DES NUITS PLUS CLAIRES QUE TOUS VOS JOURS [IS HE A BAD BOY ?]

CHAPITRE DIX-SEPT

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Attirance électrique

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J'ai soif. J'ai excessivement soif.

Ma gorge est tellement sèche que je n'arrive plus à me concentrer sur mes cours. C'est presque pire que lorsque je fais de la boxe et que je n'ai pas d'eau à portée de main. J'ai pris l'habitude de boire énormément pendant mes révisions afin de toujours garder mon cerveau au meilleur de son potentiel, et croyez moi, ça fonctionne plutôt très bien. Dès que je décroche ou que je commence à fatiguer, hop, je bois une gorgée et la fraîcheur du liquide me réveille.

Cet après-midi je n'ai pas de bouteille d'eau avec moi parce que je me suis aperçue que je n'en avais pas prise après m'être plongée dans un cours de biologie. Je voulais tellement l'avancer que je n'ai pas voulu m'abstraire de mon travail pour aller chercher une boisson. Maintenant je le regrette amèrement puisque je sens mon cerveau décrocher un peu plus à chaque minute et ma gorge ne cesse de rétrécir. Quoi qu'il arrive je vais donc être obligée d'aller dans la cuisine. Au moins ça me fera une pause, ça ne peut pas être mauvais de m'aérer l'esprit quelques minutes.

Je pousse un long soupir en étirant mes bras au-dessus de ma tête puis je ramène mes mains sur mon visage et j'en étire doucement la peau dans une recherche d'apaisement. L'université c'est vraiment fatiguant. Les vacances viennent de s'achever et j'ai déjà hâte aux suivantes. C'est une éternelle routine. Travail, vacances et re travail. Perspective alléchante. Honnêtement, je ne comprends pas les personnes qui veulent devenir professeur : ils seront obligés de vivre dans le même rythme agaçant toute leur vie. Moi, j'ai besoin de changement, d'éléments qui brisent ma routine toujours si ennuyeuse.

J'attrape mon téléphone que j'avais posé à l'autre bout de la pièce pour ne pas être tentée de le regarder et j'enlève le mode avion, dévoilant un nombre effarant de notifications. Trois heures. En trois heures pendant lesquelles j'ai été coupée du monde j'ai l'impression qu'il s'est passé tellement de choses ! En sortant de ma chambre pour rejoindre le salon, j'efface chaque alerte une à une en vérifiant rapidement de qui viennent les messages ou les likes sur mes publications. Je tombe sur un envoi de ma petite Violet et je l'ouvre aussitôt. C'est sans surprise que je découvre sa dernière œuvre d'art, aussi jolie et merveilleusement bien réalisée que les précédentes. Cette fille a un talent monstre, je ne le lui répéterai jamais assez.

Le sourire triste qui étire mes lèvres quand j'arrive dans le salon traduit les pensées nostalgiques qui m'animent. Violet me manque énormément. Je ne l'ai pas revue depuis Barrows et nous n'arrivons jamais à nous parler en direct par appel à cause de nos emplois du temps peu compatibles. Avec Apolline on s'est promises de trouver un moyen de réunir tout notre groupe de Barrows un jour. Nous visons les vacances de Noël parce que c'est ce qui nous paraît le plus près et le plus accessible.

Le bruit de l'eau qui coule me sort de la contemplation des anciennes photos que m'a envoyées Violet. Quand mes yeux se décollent de l'écran et que ma tête se relève en direction du son, la première chose que je vois c'est le dos de Carter. Son tee-shirt noir et près du corps laisse deviner ses épaules saillantes, musclées par de nombreuses heures à la salle de sport. Elles sont extrêmement détendues, bien plus que toutes les fois où je me suis retrouvée dans la même pièce que lui. Il a presque l'air serein, ce qui est peu habituel. Avant mon observation de l'épine dorsale de Carter, j'ignorais qu'un dos pouvait en révéler autant sur une personne.

Voir un Carter qui s'affaire dans la cuisine me fait sourire. Un sourire franc comme je n'en ai plus eu avec lui depuis Barrows. Ça m'étonnera toujours de le voir faire la vaisselle. On ne dirait pas comme ça mais c'est quelqu'un de très maniaque, à en faire pâlir les femmes de ménage. S'il n'était pas aussi con, ça pourrait être le petit ami parfait. Dommage qu'il ait une moche personnalité et un comportement misérable.