Chapitre 18

16 5 7
                                    

*Point de vue d'Epéiste

L'air était lourd, chargé d'humidité, les murs craquaient à cause d'Euros qui hurlaient dans les rues de notre misérable pays.

Je descendis dans la cave, ma main gauche serrant ma cape contre moi, quant à ma main droite, elle tenait mon couteau fermement. J'étais toujours sur mes gardes, redoutant le danger.

Au premier abord on pensait de moi que je me délectais de la violence, que j'abhorrais la vie et adorais la mort, servant son dieu en attendant le jour où je pourrais régner à ses côtés sur le monde des âmes défuntes .
C'était un préjugé!
Je n'aimais pas la violence et détestais tuer.
Je ne me battais que pour assouvir ma vengeance et je tuais qu'en cas de nécessité.

La porte du rez-de-chaussée s'ouvrît, je n'avais distingué qu'un faible grincement mais c'était assez pour savoir qu'il y avait un intrus.
Je n'entendais pas les pas de l'inconnu, il était discret.
C'est à peine si j'identifiais le plancher grincer.

La trappe s'ouvrît.
Qui était ce donc pour qu'il soit au courant de l'existence de ce sous sol?

J'attendis que l'étranger eu descendit quelques marches avant de lancer mon couteau.
La personne eu le réflexe de se baisser avant de se relever et d'arracher l'arme du mur.

En même temps qu'elle faisait tournoyer le couteau entre ses mains, l'intrus sourit et dit «Toujours un accueil aussi chaleureux à ce que je vois, Epéiste.
-Serena? J'aurais dû me douter que c'était vous.
-Oui tu aurais dû, je te l'ai déjà dit et je te le redis: Il faut connaître son ennemi avant de l'attaquer. Tu ne savais pas qui j'étais et pourtant tu as lancé cet ustensile de cuisine.
-Ce n'est pas un ustensile de cuisine!
-Peut être. Les meilleures armes se cachent parfois juste sous nos yeux.»

La doyenne des Rex avait prononcé cela en sortant son éventail.
À première vue, il ne ressemblait qu'à un simple objet de toilette mais en réalité, elle le maniait avec une telle agilité que la lame tranchante qui ornait le tissu en devenait mortelle.

A sa remarque je ripostai
«Vous n'êtes venue que pour me donner des conseils sur l'accueil des invités et les différentes armes dans le monde.
-Non, je suis venue pour une tout autre raison. Vois-tu Epéiste, je suis allée à l'endroit que tu m'as indiqué.
-Vous avez donc pu voir de vos propres yeux que ce ne serait pas une future recrue.
-Je n'en suis pas si sure. J'ai vu l'évolution de celle-ci, alors le jour où j'ai appris qu'elle avait disparue je l'ai tout de suite recherchée. Tu m'as indiquée la bibliothèque, je m'y suis rendue. Tu m'as communiqué le fait que s'était une peureuse, je me suis assurée du contraire.
-Qu'avez vous fait, Serena?
-Moi, rien, Camilla Ambitio m'a servi ce que je voulais sur un plateau d'argent. La fuyarde a refusé de dénoncer Jean au service des renseignements de la Tour du Lynx.
-Pourquoi aurait elle fait cela?
-Cela je l'ignore, sans doute est elle loyale. Bref, je lui ai laissée un message qu'elle a dû déchiffrer...en partie.»

Serena Rex était maligne malgré son âge avancée, chaque pas qu'elle faisait était calculé.
Cette femme avait des kilomètres d'avances sur tout le monde.
Quoi qu'elle eu dit et fait, cela déboucherai sur une action qui était avantageuse pour elle, pour nous.
«Enfin, mon plan a commencé et je ne sais pourquoi mais je sens qu'il va être réussi.
Bon, je te laisse Epéiste, on se voit demain.
-À demain, Serena.»

La vielle dame gravit une marche, puis une deuxième.
Était ce une bonne chose?
Fallait il vraiment que ce plan soit réussi. Devait on vraiment inclure Dayana dans ce manège infernal.

Avant qu'elle ne sorte de la maison.
Serena cria
«Au faite, la prochaine fois que tu sorts en ville, par exemple sur la grande place, cache ton ombre.»

Sur ces mots, elle claqua la porte et sans que je le vois, je savais qu'on y voyait pas son ombre.

********************************************
On retrouve notre chère Epéiste dans un chapitre plutôt intéressant!

Que pensez vous de Serena Rex?
Une femme étrange n'est ce pas?

Enfin, plus qu'une semaine avant la rentrée :(
Vous voyez ma tête maussade 😞!

L'été était tellement bien :)

Sur cette note triste,
À la semaine prochaine!

La révolte du soleil Where stories live. Discover now