Chapitre 7

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Quand l'infirmière arriva dans la chambre pour annoncer l'heure de fin des visites, je me surpris à demander une petite dérogation qu'elle accepta. Avoir un père médecin avait sans conteste du bon. Ce même père ne tarda d'ailleurs pas à faire irruption dans ma chambre et sembla surpris d'y trouver Arianna.

— Arianna, constata-t-il.

— Monsieur Claret, le salua-t-elle en se redressant.

— L'heure des visites n'est pas terminée ? demanda-t-il simplement.

— Si, répondis-je. Mais Maya l'a autorisée à rester.

— Oh d'accord. Aly n'est pas encore là ? demanda-t-il.

Je ne pus m'empêcher de soupirer à sa question. Pourquoi était-il toujours question d'Aly ? Pourquoi ne pouvait-il pas penser à autre chose ?

— Non, elle travaille. Je ne sais pas pourquoi tu lui fais plus confiance qu'à qui que ce soit d'autre parce qu'elle passe sa vie à me mentir, l'informai-je. Arianna, au moins, ne me cache rien de ce que j'étais. Tout ce qu'elle avait refusé de me dire était une idée d'Aly. Tu étais dans le coup aussi ?

Mon père questionna Arianna du regard, puis moi, puis à nouveau Arianna qui se décida à lui expliquer.

— Georges a laissé échapper que lui et Aly étaient en couple alors Aly le lui a avoué et lui a parlé de dettes et autres histoires dont je ne suis pas au courant, l'informa-t-elle.

— Bien, répondit mon père de manière autoritaire. Arianna, pourrais-tu nous laisser je te prie ?

Elle se leva du lit et déposa un baiser sur ma joue. Sans réellement savoir ni comment, ni pourquoi, je tournai les lèvres à cet instant-là, pour que les siennes touchent les miennes, et elle ne se fit pas prier, se reculant, un doux sourire aux lèvres. J'avais voulu me rappeler et il fallait dire que je n'étais pas déçu. Or, quand elle se retourna, un « Oh... » passa ses lèvres avant que je ne me penche pour apercevoir Aly, dans l'encadrement de la porte. Étrangement, elle ne s'en alla pas ni ne dit quoi que ce soit, affichant simplement la douleur qu'elle portait certainement en elle en cet instant. Mais cela ne m'atteignait pas, ou certainement pas autant que cela l'aurait fait quelques mois auparavant. Sans demander son reste Arianna s'en alla.

— Tu n'étais pas obligé, me réprimanda simplement mon père. Entre Aly.

Elle ne se fit pas prier et referma la porte derrière elle, fuyant mon regard. Puis elle gagna la chaise que mon père lui désignait avant de lui-même s'asseoir sur le fauteuil, près de moi.

— On fait une réunion de famille ? tentai-je simplement.

— Est-ce que tu peux nous écouter deux minutes ? demanda mon père alors qu'Aly semblait totalement ailleurs.

— Si c'est pour encore me raconter des conneries, ce n'est pas la peine, les informai-je.

— Je ne t'ai pas raconté de conneries, répondit Aly sans une once d'agressivité.

— En effet, elle ne t'en a pas raconté. Si tu parles de... vous, ça n'en était pas. J'ai approuvé le fait qu'elle ne t'impose pas une relation dans laquelle tu ne te serais peut-être plus trouvé. Tes autres amis étaient au courant, et étaient d'accord pour jouer le jeu. Mais ce n'est pas de ça que je veux te parler. C'est de ce qu'il s'est passé entre vous aujourd'hui.

Souviens toi !Where stories live. Discover now