Chapitre 26

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«Le soleil si fier se couche sur nos terres.
Vainqueurs, nous revenons de la guerre.
Courage, ruse sont nos maîtres mots.
L'or, dans nos villes coule à flot.»

Mon dieu, comment rendre détestable un réveil?
Cet hymne nous empêchait de vivre plus longtemps dans les rêves, il nous rappelait à la réalité, il nous rappelait qui nous dirigeait, Viggo 1er.

«Dictateur, emmenez nous vers la victoire.
Dictateur, donnez nous la richesse.
Dictateur, nous vous offrirons la gloire éternelle.»

Un refrain nous rappelant qu'elle était notre place, ce qu'on valait par rapport à lui, maître descendant d'une lignée de maîtres.

«Gagnons grâce à notre dictateur.
Nous ne reculons pas devant la peur.
Soyons dévoués au chef tout puissant.
Venez vous battre, rejoignez les rangs.»

Ce couplet me rappelait ma fuite, j'avais refusé de voir Laurier affronter la peur, de le voir dévoué "au chef tout puissant", de le voir rejoindre les rangs.
Mais était-ce une bonne raison pour être confrontée au danger?

«Nous lui devons tout notre respect.
Nous devons tout mettre en œuvre pour créer
Le pays guerrier, le pays ravageur,
Le pays sanglant, le pays du dictateur.»

Quand à celui-là, il me rappelait sans cesse l'esclandre.
La phrase qu'avait prononcée le conseiller quand on avait refusé de chanter l'anaphore "Bien, agent numéro 666 tirez."
La balle fuser, les hurlements, les coups de feux, le sang, la mort.
En faite, j'avais des raison d'être ici!

J'étais dans une chambre aux murs blancs contenant une armoire en bois sombres et le lit dans lequel je me trouvais actuellement, couvert d'un drap noir.
Sans surprise, la couverture était mouillée, j'avais refait une crise hier, aucune lumière n'avait fait reculer les ténèbres, j'avais donc dû affronter le voile sans couleur.
Si on en croit mes tremblements, je ne m'en étais toujours pas remise.

La raison pour laquelle je me retrouvais seule avec mon angoisse, une phrase seulement
"Je suis prête à me battre à vos côtés".
Ironie du sort, ma première bataille avait été perdue, j'avais hurlé, essayant de repousser la ténébreuse masse noire.

Hier, après qu'Epéiste soit venue me chercher et m'ait annoncé le fait qu'elle soit "mon mentor" (un terme qui m'échappait), elle avait fait le code sur la porte de la vielle demeure, m'avait déposé dans cette chambre de malheur puis était partie sans oublier de fermer la porte à clef.
Heureusement pour moi, on était samedi, je ne risquais donc pas de perdre mon travail. L'absence de fenêtre ne me permettait pas de connaître l'heure, je suppose qu'il devait être prêt de 7h30 car l'hymne ne passait qu'à 7h.

Ayant les mêmes habits qu'hier, j'ouvris l'armoire et découvris des vêtements...noirs.
Il n'y avait que des jeans et des tee-shirts accompagnés de vestes.
Une seule robe s'y trouvai, celle-ci recouvrait les bras et arrivait aux chevilles, de plus son corset était composé de petits diamants noirs. Concernant les chaussures, il n'y avait que des sandales à talons hauts et une paire de bottes noires avec un talon carré.
J'enfilai donc un tee-shirt, une veste, un jean et enfin les bottes.
Je brossai mes cheveux avec la brosse trouvée dans l'armoire.

Quelques minutes plus tard, la porte de la pièce s'ouvrît, un garçon à la peau noire, aux yeux couleur chocolat et aux cheveux sombres emmêlés pénétra dans la pièce qui me servait de chambre.
Il portait les mêmes habits que moi sans que cela m'étonne, la seule différence était que ses bottes ne comportaient pas de talons mais de hautes semelles.
Le jeune homme me dit d'une voix fatiguée «Suis moi, Epéiste t'attend et il vaut mieux pour toi ne pas l'impatienter.»

Je souris, ça correspondait tout à fait au caractère de la guerrière mystérieuse.
Je sortis de la pièce du malheur et après qu'il l'ait refermée et m'ait passé les clefs car apparemment je logerais ici le week-end, je lui demandai
«Juste, c'est quoi ton nom?
-Moi c'est Félicien et toi c'est Dayana, je crois.
-Oui c'est ça, dis-je amusée.
-Ravi de te rencontrer, je te raconterai ma vie super intéressante un autre jour parce que si on fait attendre Epéiste plus longtemps, elle va encore me lancer un couteau.
-Te lancer un couteau?
-Oh! lâcha-t-il dans un rire. J'espère pour toi que tu ne le sauras jamais mais l'ayant comme mentor, je pense que tu le découvriras tôt, trop tôt.»

On arriva devant une porte massive noire, Félicien n'eut même pas le temps de me dire au revoir que l'entrée s'ouvrît avec fracas et qu'Epéiste cria
«Tu es en retard, ça passe pour cette fois, si la prochaine fois tu n'es pas ici à 7h30, tu me serviras de cible! Bon, commençons.»

Et avant que la porte ne se referme derrière moi, je pus entendre Félicien dire dans un rictus amusé
«Oh, oui! Tu le sauras très bientôt.»

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Bon,
Dans le premier chapitre de la deuxième partie de ce roman, nous rencontrons un nouveau personnage.

Sur le peu que vous savez de Félicien, qu'en pensez-vous?

Au faite, c'est les vacances!!!!!
:)

Dites moi, votre première période alors?

Pour ma part, le début a été un peu compliqué, les cours sont toujours aussi ennuyant, mais là ça va, il y a une bonne ambiance et quelques fous rires au rendez-vous!

À la semaine prochaine!!!
:)

La révolte du soleil Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt