La révolte du soleil

Chapitre 47

Je marchai derrière Regulus, les joues rouges et les mains derrière le dos pour qu'elles évitent de montrer mon embarras.
Il m'était impossible de l'avouer à voix haute mais j'avais apprécié ce baiser.
Rien qu'en pensant à celui-ci, je me mordillait la lèvre inférieure.
Le jeune Rex  n'avait rien dit après avoir plaqué ses lèvres sur les miennes.
C'est un révolutionnaire qui à fait tomber la tension entre nous en nous apprenant que la Chef voulait nous voir dans la salle des plans.

Devant celle-ci, Regulus n'ouvrit pas tout de suite la porte.
Il prit le temps de tourner son regard vers moi et de passer un doigt sur ma joue gauche.
« Tu es encore plus belle quand tu rougis. »souffla t-il.

Mes joues brulaient quand nous entrâmes dans la pièce.
Notre petit groupe était là.
Je remarquai le regard amusé d'Epéiste.
Ma mentor leva le pouce en l'air comme pour me dire que c'était bien.
Qu'est ce qui était bien?

Je compris, Serena était en colère.
Ses yeux marrons montrait une fureur qu'il était difficile d'imaginer chez cette personne qui portait chaque jour un éternel sourire.
« Dayana je t'attendais. » siffla-t'elle ainsi que le ferait un serpent.

Je m'installai au côté d'Epéiste espérant avoir du soutien de la part de celle-ci.

Serena reprit la parole
« Je croyais t'avoir demandé d'écrire sur la façade du restaurant "La Révolte ne fait que commencer." A la place, tu as donné un nom à mon travail. C'est ma révolte et tu te l'es accaparé. Il n'est plus possible de retourner en arrière. Désormais nous faisons parti de la Révolte du Soleil. La phrase qui nous mènera vers la Liberté sera "La Révolte du Soleil dessine l'ombre de la Liberté." Si vous n'êtes pas content, c'est à Dayana qu'il faut en vouloir. Pour te punir, Laurier avait proposer que tu fasses plus parti de ce plan. »

Pourquoi as-t-il toujours besoin de se mêler de ce qui ne le regarde pas?
A croire que sa seule raison de vivre était de me voir à mon ancienne maison, enfermée à double tours dans ma chambre.

Concernant ce que j'avais écrit sur le restaurant, je n'aurai peut-être pas dû.
La colère avait pris le dessus après mon premier meurtre et sachant que j'avais tué pour cette révolte, j'ai pensé que j'avais mon mot à dire.

On nous faisait croire que nous étions tous égaux chez les révolutionnaires.
C'est faux.
Je l'avais compris très vite.
Serena Rex était la dirigeante de tout ceci.
Puis il y avait ses préférés, les ombres accompagnées d'Epéiste et Félicien.
Moi je n'étais là que parce que je faisais parti de la première parti de son plan, elle ne me virait pas seulement pour faire bonne figure, pour ne pas paraître comme Viggo 1er.
Or, je lui avais offert sur un plateau d'argent un prétexte pour qu'elle me raye des prochaines missions.

Pourtant, à mon plus grand étonnement, elle annonça ma sentence
« Je ne vais pas appliquer la proposition de Laurier car tu as commis ton premier meurtre au sein de cette mission. C'est pour cela que je me dois de te laisser finir ton rôle dans ce plan. Cela fait parti de notre code. Quand on offre pour la première fois un cadeau à la mort, on se doit de finir la mission pour que cet acte ait un sens. Pour autant, je vais quand même te punir. Une majorité de Révolutionnaire a voté pour. Après la réussite de mon plan, tu seras dispensé de missions pendant un mois. C'est à dire jusqu'à ce que la liberté soit acquise. Elle ne mettra pas plus de temps à venir de notre côté si ce que je prévois ce fait. Compris?
-Compris, dis je assez fort pour que tout le monde m'entende.
-Assumes-tu tes erreurs?
-J'assume mes erreurs.
-Bien, nous pouvons donc parler de la dernière mission que contient mon plan et qui aura lieu demain, dans la soirée. »

Tous les regards étaient tournés vers Serena. Maintenant que nous étions connu de tous, il allait falloir agir vite.
« Il y a bientôt deux mois, Jean s'est rendu aux archives de la Tour du Lynx pour un rendez-vous avec la directrice de ce secteur. Il en a profité pour fouiller dans ceux-ci. Jean a découvert un dossier hautement confidentiel. Celui sur Daemon 1er. Il semblerait que dans deux jours, le prochain dictateur, pour ses 17 ans, soit montré à toute la population sur la balcon anti-arme, il est recouvert d'un verre anti coups de feux. C'est pourquoi nous ne nous attaquerons pas à celui-ci. Dès demain, une grande partie des vérificateurs sera dans le château, ils logeront dans le quartier général de la police situé au sous sol de ce palace. Notre but est donc de voler des dossiers hautement confidentiel et de brûler la Tour au passage. Or il nous faudra une diversion. Epéiste, Elizabeth et Dayana vous rentrerez dans la bibliothèque en pleine nuit et ligoterez Jean pour faire croire qu'il n'y est pour rien et que vous êtes là juste pour installer votre base. Des vérificateurs arriveront pour vous éliminez. Vous vous en occuperez. Au même moment, Regulus, Laurier et Félicien, habillés en vérificateurs, vous entrerez dans la Tour à l'aide du pass du second que nous avons ici. Le nombre des derniers vérificateurs qui seront restés dans la Tour aura énormément diminué grâce à la ruse. Vous descendrez au sous-sol et vous accaparerez des dossiers étant noté comme secret, puis vous remonterez et mettrez le feu à l'aide des jerricanes d'essence se situant au sous-sol, elle aussi, avec la réserve d'armes. Quand vous verrez la fumée sortir de la Tour, Epéiste, Elizabeth et Dayana, vous cesserez votre rôle de ruse et sortirez de la bibliothèque par la porte de derrière même s'il y a encore des vérificateurs debout. Il ne faudra surtout pas rentrer au repaire. En marchant sur les toits, il vous faudra trouvez une cachette pour la nuit. A l'aube, vous rentrerez ici. Acceptez vous la mission?
-Nous acceptons la mission, criâmes nous d'une seule voix. »

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La fin du premier tome approche à grand pas!
Il ne manque plus que trois chapitres.

Mais je vous rassure, ces derniers chapitres ne seront pas de tout repos...