La révolte du soleil

Chapitre 15

Après l'apparition soudaine de Monsieur Liber, j'étais restée derrière mon bureau à fixer les aiguilles de l'horloge bouger.

16 minutes et 05 secondes.

16 minutes et 05 secondes que la directrice des renseignements et mon supérieur était dans la réserve en train de discuter sur n'importe quel sujet.

16 minutes et 05 secondes que j'étais là à énumérer les différentes raisons pour lesquelles Camilla Ambitio se serait déplacée.
Résultat: Je n'étais pas plus avancée.

Une vieille dame se leva de sa chaise et se dirigea vers moi, une fois à ma hauteur, elle prit la parole «L'inquiétude est souvent source de maux, le seul remède est la vérité sur la raison de notre peur. Petite fuyarde, ne souffre pas, cache ton ombre et sois discrète puis découvre le secret sans te noyer dans les mensonges.»

Sur ces mots étranges et pratiquement incompréhensibles, elle quitta la bibliothèque sans un bruit.

Qui était elle?

Quel était le principal sens de sa phrase?

Pourquoi m'avait elle appelée "Petite fuyarde"?

Que voulait-elle dire par "cache ton ombre"?

Et enfin, que signifiait "sans te noyer dans les mensonges"?

Il y a moins de deux minutes je n'avais qu'une question qui tournait en boucle dans ma tête depuis 16 minutes et 05 secondes, désormais j'en avais six.

Pour satisfaire ma curiosité, j'ouvris le formulaire contenant toutes les personnes ayant emprunté ou acheté un livre.
Aujourd'hui, j'avais marqué une dizaine de nom mais en un coup d'œil je compris lequel était celui de cette vielle dame

"Serena Rex".

Elle m'avait reconnue, la grand mère de Regulus, c'est pourquoi elle m'avait donné un conseil, enfin, si on pouvait appeler cela un conseil.
Je n'avais désormais que cinq questions. Comment étais je censé savoir?

Un détail plus important me revint en mémoire.
Si la grand mère du garçon que j'aimais m'avais reconnu malgré ma "transformation", d'autres personnes pouvait me reconnaître.

Je quittai le bureau et allai vers ma chambre, je pris le peu d'argent que j'avais puis sortis de la bibliothèque par la fenêtre qui se trouvait à la droite de mon lit.
Quand je fus dehors, je longeai les boutiques qui entouraient la grande place jusqu'à trouver ce que je cherchai: un coiffeur.
J'entrai, m'assis et donnai carte blanche.
Une demi-heure plus tard, mes cheveux n'étaient plus les mêmes, des mèches étaient désormais colorées en or et ma chevelure étaient bouclés; j'achetai donc le fer à bouclé.

Par la suite, j'entrai dans une institution de beauté, là bas ils me firent les ongles en noir.

Pour finir, j'entrai dans un magasin de vêtements, j'achetai une paire de talon or, une robe bustier blanche et un châle de même couleur.
Chargée, je rentrai à la bibliothèque et repris mon poste.

Quelques minutes plus tard, la porte de la réserve s'ouvrît enfin, Camilla Ambitio en sortit plus énervée qu'à son arrivée, elle passa devant moi, me regarda avec fureur et me cria
« Les révolutionnaires voient en vous des alliés, continuez à les aider et vous signerez votre arrêt de mort! Toi, gamine, mêle toi de cette affaire et tu ne seras plus qu'un lointain souvenirs pour ces lecteurs!»

Sur ce, elle disparue dans la rue.

Les révolutionnaires?

Tout à coup je compris les mots de Serena Rex, elle voulait que j'espionne mon directeur et la directrice des renseignements de la Tour du Lynx pour assouvir ma curiosité.

"Cacher son ombre" signifiait se faire discrète.

Sachant qui j'étais, elle avait deviné que je fuyais les vérificateurs, voilà la raison pour laquelle elle m'avait surnommé "Petite fuyarde". 

Pour finir, "sans te noyer dans les mensonges" voulait dire: sans te faire attraper par Camilla Ambitio qui n'était autre qu'une fidèle de Viggo 1er.

Le dictateur nous mentait il?

La dictature avait-elle des choses à cacher?

Soudain je me souvins que je n'avais pas remarqué quelque chose d'essentiel, en sortant de la bibliothèque, la vielle dame n'avait pas eu d'ombre.

Qui était donc réellement Serena Rex?

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Tadaa!

Vous venez de lire un chapitre qui n'est fait que de questions qui a la fin rencontre leurs réponses (sauf certaines...)

Allez, bisous, à la semaine prochaine!