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A mon réveil, un bruit m'interpella derrière la porte. Le bras de Michael était enroulé autour de ma taille, tandis que sa tête reposait sur mon épaule. J'aurais voulu voir de quoi il s'agissait, mais réveiller Michael, si profondément endormi, me rebuta. Il était si mignon ainsi. Et je ne serais pas prête d'oublier ses quelques heures que nous venions de passer ensemble.

Les bruits continuèrent un moment, avant de s'arrêter net pour laisser la place à des bruits de pas. Cette fois, je ne pouvais plus attendre.

Avec délicatesse, je repoussai l'homme de ma vie et m'habillai pour aller voir ce qui se passait.

Derrière la porte, ce fut un bain de sang. Au sol, deux gardes étaient allongés, raides morts. Horrifiée, je reculais doucement, avant d'apercevoir un Jason fou de rage. De toutes évidences, il était la cause de ce massacre.

—Venez ! ordonna-t-il sèchement.

Michael me rejoignit seulement, tout aussi surpris. Il ne semblait pas comprendre ce qui venait de se passer. Jason venait sans doute de faire la pire connerie qui soit.

Il est complètement taré ! s'étonna enfin Michael outré.

—Ouais, on le suit, dis-je en lui emboitant le pas.

Je ne voulais plus y penser. De toutes manières, notre but était d'éliminer Shruger. Qu'il ait tué des gardes au passage ne changerait rien à notre objectif.

Il fut compliqué de suivre le jeune homme à travers tout le train. Il était si décidé à poursuivre notre mission qu'il ouvrit les portes une à une. En une dizaine de minutes, nous parvînmes à la cabine principale. La tête du train. Nous étions enfin arrivés et il n'y avait que Jason qui était armé.

C'était un peu précipité, non ? Il n'y avait pas vraiment de moyen de se préparer à cela de toutes façons.

—On fait comment ? demandai-je alors à mon ami.

La porte là ne s'ouvrirait pas de l'extérieur malheureusement. Mais il n'y avait pas que cela qui était intéressant.

Il y a une sortie juste là ! remarqua également Michael.

—Oui, mais ça ne sera pas pour maintenant. Le climat n'est pas favorable pour qu'on puisse y vivre.

—Si on tue Shruger, on arrête le train ! rétorqua Jason furieux.

Il fit volteface, et nous affronta du regard. Apparemment, il y avait un problème de compréhension. Notre but était de prendre le contrôle du train, pas de l'arrêter. A moins que je ne me trompe ?

—Tu veux arrêter le train ? l'interrogeai-je frustrée alors que j'essayais d'assimiler ses propos.

—Oui, arrêter le train et nous débrouiller. On n'a pas besoin de cette arche. Ce n'est qu'une prison. On peut toujours y vivre, et s'y nourrir. Il y a ce qu'il faut. Mais il n'a pas besoin de tourner.

Tu débloques ? s'étonna Michael. Il n'a jamais été question d'arrêter le train !

Jason ne voulait rien entendre et il nous fut impossible de continuer notre conversation. Shruger profita de ce malentendu pour faire son apparition et nous inviter à entrer. Il n'attendait que cela.

—Suivez-moi ! Je crois qu'il faut que je vous explique quel est mon but et pourquoi je suis là.

Le Dernier RemèdeWhere stories live. Discover now