Chapitre 24

8 4 2
                                    


«Toi?»

La personne à la cape noire fixa ses yeux sombres sur moi.
«Plait-il?
-Que fais tu ici?
-Contrairement à toi, je travaille dans cette maison.
-Tu n'as pas répondu à ma question, Epéiste. Qu'est ce que tu fais? Qu'est ce que vous faites?
-Vois-tu je...
-Nous allons trop vite, voyons! Sachez que dans les règles de la bienséance nous ne commençons pas par les activités mais par la présentation, l'identité profonde, dit d'un ton calme Serena Rex en s'interposant dans notre discussion.
-On se connaît déjà, criâmes Epéiste et moi.
-Le croyez vous vraiment? Si tel était le cas , tu ne lui aurais pas poser cette question pourtant si simple, Dayana, et toi jeune fille tu ne m'aurais pas contredis dans ma décision concernant le fait que la petite fuyarde ne pouvait être capable de nous rejoindre.
-De vous rejoindre?»

Le visage déjà pâle de la guerrière mystérieuse devint livide, sa bouche se pinça et dans ses yeux si ténébreux passa en seulement quelques instants de la souffrance.
Sa main gantée rejoignit sa poche qu'elle empoigna avec une telle force que ses jointures devinrent blanches.

Quand à la vielle dame, elle se tenait droite, impassible malgré ce sourire imprimé sur ce visage ridé, mais paraissant jeune avec cet éclat brillant dans ses yeux marrons: un air calculateur.
«Fuyarde, qu'à dit Camilla Ambitio après être sortie de la réserve de la bibliothèque?»

Qu'elle était le rapport avec ma question, je l'ignorais.
Mais sachant qu'il y en avait un car son regard me le prouvait, je fis travailler ma mémoire et repensait à ce jour étrange

"La porte de la réserve s'ouvrît enfin, Camilla Ambitio en sortit plus énervée qu'à son arrivée, elle passa devant moi, me regarda avec fureur et me cria «Les révolutionnaires voient en vous des alliés, continuez à aider et vous signerez votre arrêt de mort! Toi, gamine mêles toi de cette affaire et tu ne seras plus qu'un lointain souvenir pour ces lecteurs!»"

Puis un autre discours me revint, la pièce manquante du puzzle

"découvre le secret sans te noyer dans les mensonges".

De puis le début, la vérité se cachait dans les souvenirs, je m'étais posée la question
"Qui était réellement Serena Rex?",
sans savoir que j'avais deux éléments me permettant d'y trouver la réponse.
Cependant, une interrogation me vint à l'esprit: la doyenne des Rex voulait que je les rejoigne, mais pourquoi?
«Vous êtes des révolutionnaires.
-C'est exact, avouât-elle avec son éternel sourire.
-Que me voulez vous Serena Rex?
-La question n'est pas "que me voulez vous" mais "que me voulez vous, vous tous?". Certes Serena propose certaines décisions importantes mais nous prenons la décision finale ensemble, de plus nous pouvons proposer des idées. Oui, la vérité est que Serena t'as voulu, a apporté ses arguments et que la majorité d'entre nous a voté pour.
-Exactement Epéiste, pour répondre à ta question, je souhaite que tu te joignes à nous.
-Pourquoi donc?
-Tu es loyale, tu as choisi de protéger ton frère tout comme tu n'as pas dénoncé Jean Liber. Tu es aussi courageuse, prendre la décision de tout laisser derrière soit, au risque de ne plus voir ceux qu'on aime et d'être reconnue par les vérificateurs pour être par la suite tuée demande une certaine bravoure. Enfin, je suis persuadée que tu as des convictions cachées.
-Qu'est ce que cela m'apporterait de vous rejoindre?
-Tu as peur du danger, Dayana?
-Non, Epéiste, quand on né dans une dictature on est dès notre premier souffle en danger. On ne doit rien faire de travers, rien qui pourrait offenser le pouvoir du despote car si accéder au pouvoir est assez complexe, le conserver est plus difficile. C'est pourquoi diminuer les libertés permet de le préserver. Non, je n'ai pas peur du danger, car comme toute la population j'y suis confronté. Mais, pourquoi devrais-je y être plus habitué, pourquoi devrais-je le subir?
-Je ne me trompe pas, tu sais qui tu es malgré ce changement et tu sais ce que tu veux, c'est ce pourquoi nous nous battons, souffla Serena.
-On se bat pour la liberté!cria Epéiste.
-La seule chose qui te permettras de revoir ta famille.
-Sache une chose, tu ne pourras pas revenir en arrière.
-Quoi qu'on fasse, on ne peut jamais revenir en arrière, le temps passe et on est incapable de l'arrêter. Je suis prête à me battre à vos côtés.
-Bienvenue chez les révolutionnaires.»

La révolte du soleil Where stories live. Discover now