Chapitre 33

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Bonjour à tous !
Merci pour vos étoiles, vos partages et vos commentaires ! Ça me touche beaucoup.
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Je vous  laisse avec Norbert, bonne lecture !


Chapitre 33

Mardi 16 mars 1909

Le temps avait filé à toute allure. L'anniversaire ne Norbert était passé sans même qu'il ne s'en rende compte. Ce n'est qu'une semaine après qu'il avait reçu le cadeau de ses parents. Il ne l'avait dit à personne, pas même à sa meilleure amie.

– Mon petit blaireau, chantonna Leta en hélant son ami.

Norbert se retourna en grimaçant. Il n'aimait vraiment pas la nouvelle manie de sa camarade Serpentard. Malheureusement pour lui, c'était une habitude depuis un mois. Cette maudite Saint-Valentin lui laissait un goût amer en bouche. Il ne savait pas qui était le responsable de ce message et cela le gênait au plus haut point. Il aimerait que ce soit une blague, plutôt qu'imaginer une de ses camarades amoureuse de lui. Leta quant à elle avait mené une enquête des plus brutales auprès de ses camarades de maison, mais aucun ne s'était dénoncé. Elle pensait à une mauvaise blague, Norbert optait plutôt pour un élève tombé sous son charme. Elle était mignonne avec ses longs cheveux noirs et son teint de porcelaine.

– Pourquoi tu ne te retournes pas quand je t'appelle ? s'indigna-t-elle en rattrapant Norbert.

– Parce que je ne veux pas que tu m'appelles ainsi.

– Je comprends, tu ne ressembles pas vraiment à un blaireau, plutôt à un chaton.

– Leta ! la réprimanda Norbert.

– Ah enfin ! J'attendais de voir quand tu protesterais. Tu en as mis du temps.

Il regarda son amie d'un air interrogateur.

– Tu ne dis jamais rien, Newt. Quand quelque chose ne te plait pas, tu te contentes de te taire, expliqua-t-elle.

– Tu es en train de me dire que depuis un mois tu me fais tourner en gnome de jardin ?!

Le regard malicieux suffit comme réponse. Norbert souffla, exaspéré.

– Je vais t'apprendre à avoir du caractère, taquina-t-elle.

– Pas besoin, tu en as assez pour deux.

Interdite, Leta contempla son ami. Il était rare que celui-ci riposte. Ravie, elle sauta en l'air en s'écriant :

– Le fruit de mes efforts commence à se voir ! Newt a enfin du répondant.

Norbert hésita entre rire et se rembrunir. Le cours de Botanique l'ayant mis de bonne humeur il choisit la première option.

– Je te laisse maintenant, j'ai cours de Sortilège avec les Gryffondors.

Leta esquissa une grimace.

– Pourquoi tu fais cette tête ? À cause de monsieur Griploup ou à cause des Gryffondors ?

– Des deux bien sûr.

Il haussa les épaules et se dirigea vers les escaliers pour aller au troisième étage.

– Tu diras bonjour à Findus ? demanda Leta.

– Eh bien, tu veux que je salue un Weasley de ta part ? Tu es sûre que ce n'est pas moi qui déteins sur toi plutôt ?

Leta lui tira la langue et partit dans le sens opposé. Amusé, Norbert marcha gaiment. Il ne faisait pas vraiment attention à ce qu'il se passait autour de lui, pourtant, c'est avec surprise qu'il s'arrêta devant la statue de la sorcière Borgne. Il jurerait l'avoir vu bouger. Curieux, il l'inspecta sous tous les angles, mais ne trouva rien d'intéressant. Peut-être pouvait-elle s'animer, comme les armures du château. Il décida d'enquêter plus tard, pour l'instant il voulait passer par la salle des trophées. La pièce était vide, aucun esprit frappeur ne se trouvait dans la coupe des maisons. Peeves était aux abonnés absents depuis plusieurs mois. Cette fois-ci, les sorciers ne l'avaient pas oublié, bien au contraire, mais son absence ne dérangeait personne, voir, elle arrangeait pas mal de monde. Les premières années n'avaient jamais été aussi tranquilles depuis des siècles et Septime Gobe-Planche pouvait enfin se consacrer à son livre tout en délaissant son métier de concierge. Norbert quant à lieu regrettait son absence. Il s'inquiétait pour lui.

Toujours dans ses pensées, il alla jusqu'à la salle de classe, au bout du couloir des sortilèges. Il était le premier sur les lieux, ses camarades préférant profiter de la météo adoucie et des rayons du soleil. Pourtant, une conversation animée avait lieu dans la classe.

– Voyons Ingrid, vous n'y pensez pas !

– Mais pourquoi pas ? Cette chanson peut très bien annoncer un tel événement.

– C'est impensable. Quand vous êtes venue me parler d'une telle frasque, je pensais que c'était avec humour, une sorte de jeu de sorcier, pas une véritable possibilité.

– C'est ce que j'ai cru au premier abord, Répus. Puis en faisant mes recherches, en parlant avec vous et avec Albus, cette idée m'est venue en tête. Après tout, personne n'a vu Peeves depuis des semaines, que dis-je des mois. Il doit préparer un gros coup, et sans nul doute, si j'ai raison, c'est un coup de sorcier !

– Peeves est un esprit frappeur, il ne peut pas faire de magie, du moins pas la même que nous, tenta-t-il de lui faire entendre raison.

– Peut-être, mais la potion plus sa magie peuvent suffire à ...

– Suffis Ingrid ! Si vous ne me croyez pas, allez demander à Herbert, je suis sûr qu'aucune feuille de mandragore n'a été coupée à son insu.

Madame Rondepierre grommela, mais n'ajouta rien. Elle tourna les talons et quitta prestement la salle. Norbert essaya tant bien que mal de se coller au mur pour se rendre invisible. Sa technique aurait échouée lamentablement si la professeure de Potions avait tourné la tête en sortant de la salle. Mais elle ne s'en était pas donné la peine. Furieuse, elle marchait droit devant elle d'un pas rapide.

– Cette vieille chouette est complètement folle, souffla Monsieur Griploup avant de renverser un objet qui dégringola à terre.

Sa maladresse était devenue légendaire. Norbert hésita. Il voulait rentrer dans la classe pour demander de plus amples explications à son professeur, mais au vu de son discours avec madame Rondepierre il ne serait pas favorable à la discussion. Qu'avait donc trouvé leur professeur de Potions ? Il ne faisait aucun doute que c'était au sujet de la vision de Méridia. Elle avait compris de quoi il retournait, mais avait préféré en parler à d'autres professeurs. Mais pourquoi Dumbledore et Griploup ? La métamorphose et les sortilèges étaient de mèche avec la potion ? Que Griploup parle du professeur de Botanique était logique, pour une potion il fallait des ingrédients.

Le cerveau de Norbert bouillonnait comme un chaudron baveur. Quelque chose de terrible était forcément en train de se produire. Griploup avait réfuté en bloc les paroles de sa collègue, il avait eu peur de ce qu'elle prédisait. Serait-elle d'accord d'expliquer à Leta et Norbert le fin fond de sa pensée ? Quoi qu'il en soit, le jeune Poufsouffle avait un nouvel élément pour son enquête. Il était bien décidé à raconter tout ça à son amie. Ensemble, ils questionneraient Monsieur Beery, Madame Rondepierre et Monsieur Dumbledore...

Norbert Dragonneau à l'école des sorciers | Newt ScamanderWhere stories live. Discover now