Chapitre 90 : S'en est assez, j'arrive

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Je croisais son regard et me figeais. Je ne le laisse pas le temps de s'approcher de moi. Je me retournais avec la poussette sans me retourner. Il semblerait qu'il ne me suivait pas tant mieux.

Je poussais la porte de la maison et pénétrais à l'intérieur. Théo s'était endormie. Je le laissais dans son berceau et retournais dans ma chambre, m'assis à mon bureau, allumais mon ordinateur et commençais à travailler. Alors je m'attelais a taper furtivement sur les touches, un bip me fit sursauter. Je regardais mon téléphone.

"Salut."

Je fus dans un premier temps surprise puis en colère. Salut. C'est tout ? Pas d'explication de son silence. Rien.

"salut" répondis-je également.

"Désolé de ne pas avoir répondu à tes appelles."

Au moins, il s'excusait. C'est déjà ça. J'ai envie de me mettre en colère contre lui mais ne dit rien. Et ce, que je bouillonnais de rage. Si je ne devais pas m'occuper de Théo, j'aurais déjà pris le premier avion pour l'angleterre.

" On n'a pas pu se dire au revoir proprement et toi tu... ne daigne même pas me donner de tes nouvelles. C'est très méchant Mike."

"Théo va bien ? "

" Oui. Il dort. "

" Bien. Bonne nuit."

Bonne nuit ? C'est tout ? Cette fois ci, il réussit à me mettre en colère. Je lançais mon téléphone sur le lit. D'abord Mathieu et ensuite Mike. Pourquoi tout le monde m'apprécie et du jour au lendemain ne me donne plus de nouvelle ? Que leur avais-je donc fait ? Je retournais me concentrer sur mon travail. Mais c'était peine perdue. À chaque fois que j'écrivais sur le clavier, j'effaçais. Je fini par taper tellement fort sur les touches que je n'arrivais plus à me concentrer. Ils furent sauver par la voix de ma mère m'appelant pour dîner.

Aujourd'hui papa était là aussi. C'était tellement rare que l'on dîne tous ensemble. Mais depuis que Théo était là, les deux étaient plus souvent à la maison. Théo est une bénédiction pour ma famille. Je me posais à table, pris ma fourchette et le plongeais dans ma salade. Le docteur m'avait interdit de manger trop lourd pour le moment. Je ne savais pas que accoucher était si restreignant. En fait, c'était à cause de l'opération que j'avais subis.

Je voulais également me mettre aux sports mais je ne pouvais pas encore non plus. Je devais me contenter de petite tâches pour le moment. Même si je n'écoutais forcément pas tout le temps le médecin. Parfois je me faisais de gros repas et parfois je me contentais de salade. Si mon docteur me voyait faire, il se tirerais les cheveux.

Je mâchais la même bouché depuis un bon moment déjà. Je ne pouvais m'empêcher de penser au message de Mike. Pourquoi ? C'est tout ce que j'avais en boucle dans la tête. Je repassais et repassais les messages dans ma tête. Pourquoi une telle froideur ?

— Reina, tout va bien ?

— Oui, m'efforçais-je dans un sourire.

Ma mère semblait également ailleurs, mais elle s'efforçait de jouer un rôle. Je remarque mon père se pencher vers elle et lui murmurer quelque chose. Elle se figea. Je fis semblant de ne pas remarquer et plongeais ma fourchette de nouveau dans la salade qui se trouver en face de moi.

— Reina, dit soudainement mon père d'un ton sérieux.

Je relevais la tête surpris. Il ne prenait cette voix que lorsqu'il me grondait.

— Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? demandai-je avant même qu'il ne dise un mot de plus.

Son regard resta dur. Tandis que ma mère essayait de l'empêcher de parler. Mon père soupira et me tendis une enveloppe. Je le saisis hésitante et regardais à l'intérieur. A priori cela ressemblait à un billet d'avion. Elle était à mon nom. Billet pour l'Angleterre. Il a été pris pour après demain.

Reina [Terminée]Where stories live. Discover now