Partie I

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Il y a environ deux cent ans, le virus le plus mortel que l'humanité ait jamais connu a vu le jour. Il s'est répandu tel un fléau de Dieu destiné à exterminer l'humanité. Où tout du moins, il est devenu l'arme la plus redoutable et la plus incontrôlable au monde. En seulement deux mois, dix pourcents de la population, soit 740 millions d'humains, est morte des suites de ses symptômes. L'ampleur de la panique mondiale était telle que les Hommes se sont enfermés dans les villes, tentant par tous les moyens d'ériger des murs entre le virus et eux. Il a été décrété immédiatement après la mise en place du mur que toute personne contractant le virus serait exilée de la ville, condamné à errer, ou plutôt à vivre ses derniers instants avant de mourir, au-delà du mur dans ce que nous appelons maintenant la zone.

Après six mois et de nombreux sacrifices, la perte de population s'est stabilisée à cinquante pourcent pour l'ensemble de la Terre. C'est ainsi que commença la nouvelle ère, celle où nous sommes tapis dans des villes aseptisés, à l'affut de la moindre toux où du moindre reniflement de notre voisin pour le dénoncer aux autorités. Depuis ce temps, contracter la maladie est devenu illégal au même titre que d'être un tueur en série. Car c'est bien ce que vous deveniez avec le virus dans vos muqueuses : une véritable arme de destruction massive. 

Seulement une trentaine d'année après l'apparition du virus, la première personne immunisée naissait. Il fallut trois décennies avant que son immunité ne soit détectée et avec elle, un gène particulier lui conférant des propriétés physiques exceptionnelles. En tout, c'est quatre femmes qui fondèrent les quatre familles majeures de Priméens.

Les PriméensWhere stories live. Discover now