Gabriel (Chapitre 1)

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3 ans plus tard.

Notre appartement en plein centre de Paris n'est pas si grand... Un choix que nous avons fait, Azylis et moi, n'estimant pas nécessaire à notre bonheur de posséder une immense surface de mètres carrés...

Mais notre petit nid confortable est superbement situé et les pièces sont grandes, lumineuses et merveilleusement agréables. Je me tiens actuellement debout au milieu du salon.

La parquet sous mes pieds est ciré mais aussi patiné par le temps, comme tout le reste de l'appartement, ce qui donne immédiatement une heureuse impression en entrant. Les deux fenêtres de la pièce donnent sur la rue et je me laisse retomber dans le fauteuil vert que je venais de quitter.

De l'autre côté de la cloison se trouve un petit escalier en colimaçon qui mène aux chambres. Lorsque j'entends la joyeuse galopade dans les marches, je ne peux empêcher un sourire spontané de me monter aux joues.

-Papa !...

Adorable petite fille... Du haut de ses trois ans à peine, elle marche à peu près et court magnifiquement quitte à tomber tous les deux-trois pas. Sa seule particularité reste cette fichue masse de cheveux bleu marine... Même si je dois avouer en bon père attentif que ça lui va magnifiquement !

Je me lève et la prends dans mes bras pour ensuite la poser sur mes épaules.

-Alors Ysaïne... On a été sage aujourd'hui...?

-Comme une image !

-C'est maman qui t'a dit ça je parie ?

Elle étouffe dans sa main un petit éternuement avant de rire et de s'amuser à m'encercler le cou de ses petites mains.

-Oui !!!...

-Elle est trop gentille... Moi je dis que tu es un vrai petit diablotin !

-C'est quoi un diablotin ?

-Misère de malheur... Un petit diable tout simplement... Tu sais, la créature qu'on voit partout à noël pour menacer les enfants pas sages ? Avec les cornes et la queue fourchue !....

-Ah oui ! C'est trop joli ça...

J'esquisse une mimique amusée.

-Allons bon, où va t-on si on ne peut plus faire peur aux enfants...

Je la reprends délicatement et la repose sur le parquet. Ça me fait toujours un peu étrange de me savoir maintenant père... Je me rassois dans mon siège et attire contre moi Ysaïne qui grimpe ensuite sur mes genoux.

-Pourquoi est ce que tu m'appelles petite princesse ?

Je regarde un instant en silence les grands yeux tournés vers moi. Bleus aussi... Presque violets même lorsqu'on fait un instant preuve d'imagination.

-Parce que tu aurais pu l'être ma petite Ysaïne...

-Mais dans ce cas là nous ne nous serions pas rencontré, donc pas d'Ysaïne tout court Gabriel...

Je lève les yeux avec un sourire vers Azylis qui vient de rentrer dans la pièce. Elle enlève son manteau et son sac qu'elle dépose en vrac sur la première chaise venue. Je ne peux m'empêcher d'être une fois de plus malicieux :

Intemporel T3 & 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant