Chapitre 26.

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Louis



Mon train ne vas pas tarder à entrer dans la gare de Paris, le trajet n'a pas été particulièrement long mais je suis fatigué, épuisé. Je n'ai que trois valises, sacrément bien remplies, mes parents ont promis de me ramener d'autres affaires lorsqu'ils viendront me rendre visite.

Une fois mon train arrivé, j'ai patiemment attendu que le plus de personnes possibles descendent, pour que je puisse sortir tranquillement, et ça a été le cas, c'était chouette.

Je sors un papier de ma poche, ma mère a absolument tenu à me noter la ligne de métro que je dois prendre jusqu'à mon nouvel appartement, auquel je dois retrouver les propriétaires pour la remise des clés : il faut que je trouve le Métro 4, je dois en avoir pour moins de vingt minutes. J'en ai profité pour envoyer des messages, prévenir mes parents que je suis bien arrivé, Niall aussi, qu'il ne s'inquiète pas trop. Et j'ai observé les gens autour de moi, certains semblent être épuisés, d'autres pleins d'énergie, il y a un peu tous les profils, la vie semble normal. Je n'ai pas vu le temps passer, j'ai même failli louper mon arrêt, et qu'est-ce-que je galère avec mes sacs bordel, j'ai si mal au dos, et c'est certainement pas les gens autour qui vont m'aider, personne ne semble prêter attention à ce qui se passe autour, hors de question donc d'aider qui que ce soit.

Une fois à l'extérieur, j'ai eu l'impression de respirer à nouveau, rien de mieux que l'air frais. J'ai ensuite de nouveau regardé le papier : il faut visiblement que je marche encore entre cinq et dix minutes pour rejoindre mon appartement. Tout en marchant, je me demande comment un si bel appartement peut être disponible à un prix si « abordable », j'ai pris le temps de comparer le prix des loyers aux alentours et j'ai cru faire un infarctus. J'ai demandé à mes parents de m'assurer qu'ils ne payaient pas une telle fortune, et ils m'ont prouvé par tous les moyens possibles qu'ils n'allaient pas se ruiner, si la personne loue « si peu cher », c'est parce qu'elle a elle-même été étudiante étrangère, sans forcément beaucoup de moyens, et qu'elle veut pouvoir continuer de donner cette chance à une autre personne, et je n'ai cessé de la remercier lors de l'état des lieux, et ce n'est qu'une fois qu'elle est partie de l'appartement, que j'ai commencé à souffler.

Bon, même si l'appartement est déjà meublé et qu'il semble nickel, il a besoin d'un petit coup de ménage avant que je puisse mettre mes affaires, je sors donc une enceinte bluetooth de mon sac, l'allume, connecte mon téléphone, choisi une musique, et je commence donc à m'approprier l'endroit.



The Chainsmokers - Paris


Je prends le temps de vider mes valises, de mettre mes vêtements dans les armoires et mes livres dans la bibliothèque, j'ai pris quelques photos, une de mes parents, une de Niall et moi, et quelques autres qui me rappelle de bons souvenirs. J'ouvre les fenêtres en grand, pour aérer et profiter de l'air extérieur. Je me suis d'ailleurs arrêté cinq minutes, adossé au rebord de ma fenêtre, scrutant l'extérieur, profitant de cette nouvelle ville, m'offrant tout un tas de possibilités, me permettant de rêver un peu à un avenir meilleur.

Vu que je n'avais que quelques vêtements, j'ai décidé de sortir pour aller faire des courses, il va bien falloir que je me nourrisse à un moment. Encore une fois je sors le petit papier de ma mère, elle a fait une liste de tous les magasins aux alentours, il semble y avoir un supermarché pas très loin, un « Franprix », les prix français ? C'est ça que ça veut dire ? Ou est-ce-que c'est juste un jeu de mots ? J'ai bêtement souris avant d'entrer dedans, et je me suis senti comme un véritable adulte, à devoir faire attention aux prix de chaque chose, essayer de faire des courses intelligentes, penser au fait que je n'ai pas de voiture donc ne pas ramener trop de choses, et franchement, je trouve que pour des premières courses, je me suis vraiment super bien débrouillé, tellement bien débrouillé d'ailleurs que j'ai réussi à oublier de prendre des céréales pour mon petit déjeuner le matin, mais je me suis bien garder de le dire à ma mère qui se serait empressé de se moquer de moi bien évidemment.

Stockholm Syndrome or not ?Where stories live. Discover now