Chapitre 43

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Aylan

Je n'eus aucun mal à atteindre la salle de contrôle. Le couloir principal au centre parfait de l'anneau était complètement désert. Tous les légionnaires et gladiateurs devaient être en position proche de l'extérieur de l'anneau.

Un bon jogging de quinze minutes me suffit à apercevoir la porte blindée de la salle la plus impénétrable de la cité. Ils la pensaient si protégée qu'il n'y avait même pas de garde à l'entrée. Tant mieux car je ne sais pas comment j'aurais pu expliquer mon arrivée encore en tenue blanche de prisonnier. C'était quand même assez éloquent de voir que les tenues de prisonniers étaient exactement les mêmes que celles des cobayes.

Pas le temps de niaiser, je brandissais la carte blanche et activais l'ouverture de la porte avec le code que Meera m'avait donnée. L'espace d'un instant, je crus que les autorisations de cette master key ne seraient pas suffisante pour la salle la plus importante de la cité, mais à mon grand soulagement, la porte s'ouvrit dans un bruit pneumatique.

Je m'engageais dans la pièce, aussitôt accueilli par le bout d'un pistolet I.

— Petit frère, quelle surprise.

Au bout du bras tenant l'engin mortel, le sourire narquois de Naël m'accueillit. Évidemment. J'aurais dû me douter que le chef de la sécurité ne risquerait pas ses fesses sur le terrain.

— Tiens, tiens, tiens, dit-il en me prenant sèchement la carte des mains. Qu'as-tu donc là ?

Il observa la carte avec attention.

— On peut savoir à qui tu l'as volé ? C'est un objet très précieux.

Je ne répondis pas, me contentant de rester immobile. Alors une alerte teinta les écrans de surveillance de rouge.

— On a un problème ! s'exclama l'homme qui surveillait les écrans.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

Naël ne me quittait pas des yeux.

— Trois gladiateurs de l'Empire se sont infiltrés.

Si Naël n'avait pas eu la peau brune, je l'aurais probablement vu rougir de colère.

— C'est toi qui les as fait entrer ? cracha-t-il.

— Hein ? Non, bien sûr que non !

J'eu un peu honte de ce demi-mensonge, car c'était probablement Meera qui leur avait ouvert un passage, mais la priorité était à l'activation du protocole noir, et seul Naël ici présent pouvait le lancer. Il fallait que je lui fasse croire que c'était son idée.

L'adrénaline me faisait réfléchir à toute vitesse et un plan se dessinait peu à peu dans ma tête. Un plan impossible, qui nécessitait son entière coopération que je savais, serait plus que compliquée à obtenir. Après-tout, c'était à cause de lui qu'on s'était retrouvés enfermés en isolement.

— Alors que fais-tu ici ? Ne voulais-tu pas t'enfuir avec tes petits camarades ?

Un silence gêné s'en suivit.

— Si, avouais-je. Mais j'ai un plan contre l'ennemi qui pourrait satisfaire tout le monde, toi comme moi. C'est ça que je suis venu te dire.

Il plissait les yeux.

— Général, annonça l'homme qui gérait les caméras, les gladiateurs se dirigent en direction de l'entrée principale. Ils doivent chercher à ouvrir pour leurs copains.

— Envoyez l'unité quatorze se charger d'eux, que les autres unités restent à leur poste

Le légionnaire parla dans la radio pour prévenir l'unité quatorze pendant que Naël me tenait toujours en joue sans trembler.

Les PriméensWhere stories live. Discover now