DES NUITS PLUS CLAIRES QUE TOUS VOS JOURS [IS HE A BAD BOY ?]

CHAPITRE SIX

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Putain d'amitié

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J'ai profité que la douche soit libre pour laver la crasse de ces derniers jours qui me colle à la peau. La cohabitation à sept, c'est loin d'être de tout repos dans un appartement aussi étroit. Pour se doucher, il faut faire la queue et encore, elle n'est quasiment jamais libre. Si tu as une envie subite d'aller aux toilettes, il vaut mieux descendre utiliser ceux du campus, c'est bien plus rapide. C'est la même chose pour la nourriture : nous nous disputons pour savoir qui mange quoi. Un vrai calvaire. Heureusement qu'il ne nous reste que très peu de temps à passer à UCLA maintenant que Jérémy est presque totalement rétabli. J'avais raison, c'est un vrai dur à cuire. Si nous n'étions pas là pour le freiner, il aurait déjà repris la musculation et le tabac.

La douche, ça a toujours été un endroit que j'aime. C'est calme et reposant et quand tu en sors, généralement tes pensées sont bien plus claires qu'à ton entrée. Un peu comme si tu te débarrassais de tes problèmes avec les impuretés de ton corps. Il suffit de visualiser les ondes négatives couler dans le siphon pour ressortir fraîche et de bonne humeur. Bon, je n'irais pas jusqu'à la bonne humeur aujourd'hui parce que j'ai eu la mauvaise surprise de découvrir que toute l'eau chaude avait été utilisée alors que j'avais encore de la mousse plein les cheveux. Apparemment, le froid permet de les faire briller donc s'ils n'illuminent pas tout l'appartement après ça, je jette l'affaire.

Toujours est il que lorsque je sors de la salle de bains, je me sens revigorée, d'attaque pour courir un marathon. Je m'attends à débarquer dans un salon surpeuplé mais en arrivant dans la pièce, je me retrouve face à un amas de matelas vides, sans exception. Pas une Apolline en train de lire les Harry Potter, pas une Violet en train de dessiner et encore moins une Rosalyn en train de se manucurer les ongles. Bizarre.

Par contre, des bruits provenant de la cuisine m'alertent et ne manquent pas de me surprendre au passage. C'est toujours la guerre pour savoir qui va préparer le repas en plus de décider de la recette. Et je ne peux m'empêcher de remarquer qu'il est étonnamment tôt pour préparer le repas de ce soir, à à peine seize heures. Ou alors ils font une réunion spéciale dans la cuisine. Avec des amis pareils, on peut s'attendre à tout.

Pourtant, c'est sur le dos de Carter que se posent mes yeux en poussant sur la porte. Il est penché sur le plan de travail à l'opposé de moi et semble concentré. A tel point qu'il ne m'a même pas entendue arriver.

— Où sont les autres ? je lui demande en m'appuyant contre l'encadrement de la porte.

Il sursaute à l'entente de ma question, ne s'attendant pas à être dérangé dans son occupation mais ne se retourne pas pour autant dans ma direction pour me répondre.

— Cédric et Apo sont partis se promener, Rosa et Jérémy doivent être dans la chambre et Violet était censée rejoindre Jackson je ne sais où.

— Et toi, tu... ?

— Prépares le dîner, oui.

Je lâche un petit cri de surprise exagéré et vais m'asseoir sur le plan de travail à côté de lui pour l'observer plus promptement. Amusée par son initiative peu commune je le titille en tentant d'attraper des morceaux de tomates qu'il est en train de couper. Les tomates, tout tourne toujours autour des tomates entre nous, et ce depuis notre premier rendez-vous.

— Cassie, si tu les manges toutes il n'y en aura plus pour le repas, soupire-t-il en éloignant sa planche à découper de moi pour qu'elle soit hors de ma portée.