Chapitre 9

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*Point de vue d'Epeiste:

Je quittai la bibliothèque avec un sentiment étrange.
Serait-ce de la tristesse?

Cela faisait longtemps que je n'en avais pas ressenti, sans doute parce que à force d'ôter la vie à certaines personnes et d'en voir souffrir d'autres, ça immunise.
Ou alors c'était la mort de mes parents, je ne le savais et je ne voulais pas savoir.

Le passé douloureux je l'avais enfoui très loin, là où il était impossible de s'en souvenir.
Pourtant je m'étais confiée à Dayana.

Je n'avais jamais entendu parlé d'elle, de Dayana Silva.
J'avais même rigolé et relooké!
Je n'avais pas fait cela depuis trois ans.

Je ne savais pourquoi mais cette fille m'intriguait , peut être parce que j'avais du mal à croire au fait que sa mère soit décédée et que son père soit à la guerre et de plus que faisait-elle hier soir à une heure pareil dehors?
Et pourquoi avait-elle failli se faire tuer par cet homme, que lui avait-elle dit?

Je la revoyait ce matin avec les affaires de ma mère, c'était une jolie fille, je savais que Jean allait dire oui pour l'embauché.
Celui-ci était de nature gentille.
Il m'avait sauvé la vie quand j'avais 16 ans.
Pendant un an, il s'était occupé de moi, jusqu'à ce qu'ils me repèrent.

J'étais sorti la nuit, j'étais tombé sur un vérificateur, il s'était avancé vers moi, m'avait attrapé et avait commencé à m'emmener vers la Tour de Lynx.
Je ne voulais pas finir en prison, je ne voulais pas mourir.
J'avais sorti le poignard de ma botte et j'avais coupé la corde qu'il avait enroulé autour de mes poignets.
Ça avait malheureusement dérapé, il m'avait menacé avec son arme alors dans un effort inespéré pour ne pas qu'on m'enlève le peu de liberté qui me restait, j'avais lancé mon couteau, lui il avait tiré.
J'avais été touché à l'épaule, je m'étais écroulé à terre.
Un garçon, encapuchonné, était sorti de l'ombre et était venue me ramasser.
J'avais regardé le vérificateur, le poignard était planté en plein cœur, je l'avais tué.
Le garçon après cela m'avait fait découvrir son univers, puis m'avait appris à combattre.
J'avais quitté Jean sans oublier de le remercier et j'avais changé d'identité, désormais je m'appelais Epéiste.

J'arrivai devant le marchand de journaux, je m'arrêtai pour lire le gros titre, comme d'habitude je ne fus pas surprise malgré celui-ci:
"Un homme et une étudiante retrouvés morts hier soir, dans deux rues différentes."

La révolte du soleil Où les histoires vivent. Découvrez maintenant