2 jours avant.

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Harry



Je me lève difficilement. J'ai passé une dure nuit... Quand j'ai reçu le SMS de Louis, ça m'a paru comme un coup de poignard. Littéralement. J'en ai vomi tellement la douleur a été forte. Moi qui pensais que ça commençais à s'arranger. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. J'ai beau chercher, je ne comprend toujours pas. Je ne vois pas ce que j'ai fais de mal. Je cherche. Je repasse dans ma tête toutes les choses que j'ai fais, et je ne vois pas ce que j'ai fais de mal... Je suis perdu. Remarque que sa ne change pas de d'habitude, surtout en ce moment... Je ne me suis jamais senti aussi impuissant et exténué... J'ai vécu des moments plus dur mais je sais pas, je ne me suis jamais senti aussi... Vide ? Oui c'est ça, vide...


Je ne vais pas en cours, je n'en ai pas la force, pas après la nuit que j'ai passé. Mais je me lève quand même, je ne veux pas rester dans cette appartement, quand même on ne sait jamais, je pourrais croiser mon père et je n'ai pas besoin de ça surtout en ce moment, alors je préfère partir.

Je m'habille vite fait, je prends mon bloc et mes stylos, pour écrire des lettres, je prends aussi à boire et à manger....


Je mets mes écouteurs en mettant mon sac sur mes épaules et je m'en vais de chez moi... Je sais exactement où je vais. J'y vais tous le temps depuis que j'ai découvert l'endroit. Je m'y sens bien. Je suis dans mon univers. Je suis seul. Il n'y a personne. Personne ne vient me faire chier et quand je suis là-bas, j'éteins constamment mon téléphone. Alors oui, je n'ai jamais été aussi tranquille que là-bas. Je peux être moi-même. Penser par moi-même sans être influencé et c'est tellement bien et délivrant que des fois, je n'ai aucune envie de quitter cet endroit, mais la réalité me rattrape, et je pars quand même. Je parle de mon ancienne maison. Même si elle est presque détruite, je l'aime toujours autant, mon ancienne chambre aussi.


J'arrive devant. J'enlève les planches pour passer par la fenêtre comme d'habitude. Je monte à l'étage, jette mon sac par terre et vais m'allonger sur le matelas qui se trouve par terre. Je l'ai installé la nuit dernière. Je l'ai trouvé dans mon nouveau garage alors je l'ai emmené en pleine nuit. Bon il est petit, j'ai les pieds qui dépasse, mais il est confortable quand même.

Je fixe le plafond, j'augmente le volume de ma musique. Je laisse mon esprit divaguer. J'essaye de penser à autre chose mais je n'y arrive pas. Je me demande pourquoi. Pourquoi il a changé d'idée comme ça, surtout que j'allais sortir de chez moi quand il m'a envoyé le SMS, je suis resté bloqué pendant quelques instants sur l'écran, ne savant pas comment réagir.

Pourquoi il m'en veut d'un coup, ça n'a strictement aucun sens ! Je ne comprend pas. Je ne vois pas ce que j'ai fais de mal pourtant.


Je... putain.


J'essuie du revers de la main une larme qui coule le long de ma joue. Non je ne vais pas pleurer. Je ne suis pas une petite fille qui pleure pour un rien.


" Non ce n'est pas rien c'est Louis ! " me rappela ma conscience.


Je pousse un long soupir et me laisse bercer par la musique.



Stockholm Syndrome or not ?Where stories live. Discover now