Chapitre 13

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Maëlys

Ça y est, mon futur commençait enfin. J'avais réussi à entrer dans le département de la recherche, maintenant il fallait coûte que coûte que je laisse ma marque. Après-tout j'avais promis à Aylan que mon nom résonnerait, et je ne reviens jamais sur mes promesses. C'est une question d'honneur.

Mme Denoyet nous avait escorté jusqu'aux dortoirs de la recherche et nous avait répartis dans les chambres. Il y avait un lit superposé dans ma chambre qui ne ressemblait en rien à celui qu'Enora et moi avions lorsque nous étions jeunes. A l'époque notre lit était tout simplement fait de barres de fer. Chaque fois qu'elle bougeait cela faisait tanguer toute la structure. Et elle bougeait beaucoup dans son sommeil.

Celui-ci semblait fait de deux lits bien solides encastrés dans le mur. Le lit du haut était défait, indiquant qu'il devait déjà appartenir à quelqu'un. Je me tournais alors vers celui du bas. J'y trouvais des vêtements blancs et gris pliés, principalement des joggings, T-shirts et vestes à capuches. Avec de telles couleurs je pourrais me fondre dans un mur tellement tout était blanc ici.

Je m'assis sur le lit en ajustant l'oreiller dans mon dos. Il y avait une petite étagère où j'aurais pu ranger mes affaires s'ils ne me les avaient pas prises avant de quitter la ville. Au bout du lit, nous avions même un petit écran. J'espère qu'ils avaient Demain sera beau, ma série télévisée préférée. Je n'eu pas le temps de vérifier qu'une tornade entrait et si mit à parler si vite que je dus me concentrer pour ne rien rater :

— Bienvenue à toi, nouvelle coloc ! Je m'appelle Lou, et je suis trop contente de t'accueillir dans mon humble demeure. N'hésite pas à te mettre à l'aise. Je vais te faire visiter.

J'observais la fille aux cheveux blonds presque blancs face à moi gesticuler tout en parlant sans s'arrêter.

— Voici donc ton lit, je vois que tu as déjà visité ce coin. Ensuite, ici nous avons la table de jeux ! C'est ici qu'on peut jouer aux jeux de société ou boire et manger lorsqu'on n'est pas en état d'aller à la cantine. Et là...

Elle désigna la petite porte sur le côté de la table.

— C'est la salle de bain ! Je pourrais te dire à quoi ça sert mais je crois que je ne t'apprendrais rien.

Lou me fit entrer dans la salle de bain la plus minuscule que j'aie jamais vu. C'était à se demander si on ne pouvait pas faire ses besoins, se laver les pieds et se brosser les dents tout en même temps. Mais ma colocataire semblait ravie.

Je remarquais d'ailleurs qu'elle était impeccablement propre et bien rangée, alors j'opinais pour tenter de me montrer positive. Avoir une petite salle de bain n'était pas la fin du monde. Et puis, ce n'était pas comme si je passais des heures dedans contrairement à Enora.

Lou ressorti et allait s'asseoir à la « table de jeux ». J'étais pas mal sûre qu'on pourrait en faire autre chose, une table de lecture par exemple, mais je me retins de faire une remarque.

— Bon alors, sinon il y a la cantine au rez-de-chaussée, je te préviens n'essaye pas d'échanger de repas avec d'autres, les repentis qui nous servent ne te laisseraient pas faire et en plus ils le prennent super mal. Au bout de notre couloir il y a la salle commune. C'est là-bas qu'on peut se réunir pour regarder des films ou des matchs de gladiateurs. C'est aussi là-bas que tous les dimanches nous devons faire un test cosmétique. Tu vas voir c'est drôle, souvent Guillaume anime les paris sur les effets secondaires.

Elle se pencha ensuite au-dessus de la table pour me chuchoter :

— C'est aussi à lui que tu dois t'adresser si tu as une petite envie gourmande. Je ne devrais peut-être pas te le dire mais... il est sacrément bon en termes de contrebande de snack. Le meilleur.

Les PriméensWhere stories live. Discover now