CHAPITRE DIX-SEPT (1)

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Nouvelle descente

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PDV DE CARTER

Je vais faire quelque chose.

C'est l'affirmation que je me répète en boucle depuis que j'ai quitté l'appartement de Cassandra hier soir.

J'ai hésité à camper dans le hall pour être sûr de ne pas la louper, mais cette option étant un peu trop pathétique et extrême, je me suis contenté de rentrer à mon appart pour dormir quelques heures. Heures de sommeil qui m'ont fait le plus grand bien avant que je revienne me poster devant sa résidence, attendant qu'elle descende.

En arrivant aux pieds de son immeuble, j'ai veillé à bien vérifier qu'il n'y ait pas la presse déjà installée et prête à l'épier. En fait, je crois que j'aurais bien aimé qu'il y ait quelqu'un, ça m'aurait donné une excuse pour employer la manière forte et être certain que son stalker cesse de s'en prendre à elle.

Malgré mes envies de frapper le responsable de la terreur de Cassandra, je dois avouer que je suis soulagé de ne voir aucun journaliste autour de sa résidence. Si elle en voit encore, sa paranoïa risque de s'intensifier et ce n'est clairement pas bon pour elle. Par précaution, je vérifie la végétation qui entoure le bâtiment et je cherche des signes d'appareil photo dans les rues des alentours et aux fenêtres qui me surplombent.

Comme je ne distingue rien d'anormal et que je n'ai aucun mauvais pressentiment, je vais me poster contre le mur en bras des escaliers pour pouvoir adosser mon dos encore douloureux contre quelque chose. L'avantage, c'est que j'ai une bonne vision sur les personnes qui passent et donc si des journalistes viennent attendre Cassandra, je les verrai forcément. L'inconvénient c'est que je n'ai aucun visuel sur la porte en elle-même de la résidence, ce qui m'oblige à me pencher à chaque fois qu'un bruit provient de l'entrée.

Dans mon habituelle ponctualité, j'ai eu le temps de m'arrêter dans un café – pas le même que la veille bien sûr – pour me prendre un café et un chocolat pour Cassandra. Chose dont je suis ravit en voyant que Cassandra se fait désirer. Les boissons chaudes me réchauffent les mains alors que le vent toujours aussi glacial de l'extérieur me brûle la peau, m'anesthésie mes blessures récentes. C'est un petit réconfort que je ne rechigne pas.

Lorsque j'entends une nouvelle fois la porte claquer, je me penche pour voir qui en sort. C'est une pratique que j'ai déjà réalisée une bonne dizaine de fois et jusqu'à présent ça n'a été que des fausses alertes. Cependant cette fois-ci ce sont bien les cheveux bruns de Cassandra que je distingue autour de son écharpe, formant comme une crinière autour de son cou.

Remarquant qu'elle est toute aussi effrayée que la veille, je sors de l'ombre pour lui montrer qu'elle n'est pas seule et qu'elle n'a aucune crainte à avoir à sortir de sa résidence. Dans un autre contexte, j'aurais certainement trouvé ça comique qu'elle garde sa main sur la porte afin de la maintenir ouverte, au cas où elle aurait à se précipiter à l'intérieur.

En me voyant, elle a d'abord un mouvement de recul durant lequel je suis persuadé qu'elle va repartir en courant dans le hall. Puis, je l'appelle et ses yeux s'illuminent alors qu'elle me reconnaît. Avant que j'ai pu esquisser le moindre geste, elle s'est déjà précipitée vers moi pour souder nos lèvres. Surpris, je mets une seconde à répondre à son baiser. Mais lorsqu'elle se détache de moi, je regrette la chaleur de son corps contre le mien.

— Tiens.

Aussi étonnée que je l'ai été lorsqu'elle s'est précipitée vers moi, Cassandra saisit le chocolat que je lui tends. J'ignore comment je suis censé prendre le fait qu'elle semble plus surprise que contente de mon attention. Il faut croire que je ne sais pas y faire avec les filles pour ne rien changer.

DES NUITS PLUS CLAIRES QUE TOUS VOS JOURS [IS HE A BAD BOY ?]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant