenter de se jeter contre la baie vitrée pour plonger dans le lac.

Arrête d'être stupide, ricana sa conscience.

— Qu'est-ce que je fais là ? attaqua-t-elle en y mettant toute l'agressivité dont elle était capable. Ne devrais-je pas être en train de m'entraîner pour lui faire face ?

Dave Trimax sourit et dit à l'assemblée :

— Cet entretien ne durera pas longtemps, je vous le promets. C'est une journée si importante dans l'Histoire, qui mérite une croix dans les calendriers. Cette journée symbolise la chute de l'étranger et des domaines de Luciano. Tout sera terminé pour l'un et pour l'autre. Nous allons encore attendre le Protecteur et ensuite, nous déciderons quoi faire d'Iliane. Toute la question est là. Quel châtiment lui réserve-t-on ?


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Luciano et le retour de la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant