Lettre de Harry. #14

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" Salut toi,


Je sais que je ne devrais pas t'écrire, surtout maintenant, je suis complètement ivre, je suis dans un tel état que je me demande comment j'arrive à écrire lisiblement. 

Je viens de me réveiller d'un tel cauchemar, je suis dans un telle détresse que je ne comprends pas comment j'ai pu m'en sortir, permets-moi de te raconter ce qu'il s'est passé, j'aimerais que tu comprennes ce que je viens de traverser. J'ai besoin que quelqu'un d'autre comprenne et voit ce que je viens de franchir, parce que sinon, je vais sincèrement penser que je deviens fou

Je me suis couché tôt ce soir, je me suis dit que l'occasion était trop belle pour me reposer, prendre le temps de faire une nuit complète, quitte à me lever plus tôt que d'habitude. Je me suis dit que ce serait un bon début de m'imposer une routine. Reprendre le dessus sur moi-même. 

Et dès le début de mon sommeil, j'ai été plongé dans un beau rêve, le plus beau de mes rêves. 




Il fait beau, une belle matinée s'offre à moi. Je suis doucement en train de me réveiller d'une bonne nuit, il flotte dans l'air une douce odeur d'orange et de bacon grillé, quelqu'un est très certainement en train de préparer un délicieux petit déjeuner. Profitant du calme régnant dans la maison, je me lève, et observe la pièce quelque peu en bazar, je devrais profiter de ce jour de repos pour ranger un peu, faire le tri dans mes affaires, ça fait tellement longtemps que je dois le faire. C'est bien chez moi et pourtant, je ne comprends pas comment je me suis retrouvé ici, et quelque chose est différent. 

Il m'a bien fallu quelques secondes pour me lever, enfiler un haut de jogging et un t-shirt, autant que j'aille rejoindre Brandon, il a dû se donner beaucoup de mal pour le préparer alors autant aller lui faire honneur. Pas à pas, je descends les marches de l'escalier, me délectant de l'odeur au fur et à mesure que j'avance, mon appétit s'ouvrant un peu plus à chaque seconde. Une odeur que je semble connaître par coeur vient cependant se mêler à l'odeur de la nourriture, je ne parviens pas à déterminer d'où elle provient, je continue de me poser la question, question ayant très vite trouvé une réponse une fois que j'ai eu franchi le seuil de la cuisine. 

Toi.

Torse nu

Tu es là, devant moi, en train de préparer le petit-déjeuner. Je ne comprends pas comment tu peux te retrouver ici. Tu tournes la tête vers moi, me demandant si j'ai bien dormi, tu viens même déposer un doux baiser sur ma joue avant de retourner à ton oeuvre. Mais putain de bordel de merde, comment tu peux être là devant moi, alors que tu es normalement si loin ? 

Je ne comprends pas tout ce qu'il m'arrive, et je trouve pourtant la force et le courage de m'assoir sur la chaise devant moi, en face de l'assiette que tu viens de poser. Tu t'assois aussi, et tu me demande ce que je voudrais faire aujourd'hui. Tu me proposes de faire un peu de rangement et du tri ce matin pour que nous ayons notre après-midi de libre pour profiter du beau temps et aller se promener, ou même pourquoi pas aller faire les magasins. Tout programme est à prendre tant que je suis avec toi, propose-moi tout ce que tu veux tant que je peux être à tes côtés, laisse-moi profiter de ce doux rêve à tes côtés.

Parce que cela ne peut pas être autre chose, cela ne peut être qu'un rêve, tu ne peux pas être là, auprès de moi, avec moi, après tout ce que je t'ai fait, et après tout ce qu'il s'est passé entre nous. C'est impossible.

Stockholm Syndrome or not ?Where stories live. Discover now