Chapitre 41

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Maëlys

La sonnerie n'en finissait pas et me vrillait les tympans accentuant mon mal de tête à tel point que je sentais mon sang pulser dans mes tempes. Je jettais un œil à la pilule bleue que Mme Denoyet m'avait donné avant de partir. Après tout ce qu'elle, ce qu'ils m'avaient fait, je savais pertinemment que je ne devrais pas avaler cette pilule.

Je l'avalais quand même.

Était-ce un automatisme que j'avais développé à force de me voir obligée de me plier à leurs caprices ou était-ce dans un espoir d'atténuer la douleur qui me fendait le crâne ? Probablement un peu des deux.

Je me bouchais les oreilles et m'effondrais au sol tant la douleur était intense. D'un coup, une remontée gastrique me prit et j'eu à peine le temps de me pencher sur la cuvette des toilettes que je déversais le contenu de mon estomac.

Il me fallut bien cinq bonnes minutes pour que tout soit évacué. Une fois ma respiration revenue à la normale, je m'assis contre le mur frais. J'avais toujours la tête fendue en deux, et maintenant ma gorge me brûlait par-dessus le marché. Des larmes roulèrent sur mes joues.

Comment en étais-je arrivé là ?

La porte s'ouvrit pour la deuxième fois aujourd'hui et des mains m'agrippèrent mes fins biceps. Ou ce qu'il en restait. C'étaient des petites mains, je ne fus donc qu'à moitié surprise lorsque je croisais un regard brun surmonté de sourcils noir ébène.

Meera Primaria était là.

Je la regardais probablement d'un air hagard et elle me secoua sans ménagement.

— Cette fois-ci c'est la bonne, on va sortir d'ici c'est moi qui te le dis !

Elle me leva et m'entrainait dans le couloir. Quelques secondes plus tard, elle passait une carte dans le lecteur de la cellule d'Aylan et ouvrait sa porte à lui aussi.

— T'as trouvé ça où ? dis-je ne pointant la carte du doigt.

Elle se retourna, l'air surprise quelques secondes, mais elle ignora ma question et s'adressa à Aylan :

— L'Empire a commencé son attaque. De quel niveau d'alarme s'agit-il ?

— Niveau orange. Ils sont en vue mais n'ont pas encore attaqué.

Ok donc nous sommes attaqués par l'Empire. Hein quoi ? Mais depuis quand nous sommes en guerre contre l'Asie ?

— Quelle est la prochaine étape ? demanda Meera.

— Lorsqu'ils attaqueront on passera en alerte rouge. Pour l'instant, tous les légionnaires se mettent en position. Les Gladiateurs aussi normalement, mais ils ont dû recevoir les instructions il y a seulement quelques jours.

— Et la recherche ? m'enquis-je en me demandant si nous devions protéger la cité aussi.

— Les chercheurs doivent tous être en train de se rendre vers le bunker, et les coba... les Priméens ont ordre de rester dans leurs chambres.

Je plissais les yeux.

— Et les repentis ? Que font-ils en cas d'attaque ?

Aylan se tourna vers moi, un air horrifié sur le visage.

— J'en ai aucune idée.

Puis, il se reprit :

— Quoi qu'il en soit, toutes les issues viennent d'être condamnées. C'est exactement pour cette raison que je voulais partir avant l'attaque !

Aylan se passa la main dans ses boucles. Il avait l'air en colère, ça ne lui ressemblait pas. Et moi je commençais à en avoir marre qu'on m'ignore :

Les PriméensWhere stories live. Discover now