Chapitre 22.

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Louis



Je cours, enfin, du moins, j'essaie, je suis dans un sale état, et bien que je récupère doucement mes forces, je n'arrive pas à marcher droit, à tenir debout correctement.

Harry a fait quelque chose, Harry a mit quelque chose dans mon verre, Harry a voulu me faire du mal.

Bordel de merde, alors que je venais pour lui parler, pour essayer d'arranger les choses, pour lui montrer que je l'aime, pour essayer de vivre un «nous», mais non, lui, la seule chose qu'il voulait visiblement c'était de m'avoir sous son contrôle sans que je puisse répliquer ou faire quoi que ce soit.

De m'avoir sous son emprise, comme si c'était la seule chose qui l'attirait chez moi c'est le fait que, peu importe ce qu'il fasse, je revienne vers lui.

Je marche, j'essaie de regagner ma maison, je me suis trompé de chemin deux fois, je sais quelle rue emprunter pour rentrer chez moi d'habitude, mais la substance que j'ai ingéré me fait complètement perdre les pédales et me fait devenir parano, je jette des regards derrière moi plus que de raison, j'ai peur qu'Harry m'ait suivi et qu'il tente encore une fois de s'en prendre à moi, de quelque manière que ce soit.

J'aperçois ma maison au loin, mais elle est flou, je ne comprends pas pourquoi je vois flou, et c'est en sentant une larme tomber sur ma main que je me rends compte que je suis en train de pleurer. Je pleure, et je ne peut m'arrêter, mon visage est littéralement couvert de larmes et de la morve coule à flot de mon nez, mes nerfs sont en train de me lâcher, je tremble, mes jambes tremblent, mes mains tremblent, je ressens tout et rien à la fois, j'ai l'impression que mon crâne flotte, qu'il frissonne et qu'il tremble lui aussi.

J'arrive enfin à atteindre ma maison, je suis rentré dans un fracas monumental, si bien que mes parents ont cru qu'un intrus venait de s'introduire dans la maison, j'ai même sans faire exprès casser un cadre photo accroché au mur :


- Bordel Louis, tu nous as fait peur ! Mon chéri, tu as trop bu ?


Mes parents viennent de me rejoindre dans l'entrée, ils sont essoufflés d'avoir couru dans l'escalier pour me rejoindre, à cause de leur inquiétude, mais je n'arrive pas à faire attention à eux, la seule chose que j'ai en tête c'est de fuir, de partir d'ici, loin, loin d'Harry, loin de Nathan et Mathieu, loin des problèmes. De courir jusqu'à l'autre bout du monde et de me terrer le plus profondément possible.

La soirée ne cesse de tourner en boucle dans ma tête, mon arrivée à la soirée, les gens complètement ivres sur la pelouse, le rejet de Lydia, mon entrée dans la caravane et la douce insistance d'Harry à me faire boire ce verre, Zayn me sauvant, tout était volontaire, tout était prémédité et rien ne pouvait laisser à une possible confusion, tout ce qu'il voulait c'était encore une fois avoir le contrôle sur moi. Cette idée devient une véritable obsession, et ne veut pas quitter mon esprit.

Je commence à monter les escaliers, encore une fois non sans difficulté bien évidemment, j'ignore totalement les appels et les injonctions de mes parents, leurs cris et leur douleur, leur inquiétude et leur colère, j'ignore tout ça parce que mon cerveau ne veut plus fonctionner correctement, je n'arrive pas à me concentrer sur autre chose que ma fuite :


- Bordel de merde, Louis, dis-nous ce qu'il se passe mon fils, parle nous, explique-nous, qu'est-ce qu'il vient de se passer ? 

Stockholm Syndrome or not ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant