58 - Je t'aime : mots simples mais puissants

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Quelques fois j'essais d'avancer, mais à peine fais je un pas que je sens mon corps basculer... Je m'apprête à tomber tête la première sans un seul moyen de ma rattraper... Comme si j'avais les mains liées derrière le dos. Si tu n'es pas là pour m'éviter la chute je me fracasse contre le sol douloureux.

Mon visage devient terne, gris, fatigué, triste et presque sans vie. Je me vois dépérir chaque jour, sans pouvoir y changer le cours...
Les larmes coulent et mon cœur saigne... pourras tu un jour comprendre pourquoi...

Je menace de te quitter, mais c'est trop dur... tu ne comprends pas ?

Ce monde, ma tête... trop de questions... je n'arrive pas à y répondre. Je me sens tant dépassé par les choses qui surviennent.


Par moment j'ai l'impression d'être plus proche de toi, dans le sens où la distance semble réduite. Mais ces moment-là sont si rares, ils ont une si grande valeur. J'ai parfois le sentiment que tu es là, tout près de moi, je n'ai qu'à fermer les yeux et à écouter ta voix me réchauffer le cœur. C'est comme si je n'avais qu'à tendre la main pour caresser ton visage. J'essais de voir ton regard, sa couleur d'un bleu propice aux rêves, dans lesquels on veut se perdre. Si j'imagine tes mains, leur parcours sur ma peau, la chaleur de tes paumes, la douceur de leurs gestes...

Dans ces moments-là, tout semble presque réel. Mais rien ne l'est. Et tu t'effaces peu à peu, comme si tu n'avais jamais existé. En réalité mon imagination est trop poussée, elle m'a fait croire à des illusions, elle m'a blessé de nouveau quand je suis enfin sortir de mon rêve éveillée. 

Malgré cela, la nuit a été belle, sûrement l'une des plus belles. 

J'aime ces moments, bien qu'ils ne soient qu'éphémères. Et ils s'envolent tels des papillons, ils partent, ils meurent, mais il restent vivant dans mes souvenirs. Dans ma mémoire ils trônent tous au premier rang. 


Si tu savais comme je suis désolée, comme je m'en veux, comme je culpabilise. Tu vas peut-être me dire que ce n'est pas grand chose. Tu fais souvent en sorte que je n'y pense plus, comme si tu voulais effacer toutes les mauvaises choses et me faire sourire à nouveau. 

Il y a tellement de choses que j'aimerais te dire, mais sur le moment venu c'est comme si j'oubliais tout. Comme quand je stresse pour un oral et que mes pensées s'emmêlent entre-elles. J'ai comme l'impression de me trouver face à... comment dire... quelqu'un de si important et qui incarne tant de respect que j'en ai le trac. Comme si je devais jouer un rôle dans une pièce de théâtre devant des milliers de personnes mais qu'il y en avait une seule qui importait et que je ne voulais pas décevoir. Je ne veux pas te décevoir, te faire la peine, du mal. 

Mais il est déjà trop tard, je ne qu'essayer de réparer mes erreurs, et non les effacer.

Ce qui me fait rire, enfin dans un sens, parce qu'en réalité ça n'a rien de drôle. C'est que j'écris des histoires d'amour, je pense arriver à faire passer plus ou moins les sentiments des personnages, mais à côté de ça je n'arrive même pas à parler des miens. Quelle ironie !

Mais comment fait-on ? Comment coucher des sentiments sur papier ? Il semble plus simple de décrire ceux des autres, des hypothèses, que les notre, à ne pas prendre à la légère.

Tu disais toi-même il y a quelques heures que tu ne savais pas comment me dire que tu m'aimais à part dire « Je t'aime », mais ça ne te suffisait pas, tu voulais trouver plus fort encore... Mais quoi ? Quels mots utiliser qui soit plus fort et plus direct que ça ? 

Je crois que je peux dire que je vais bien. Simplement grâce à toi.

Je t'aime.

Ma vie en émotionsWhere stories live. Discover now