DES NUITS PLUS CLAIRES QUE TOUS VOS JOURS [IS HE A BAD BOY ?]

CHAPITRE VINGT-HUIT (1)

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Deuxième partie du deal

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« Ma jolie tigresse, j'ai une bonne nouvelle pour toi : j'ai du nouveau concernant notre petit deal. Si tu veux en savoir plus, retrouve-moi à 23h30 à SF, au même lieu que la dernière fois – Jay. »

C'est le SMS que j'ai reçu en début d'après-midi et que je n'arrête pas de regarder en boucle, dès que je déverrouille mon téléphone. Pire qu'un fantôme, il me hante. Dès que je ferme mes paupières et même quand je fixe un point, il apparaît sur mes rétines, comme pour me rappeler le cheminent désastreux des mauvaises actions qui se sont enchaînées dans ma vie ces derniers temps.

Car, oui, le moment de vérité est enfin arrivé. C'est le jour où je vais savoir si je serai en mesure de venir en aide à mes grands-parents ou si au contraire je vais précipiter leur chute en les abandonnant dans la fosse dans laquelle ils croupissent.

Mais encore mieux que ça, aujourd'hui c'est aussi le jour où mes mensonges vont enfin cesser, où la pression exercée par Jayden sur moi va disparaître. Une fois qu'il m'aura transmis les informations qu'il m'a promis de rechercher, je pourrais tirer un trait sur ce deal malsain que nous avons fait. C'est seulement lorsque je m'éloignerai de lui que le véritable soulagement pourra s'emparer de mon corps. Je pourrai enfin espérer oublier ce moment de ma vie dont je suis loin d'être fière.

De mon côté, ça fait quelques jours que j'ai terminé ma partie de la mission que Jayden m'a confiée. Il m'aura fallu près d'une semaine et demie pour en venir à bout de cette maudite liste interminable, mais j'y suis parvenue. Mon parcours n'aura pas été sans embûches, mais maintenant c'est fini. Si on exclut ma partenaire assignée avec qui les choses ne se sont pas vraiment déroulées comme on aurait désiré qu'elles le fassent, ma plus grande difficulté a été Sixteen. Et encore aujourd'hui, c'est à elle que je suis confrontée en voulant sortir de l'appartement pour me rendre sur le lieu de rendez-vous de Jayden.

Alors que je prends la direction de la porte d'entrée une fois revêtue de ma veste et mes chaussures enfilées, ma colocataire m'intercepte au passage en sortant précipitamment de sa chambre, une expression d'énervement plaquée sur les traits. J'essaie de la contourner pour atteindre la porte d'entée, mais elle se décale à chaque fois pour mieux me barrer la route.

— T'es bien gentille cocotte mais t'vas nulle part c'soir, décrète Sixteen en me poussant à l'opposée de ma destination, vers la porte qui donne sur le salon.

— Dit celle qui sort toutes les nuits sans me demander la permission, je rétorque avec sarcasme.

Je crois que c'est la lueur de colère sérieuse que je lis au fond de ses yeux qui me fait m'abstenir de simplement partir en l'ignorant comme je m'apprêtais à le faire. Connaissant Sixteen, si je m'en vais, je ne suis pas prête de pouvoir pénétrer à nouveau dans l'appartement. Elle serait capable de faire changer les serrures pour me donner une bonne leçon. Sans parler des douches froides que je me prendrais jusqu'au restant de mes jours...

— Sérieusement, Sixteeen ? j'explose en voyant qu'elle n'est pas disposée à me laisser passer ou même à marchander. Je n'ai plus dix ans, je suis libre de décider si je veux sortir ou pas ! Tu n'es pas ma mère que je sache et encore moins mon amie.

— V'là c'qui arrive quand t'ssaies d'aider quelqu'un. C'que t'peux être rabat-joie quand t't'y mets !

Non mais je rêve, elle essaie de passer pour la victime alors qu'elle est clairement mon bourreau ? Parfois, j'ai du mal à comprendre Sixteen. Elle peut être gentille – à sa manière – et le jour d'après, sans raison apparente, elle va me faire la misère. A croire qu'elle est bipolaire.