Et si c'était écrit ? || Char...

By Lencre_dAlex

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Sofia, l'âme chargée de peine, évitait Nice, où le souvenir obsédant de Jules, son frère, la hantait. Ses par... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Tome 2 : Chapitre 1
Tome 2 : Chapitre 2
Tome 2 : Chapitre 3
Tome 2 : Chapitre 4
Tome 2 : Chapitre 5
Tome 2 : Chapitre 6
Tome 2 : Chapitre 7
Tome 2 : Chapitre 8
Tome 2 : Chapitre 9
Tome 2 : Chapitre 10
Tome 2 : Chapitre 11
Tome 2 : Chapitre 12
Tome 2 : Chapitre 13
Tome 2 : Chapitre 14
Tome 2 : Chapitre 15
Tome 2 : Chapitre 16
Tome 2 : Chapitre 17
Tome 2 : Chapitre 18
Tome 2 : Chapitre 19
Tome 2 : Chapitre 20
Tome 2 : Chapitre 21
Tome 2 : Chapitre 22
Tome 2 : Chapitre 23
Tome 2 : Chapitre 24
Tome 2 : Chapitre 25
Tome 2 : Chapitre 26
Tome 2 : Chapitre 27
Tome 2 : Chapitre 28
Tome 2 : Chapitre 29
Tome 2 : Chapitre 30
Épilogue
BONUS
BONUS 2
BONUS 3

Chapitre 14

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By Lencre_dAlex

- 22 avril 2023, Sofia-

Après une journée remplie de souvenirs à La Spezia, nous sommes rentrés à Monaco, notre esprit empreint de nostalgie et de réminiscences. L'invitation chez Riccardo, un ami cher à Charles, résonnait comme une promesse de retrouvailles avec le passé. Huit longues années se sont écoulées depuis ma dernière rencontre avec Riccardo, alors que je n'étais encore qu'un adolescent de seize ans. Son visage, enfoui dans les méandres de ma mémoire, se dessinait à nouveau avec une émotion troublante.

L'amitié entre Charles et Riccardo, forgée au fil des ans, avait tissé des liens indéfectibles entre eux. Par ce lien, j'avais l'impression de connaître Riccardo intimement, même si nos chemins ne s'étaient que rarement croisés. Ce soir, dans la chaleur de l'amitié retrouvée, je savais que je serais entouré de visages familiers, des amis qui avaient marqué mes seize ans de leur présence bienveillante.

Les souvenirs affluent comme des vagues douces et incessantes, me rappelant les fêtes passées, les rires partagés et les promesses d'une jeunesse insouciante. Cependant, une absence se faisait sentir : celle de Charlotte et de Marta, la compagne de Riccardo selon les dires de Charles. Malgré cela, l'éclat de la soirée serait incomplet sans la présence de Charlotte, la marraine de Chiara, liant ainsi le passé et le présent dans un élan de complicité et d'affection.

« Tu es magnifique. » Dit Charles, adossé au chambranle de la porte.

Fidèle à mes habitudes, j'ai choisi une tenue qui mélange simplicité et élégance, comme un poème tissé dans les fibres de mes vêtements. Une chemise blanche, striée de subtiles rayures grises, vient habiller mon torse avec une douceur raffinée. Accord parfait avec cette harmonie, un jean taille haute, d'un bleu profond comme l'océan, épouse mes jambes dans un élan de sobriété chic.

Quant à Charles, sa tenue évoque l'élégance décontractée qui lui est propre. Un tee-shirt noir, arborant des motifs mystérieux, contraste avec la palette claire de la soirée. Accompagnant ce choix, un pantalon cargo, symbole d'aventure et de liberté, souligne son allure décontractée mais soigneusement pensée.

« Fais juste attention à Paul.

- Pourquoi ?

- Parce qu'il est encore plus dragueur que Guillaume. Et comment te dire que Paul est... Le plus beau de notre bande, quoi.

- Je croyais que c'était toi le plus beau... »

Un sourire esquissé, il hoche doucement la tête, comme pour chasser les pensées furtives qui dansent dans l'air autour de nous. Mais ce jour, je me suis promis de ne point succomber aux charmes fugaces qui pourraient croiser ma route. Car aujourd'hui, je suis accompagnée de Charles, et bien que nos chemins ne se rejoignent pas sur le même sentier, je sais que mon cœur reste fidèle à son allure.

Je glisse ma veste sur mes épaules avec une légèreté feinte, mes doigts frôlant le tissu comme pour apaiser les battements fébriles de mon cœur. Mes chaussures, témoins silencieux de mon chemin à parcourir, trouvent leur place sous mes pieds, prêtes à m'accompagner dans cette danse de la soirée.

Aux côtés de Charles, nous quittons sa demeure pour rejoindre sa Pista, le véhicule qui nous transportera vers l'inconnu de la nuit monégasque. Une pointe de nervosité chatouille mes pensées, comme une brise légère qui caresse la surface de mon âme. Les retrouvailles avec les amis de Charles, figés dans le temps depuis mon seizième anniversaire, suscitent en moi un mélange d'appréhension et de curiosité. Je me demande, dans l'attente fébrile du destin, comment leurs regards accueilleront le souvenir ressurgi de ma présence.

« Tout va bien se passer, ne t'inquiète pas.» Dit Charles en posant sa main sur ma cuisse.

Un sourire teinté de gratitude s'épanouit sur mes lèvres alors que je lui adresse un regard empreint de reconnaissance. Pendant notre périple, il s'efforce avec une délicatesse infinie de dissiper les tourments qui agitent mon esprit, s'appliquant à tisser une toile de réconfort autour de moi. Sa présence bienveillante, tel un baume apaisant, parvient à calmer les tumultes qui dansaient en moi, faisant ainsi naître une sérénité bienvenue au creux de mon être.

Lorsque la Pista ralentit pour se ranger devant le seuil de la demeure de Riccardo et Marta, je sens le poids qui pesait sur mon ventre s'envoler, comme emporté par le souffle d'une brise bienfaisante.

Dans l'obscurité de la nuit, nous nous extirpons de la voiture, laissant nos pas résonner sur le chemin qui nous conduit à la porte d'entrée. Charles, conscient du sommeil délicat de Chiara, la petite fille de nos hôtes, rythme son geste d'un toc-toc délicat, à peine audible, préservant ainsi la quiétude du foyer endormi.

La porte s'entrouvre sur le sourire radieux d'une femme brune, enveloppée dans une aura de douceur maternelle, tenant dans ses bras un trésor précieux. Les yeux de Charles s'illuminent d'une tendresse infinie en découvrant la petite Chiara, et je ne peux réprimer le doux frémissement qui traverse mon cœur en contemplant cette scène empreinte de pureté et de bonheur.

« Ma princesse préférée.

- Le gars est vraiment venue que pour ma fille, en fait.

- Ouais, carrément. » Dit Charles en souriant.

Je suppose que c'est Marta qui confie Chiara à Charles, car je le vois rayonner d'une lumière nouvelle lorsque la petite enfant repose sa tête délicate sur son épaule.

« Tu dois être Sofia. Enchantée, je suis Marta. La maman de cet énergumène.

- Enchantée. »

La brunette s'approche de moi avec une démarche empreinte de chaleur et de bienveillance, offrant à mon être une étreinte amicale qui résonne comme une caresse de l'âme. Pendant ce temps, Charles, plongé dans son rôle de bouffon bienveillant, détourne son attention vers Chiara, échangeant des mimiques espiègles avec elle. Cependant, la petite, étonnée par ces facéties, le scrute avec une expression mêlée d'amusement et d'étonnement, créant ainsi une scène empreinte de complicité et d'innocence.

« Va voir tes copains au lieu de traumatiser ma fille. » Dit Marta en reprenant Chiara.

Dans un élan ludique, Charles tire la langue à Chiara, déclenchant ainsi un éclat de rire spontané qui s'échappe de mes lèvres. La légèreté de ce moment, chargé d'une complicité teintée d'innocence, dissipe les dernières tensions qui pourraient encore peser sur mes épaules.

Sentant le besoin de me rapprocher de lui, je sens sa main se glisser dans la mienne avec une douceur réconfortante, un geste qui transcende les mots et qui témoigne de notre lien indéfectible. Sous le regard bienveillant de Marta, nous nous laissons guider vers la salle à manger, là où l'atmosphère est chargée de l'effervescence des retrouvailles et des souvenirs partagés.

« Mais non !!! Sofia Bianchi !! » S'esclaffe Riccardo.

Dans un geste empreint de chaleur et de sincérité, il se lève de sa chaise et m'enveloppe dans ses bras, murmurant avec tendresse son bonheur de me retrouver. Dans cet étreinte, je sens la douceur de l'amitié retrouvée, un lien intangible tissé dans les fils de nos souvenirs communs.

Mon regard balaye la pièce, et mes yeux se posent sur les visages familiers de Guillaume, Thomas et Nicolas. Le temps semble s'être figé depuis huit ans, car ils arborent toujours la même expression bienveillante, le même éclat dans le regard.

Cependant, une transformation subtile s'est opérée en eux, un épanouissement qui se reflète dans la lumière qui émane de leurs êtres. Les traces de l'adolescence ont cédé la place à une beauté mûrie, un glow up qui ne peut passer inaperçu. Les imperfections d'autrefois se sont estompées, laissant place à des peaux éclatantes, témoins silencieux de l'évolution et de la métamorphose intérieure de chacun.

« Mais c'est que Miss Bianchi est devenue jolie. » Dit Guillaume.

Un à un, ils convergent vers moi, leurs visages illuminés par un sourire chaleureux, comme des étoiles scintillant dans la nuit. Ils me gratifient de baisers affectueux sur les joues, leurs mots empreints de sincérité résonnant comme des mélodies familières dans mes oreilles. Leurs voix, chargées d'une douce nostalgie, témoignent de l'émotion palpable qui émane de ces retrouvailles après tant d'années d'absence. Dans leurs yeux brillent des souvenirs enfouis, des instants partagés qui ont façonné nos liens d'amitié au fil du temps.

Puis, je me tourne vers Paul, l'inconnu parmi les amis de Charles, et je lui adresse un sourire timide, une poignée de main empreinte de respect et de curiosité. En l'observant attentivement, je réalise que Charles ne m'avait pas menti. La beauté de Paul est indéniable, une harmonie parfaite entre traits délicats et charisme naturel. Son regard, profond et captivant, révèle une âme aussi belle que son apparence extérieure.

« Voilà la plus belle ! » Dit Riccardo en levant les bras en l'air.

Dans une apparition rayonnante, Charlotte fait son entrée dans la pièce, son sourire illuminant l'espace d'une aura éclatante. Elle s'avance avec grâce, distribuant des baisers d'une chaleur réconfortante à chacun des convives, comme autant de pétales de tendresse parsemant son chemin.

Un léger frisson traverse mon être alors que mes yeux suivent attentivement ses gestes. Un léger tressaillement se fait sentir en moi lorsque je remarque son attention particulière envers Charles. Une mèche de cheveux égarée attire son regard délicat, et d'un geste empreint de douceur, elle la replace avec une tendresse infinie. La douce caresse de ses doigts sur la chevelure de Charles fait naître un rouge délicat sur les joues du monégasque, telle une rosée matinale colorant les pétales d'une fleur délicate.

« Oh Sofia !! » Dit-elle, euphorique.

Elle m'enlace dans une étreinte chaleureuse, ses bras enveloppant mon être d'une tendresse réconfortante. Dans un souffle léger, elle murmure des excuses empreintes de sincérité pour ne pas avoir trouvé le temps de venir me saluer plus tôt. D'un geste doux, je lui assure que ce n'est rien, que nos retrouvailles suffisent à combler le vide laissé par cette absence passagère, et que nous aurons tout le loisir de nous accorder un moment privilégié autour d'une tasse de café dans un futur proche.

Nous prenons place autour de la table dressée pour l'occasion, nos sourires teintés de la promesse de moments partagés à venir. Cependant, un voile de mélancolie vient obscurcir fugacement mon visage alors que je réalise que je ne suis pas assis aux côtés de Charles, comme je l'avais espéré. Mon regard croise celui de Marta, sa présence bienveillante offrant un réconfort silencieux dans cette configuration inattendue. Ainsi, je m'installe à ses côtés, prêt à savourer les instants de convivialité qui s'annoncent, malgré cette légère déception.

« Alors Miss Bianchi, quoi de neuf depuis 8 ans ?

- Bah écoute, pas grand-chose, hein... Je suis partie en Espagne, j'ai fait des études de lettres. J'ai obtenu une licence et un master et maintenant, je suis attachée de presse chez Ferrari.

- Putain, pas mal ! Félicitations. Charles, j'espère que tu ne lui fais pas vivre un enfer.

- Ne t'inquiète pas pour ça, Guizou. » Dit le monégasque en offrant un clin d'œil à son ami.

Autour de la table dressée avec soin par Marta, nos conversations se déploient telles des voiles au vent, emportant nos pensées vers des horizons variés. Entre deux bouchées savoureuses, nos voix s'entremêlent dans un ballet harmonieux, tissant des liens invisibles entre nous.

Nous évoquons avec passion le monde de la Formule 1, partageant anecdotes et impressions sur les courses à venir. Marta, radieuse malgré la fatigue de la grossesse, nous fait le récit émouvant de son parcours vers la maternité, soulignant avec gratitude la présence soutenante de Riccardo à ses côtés durant cette période cruciale. Les yeux brillants de Charlotte, pétillants de vie et de souvenirs, nous emportent dans un voyage virtuel à travers ses vacances au Canada, ses récits évoquant des paysages majestueux et des rencontres inoubliables.

Pourtant, au creux de cette harmonie apparente, se tapit une ombre insidieuse, une pointe de jalousie qui s'insinue sournoisement dans mon cœur. Je sens mon regard se poser furtivement sur Charles, absorbé par chaque mot, chaque geste de Charlotte. Une question lancinante s'insinue dans mon esprit tourmenté : est-ce que ses sentiments pour elle perdurent encore, malgré les années écoulées ? La possibilité me glace l'âme, car après tout, ils ont partagé tant de moments intimes ensemble. Et Charlotte... elle incarne une beauté envoûtante, une présence qui fascine et séduit.

Je lutte contre les larmes qui menacent de trahir mes émotions, serrant les poings pour dissimuler ma fragilité. Un frisson me parcourt lorsque je vois Charlotte déposer un baiser sur la joue de Charles, ses mots doux résonnant dans l'air comme une mélodie envoûtante. Mon cœur se serre dans ma poitrine, mais je m'efforce de garder la tête haute, de ne pas laisser transparaître ma peine devant cette scène qui me torture l'âme.

« Où sont les toilettes, Riccardo ?

- Première porte à droite en haut, après les escaliers. »

Je lui adresse un léger sourire teinté de gratitude, masquant tant bien que mal la tourmente qui agite mon être. Lentement, je me lève de table, sentant le poids de mon cœur qui s'alourdit à chaque pas. Les marches des escaliers semblent interminables sous mes pas hésitants, comme si chaque marche était une épreuve à surmonter.

Un frisson douloureux me traverse lorsque je sens la main de Charles se poser sur la cuisse de Charlotte, un geste empreint de complicité et de connivence. Leur histoire commune, leurs souvenirs partagés, résonnent comme autant de coups assénés à mon cœur déjà meurtri. Une larme solitaire trace son chemin sur ma joue, une brûlure salée dans l'océan de mes tourments intérieurs.

Dans un geste réflexe, je m'engouffre dans la salle de bain, un sanctuaire où je peux enfin laisser libre cours à mes émotions, loin des regards inquisiteurs. Les murs muets de la pièce deviennent mes seuls témoins, alors que je m'efforce de ravaler les sanglots qui menacent de submerger mon être. Seul le bruit régulier de mes sanglots, étouffés par le silence, accompagne mon chagrin dans cette solitude déchirante.

🎶 Alive - Kyle Hume 🎶

Le poids de mes erreurs écrase mes épaules, et je m'effondre contre la porte de la salle de bain, submergé par un torrent de larmes et de regrets. Tout semble s'effondrer autour de moi, comme les fragments d'un miroir brisé, reflétant l'éclat d'un bonheur désormais hors de portée. Dans cet abîme de désespoir, je me sens seul, abandonné par ceux qui étaient censés m'entourer de leur amour et de leur soutien.

Mes sanglots, déchirants et incoercibles, remplissent l'espace confiné de la pièce, mêlant leurs échos lugubres au silence pesant qui règne dans mon esprit tourmenté. Je me sens impuissant face à cette tempête émotionnelle qui déferle en moi, brisant les digues de ma résistance.

La sensation étouffante de l'angoisse s'empare de ma poitrine, comprimant mes poumons et me privant de toute issue. Je suis pris au piège de mes propres tourments, en proie à une détresse insoutenable.

Dans cette nuit noire de l'âme, le rire de Charles et de Charlotte résonne comme une cruelle ironie, un écho moqueur de ma propre solitude. Leur bonheur éclatant contraste avec la noirceur qui envahit mon être, comme une épine dans le cœur déjà meurtri.

D'une main tremblante, j'attrape mon téléphone, cherchant désespérément une bouée de sauvetage dans ce tumulte émotionnel.

« Sofia ! Tout va bien ? »

Les larmes continuent de couler, empreintes de désespoir et de douleur, alors que je secoue la tête dans un geste désespéré. Ma main se presse contre ma bouche, comme pour étouffer les sanglots qui menacent de s'échapper. Pourtant, malgré mes efforts désespérés, aucun son ne franchit mes lèvres. Un silence lourd et pesant s'installe, enveloppant mon être dans une solitude glaciale, là où même les mots semblent impuissants face à la douleur qui m'étreint. Je suis prisonnier de mon propre chagrin, muet devant la dévastation de mon âme.

« Tu pleures ? Sofia, qu'est-ce qui se passe ? C'est Charles ? Il lui est arrivé quelque chose ? »

Je passe ma main tremblante sur mon visage, cherchant désespérément à retrouver une once de calme au milieu de cette tempête émotionnelle dévastatrice. Pourtant, mes efforts semblent vains, car la crise qui me submerge ne fait que s'intensifier, étouffant mes pensées et me laissant désemparé.

Une vague de douleur lancinante irradie de ma poitrine, comme si mon cœur, déjà meurtri, menaçait de se briser en mille morceaux à tout instant. Cette sensation oppressante, cette douleur lancinante, c'est donc ça, avoir le cœur brisé...

Je lutte pour reprendre mon souffle, mais chaque inspiration semble être une lutte contre une force invisible qui m'écrase inexorablement. Dans cet abîme de désespoir, je me sens vulnérable et impuissant, submergé par une détresse dont je peine à trouver le sens.

Pourtant, au fond de cette obscurité, une lueur d'espoir vacille, fragile mais présente. Une voix intérieure murmure que même dans les moments les plus sombres, il existe une issue, une étoile qui brille au loin, prête à guider mes pas vers la lumière.

« Sofia, c'est Arthur, ok ? Concentre-toi sur ma respiration, d'accord ? Tu peux le faire... »

La présence réconfortante d'Arthur, même à travers le simple son de sa respiration au bout du fil, agit comme un baume apaisant sur mes émotions tumultueuses. Sa présence silencieuse est un phare dans la nuit sombre de ma détresse, m'offrant un semblant de réconfort dans l'océan déchaîné de mes pensées tourmentées.

Peu à peu, ma respiration s'apaise, se calquant sur le rythme régulier de sa respiration. Les vagues de panique qui m'assaillent perdent peu à peu de leur intensité, laissant place à une quiétude fragile mais bienvenue. Cependant, mes larmes, témoins silencieux de ma douleur intérieure, continuent de couler, insistantes et implacables malgré mes efforts pour les retenir.

Dans ce moment de vulnérabilité partagée, je trouve un réconfort dans la simple présence d'Arthur à mes côtés, même à des kilomètres de distance. Son soutien silencieux me rappelle que je ne suis pas seule dans cette épreuve, que même au cœur de la tempête, il existe un havre de paix où je peux trouver refuge.

« Viens me chercher, Arthur, s'il te plait...

- Chez Riccardo ? Pourquoi ? »

La pensée de devoir affronter le spectacle douloureux de Charles et Charlotte se perdant dans les méandres de leurs sentiments ravive une douleur lancinante dans mon cœur déjà meurtri. Je ne peux supporter l'idée de voir l'homme dont j'ai éperdument aimé, celui qui a été mon refuge dans les tourments de la vie, poser ses yeux brillants sur une autre femme.

C'est comme si chaque regard échangé, chaque sourire complice, était un poignard enfoncé dans les profondeurs de mon être, ravivant la brûlure de mon chagrin. Je refuse d'être témoin de cette scène déchirante, de me consumer dans les flammes de la jalousie et de la tristesse.

Dans cet océan tumultueux d'émotions, je sens une résolution fragile se former en moi. Je ne veux pas être l'ombre qui plane sur leur bonheur, je refuse d'être la spectatrice impuissante de leur romance naissante. Il est temps pour moi de prendre mes distances, de protéger mon cœur meurtri des souffrances supplémentaires qu'il pourrait endurer.

« J'ai mal, Arthur... Je ne peux rien faire...

- Ça va aller, d'accord ? Je suis là dans 10 minutes... »

Je remercie Arthur d'un souffle ténu, sentant le poids de son soutien s'évanouir avec le déclic de la fin de l'appel. Un frisson traverse mon être alors que je me lève péniblement, mes jambes engourdies par l'émotion. Mon reflet dans le miroir de la salle de bain me renvoie une image déformée de moi-même, une vision étrange où les traces de mes larmes marquent mon visage d'une tristesse palpable.

Je tente vainement de redresser les dégâts causés par mes larmes, mais le mascara coulé et le maquillage brouillé témoignent de la tempête émotionnelle qui a ravagé mon être. Je me sens comme une fleur fanée, une silhouette brisée par le poids des tourments qui l'assaillent.

Un soupir las s'échappe de mes lèvres alors que je m'efforce de rassembler les dernières forces qui me restent. Je sais ce que je dois faire, même si cela me déchire l'âme. Fuir. C'est ce que je fais de mieux, après tout. Je me promets de partir discrètement, de m'effacer silencieusement sans troubler l'apparente quiétude qui règne autour de moi.

Descendant les escaliers avec précaution, chaque marche semble être un pas de plus vers l'inévitable. Je m'efforce de retenir le souffle de mes sanglots, étouffant les émotions qui menacent de submerger mon être fragile. Mes « amis », perdus dans leurs propres mondes, ne remarqueront même pas mon départ, mais cela importe peu.

Le salon, le vestibule, l'entrée. Je m'empare de mon sac, sentant le poids de ma décision peser sur mes épaules affaiblies. Ouvrant la porte avec une délicatesse presque irréelle, je m'excuse à voix basse, un murmure empli de regrets et de tristesse, seulement audible pour mes propres oreilles. Je franchis le seuil de la maison, laissant derrière moi une brèche invisible dans l'air chargé de souvenirs.

Dans l'attente solitaire devant le portail, je sens le poids de mes choix passés peser lourdement sur mon cœur meurtri. Ces démons qui hantent mes pensées, ces tourments qui m'étreignent sans relâche, ne sont autres que les spectres de l'amour et de Charles. Et une fois de plus, je me retrouve seule à les affronter, comme une âme errante dans l'obscurité de la nuit.

Coucou à tous et à toutes !

Voici le nouveau chapitre qui j'espère vous a plu ! Qu'en avez-vous pensé ? Que voulez-vous voir dans les prochains chapitres ? POLE POSITION POUR CHARLES AU GRAND PRIX D'AZERBAÏDJAN DIMANCHE !!!

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À très vite pour un prochain chapitre !


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