Chapitre 42

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*Point de vue de Violette Hortus

Trois coups se firent entendre sur la porte d'entrée, j'accourus et ouvris.
Je restai bouche-bée.

Un vieil ami se tenait devant moi, enfin si l'on réfléchissait bien, cela ne faisait que trois ans que je le connaissais mais ces deux dernières années, je n'avais pas eu de ses nouvelles.

Jean me prit la main et glissa quelque chose dans ma paume.
Après cela, il sourit et s'éloigna.
Or j'eus retrouvé mon esprit car je criai
« Jean, attends! »

Celui-ci se retourna et mit un doigt devant sa bouche comme pour me signaler de garder le silence.
Ce que je fis, puis je le regardai s'éloigner sous la lumière pâle du soleil levant.

Quand je fermai la porte, d'anciens souvenirs remontèrent à la surface.
Le jour de l'esclandre, j'avais entendu les coups de feux, je ne trouvai nul-part Flore et Laurier, j'étais inquiète.
Les gens que je voyais passer à travers ma fenêtre avaient du sang sur eux, pas toujours le leur.
Une heure après les derniers coups de feux, on avait frappé à la porte comme aujourd'hui.
Un vieil homme aux yeux bleus et portant une chemise noir qui pâlissait son teint, se tenait là, mes enfants à ses côtés.
Jean avait ramené mes deux petits révolutionnaires.
Pendant un an, nous sommes restés en contact, le remerciant à chaque fois, mais depuis deux ans, il s'était éloigné, refusant même de me voir. J'avais abandonné, pensant qu'il avait ses raisons.
Et voilà qu'il revenait, sans un mot.

J'ouvris ma main et fondis en larme.
Le collier au pendentif soleil se tenait là.

Flore était vivante.

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*Point de vue de Dayana Silva

J'étais devant l'entrée du repaire attendant que Regulus daigne sortir.
J'étais déjà en retard mais les ordres étaient clairs: ne pas aller toute seule à la bibliothèque.
D'habitude c'était Elizabeth, mais là ne pouvant m'accompagner, c'était Regulus chargé de la mission.

Il sortit enfin, vêtu de l'uniforme, ses cheveux courts bruns décoiffés, ses yeux marrons exprimant tout le sérieux qui puisse exister dans ce monde.
J'avais beau ne plus l'aimer, je ne pouvais m'empêcher de penser à quel point il était beau. Son calme et son sérieux lui donnait un certain charme, pas le même que son sourire, c'est pourquoi celui-ci me manquait.

On marcha, côté à côté, silencieux, attendant que le chemin menant vers la connaissance se finisse au plus vite.

On arriva à la bibliothèque, quelques minutes plus tard.
Cependant, avant qu'il ne me laisse, Victor sortit du bâtiment en courant pour arriver à ma hauteur puis me prit dans ses bras.
Je dois dire que je fus assez surprise de ce geste affectif de sa part.
L'étreinte dut prendre fin car Regulus se racla la gorge.
Victor daigna enfin le regarder, pourtant il ne fit aucunement attention à lui et reporta ses yeux bleus sombres sur moi.
« Je m'inquiétais, il est dix heures, Dayana, dix heures! Tu n'arrives d'habitude que légèrement en retard. Il faut vraiment que tu changes de logement. Ne me détestes pas mais je t'ai déjà vu entrer dans les quartiers douteux. Si tu n'as pas l'argent nécessaire pour déménager, dis le moi. Je ferai tout ce qu'il est nécessaire pour que tu sois en sécurité. Qu'elle folie de ne m'avoir rien dit!
-Ne t'inquiètes pas Victor, je n'ai rien. Pourquoi es-tu dans un tel état, est-ce...
-Qui es-tu?»

Le garçon blond tourna la tête vers le jeune Rex qui venait de me couper et répondit sur un ton de défi «Et toi qui es-tu?
-Plus que toi.
-Pour qui? Ton ego?
-Pour elle.»

Un silence menaçant s'abattit entre les deux garçons, l'atmosphère était pesante.
Qu'avais-je à voir là dedans?
L'air étouffant tomba puisque Victor reprit son sourire charmeur et m'attrapa par les épaules.
Il dit « J'en doute fortement. Sur ce, bonne journée, mon cher. »

Gênée, je laissai Regulus et montai, toujours avec la main de Victor sur mon épaule, les escaliers de la bibliothèque.
Il ne me lâcha qu'à l'entrée.
Je fus surprise de ne pas sentir un vide soudain, à la place je repensais au visage triste et colérique de Regulus qui me serait le cœur.

Je me posai derrière le bureau massif et me prit la tête dans mes mains.
Je soufflai « Qu'avais je à voir là dedans? »

Je sentis son regard sur moi
« Tu ne comprends rien. »

Je le regardai à mon tour de mes yeux or et lui répondis « Tu n'as qu'à me l'expliquer. »

Le jeune garçon lâcha un petit rire qui me fit sourire « Je ne peux te le faire comprendre, ici.
-Où ça alors?
-Hmm...Pourquoi pas un restaurant? »

Mon sourire s'élargit « Je ne suis pas contre.
-Très bien, alors retrouve moi samedi, au restaurant chic du quartier Aumaric 1er. »

J'affaissais ma tête sur mon poing et le regardai s'éloigner, alors qu'il ne faisait que quelques pas, il s'arrêta.
Le dos toujours tourné, il demanda
« Qui était-ce?
-Un ami.
-Rien de plus?
-Rien de plus. »

Au fond de moi, j'en étais pas si sûre.

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Salut mes petits révolutionnaires!

Alors, team Regulus ou team Victor?

Je publie tout de suite un autre chapitre pour rattraper mon retard d'une semaine!

La révolte du soleil Where stories live. Discover now