Chapitre 10 (partie 2/2)

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Simon vint vers nous avant de soupirer.

— Je les laisse rentrer en moto, je ramène la voiture d'Arianna chez eux. T'as qu'à... ramener ma voiture quand tu voudras rentrer, annonça-t-il à Guillaume qui se contenta d'acquiescer.

— Ouais, vaut mieux qu'il parte, répondit celui-ci.

Aly récupéra mon téléphone sur le banc et passa une main dans mon dos pour m'inciter à avancer vers les locaux de l'hôpital. Je ne me fis pas prier et avançai, suivi de Guillaume.

— Il y a autre chose que t'as oublié de me dire et qui pourrait me coûter cher ? demandai-je amèrement à Aly.

Elle soupira mais ne répondit pas, se contentant d'avancer vers l'hôpital. Alors je la rattrapai par le poignet, parce que cela était la chose la plus simple à attraper, sans réellement penser au fait que je lui avais déjà fait mal. Je la ramenai à moi mais aussitôt Guillaume s'interposa pour me faire lâcher.

— Mec, t'es pas réglo là.

C'en était trop. Pourquoi se sentait-il obligé de juger mon comportement et d'intervenir ? Pourquoi se sentaient-ils tous obligé de défendre Aly et de plaider sa cause ? Personne ne voyait à quel point elle me manipulait ?

— Putain, mais vous avez quoi tous à courir à son secours à chaque fois ? Pourquoi tu défends sa cause à ce point là ? Tu l'as baisée ou quoi ?

Mes mots étaient sortis tout seul et la gifle qui suivi me surprit au plus haut point. J'avais attendu une réaction de la part de Guillaume, pas d'Aly. Je vis rouge et tentai de la rattraper alors qu'elle s'en allait déjà mais Guillaume s'interposa à nouveau.

— Arrête. C'est dur pour elle aussi, arrête de réagir comme ça.

Je pris sur moi pour ne pas lui répondre mais aperçus d'ores et déjà mon père arriver vers nous. Il s'arrêta pour parler rapidement à Aly qui s'immobilisa pour se retourner vers nous, sans nous rejoindre, alors que lui s'avançait déjà.

— Tu peux m'expliquer ce qui t'a pris ? lança-t-il autoritairement.

— C'est pas moi qui ai commencé, me défendis-je.

— C'est vrai, confirma Guillaume. C'est... le petit-ami d'Arianna qui a su pour le baiser de l'autre soir et comme ils ont déjà... un passé conflictuel disons, il n'a pas apprécié.

Il soupira et fit signe à Aly de nous rejoindre, pourtant, j'aurais préféré qu'elle s'en aille en cet instant. Elle avait déjà fait assez de dégâts comme ça, il était inutile qu'elle continue à s'acharner.

— D'ailleurs, on se demande qui c'est qui a prévenu Yoann, lançai-je à l'attention d'Aly.

Elle secoua la tête et leva les yeux au ciel, restant pourtant hors de portée. Ce qui eut le don de me blesser : étais-je à ce point terrifiant ?

— Si la question était de savoir si c'était moi qui l'avais prévenu, la réponse est non. Quand bien même j'aurais voulu le faire, tu t'en es chargé toi-même.

La surprise s'empara de moi. Je ne comprenais plus rien à rien et un mal de tête commençait à se répondre à travers mon crâne.

— J'ai rien fait du tout...

— Ton message s'en est chargé. Ce n'est pas Arianna qui l'a lu, c'est Yoann qui l'a ouvert.

— Et qu'est-ce que tu foutais là-bas ?

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