Chapitre 59 : Libéré du pacte

67 10 0
                                    

PDV Mike

Je tendais un verre d'eau à Sonia. Je l'avais proposé de venir chez moi. Elle n'avait plus rien dit depuis tout à l'heure. Mes propos l'avait secoué. Elle n'avait même pas sourit. Elle ne m'a plus adressé un regard. Je m'en voulais un peu. J'y suis peut-être allé un peu fort. Peut-être que j'aurais dû m'y prendre autrement. Que va t-il se passer maintenant ? De toute façon, il n'y avait que deux situations possible. Sois j'avais réussit à la remettre en question. Sois j'avais empiré son état mentale. Je préfère ne pas penser à la seconde option. Je restais assis en face d'elle attendant une réaction de sa part. 

— Laisse-moi te dire un autre secret. 

Je soupirais de soulagement.  J'avais vraiment cru l'avoir rendu muette. Il semblerait que j'avais tort.

— Décidément, tes secrets n'en finisse plus.

Elle sourit et tournoya le verre d'eau dans sa main. 

— Ma mère n'est  pas du tout de la haute bourgeoisie, avoua t-elle. C'est une femme banale qui a épousé mon père par avidité pour son argent. Voilà pourquoi je déteste Reina. Ce genre de fille qui joue les innocentes mais qui meurt pour l'argent. Je les détestes.

— Reina n'est pas comme ça. Et puis, tu me dit tout ça alors que tu sais que je suis son ami. Tu ne me connais pas. Je suis un inconnu pour toi.  Tu n'as pas peur que j'aille le raconter à tout le monde ? Ou à Reina ? Tu n'as pas peur de ce qu'elle pourrait en faire ?

Elle parut réfléchir un moment. Son visage ne change pas d'expression. Toujours aussi hautaine et impassible. 

— Ok. Ça suffit avec les secrets, dis-je. C'est à moi de te dire quelque chose.

Elle leva vers moi un regard inquisiteur. 

— La première fois que je t'ai approché. Je voulais simplement des infos sur toi. Savoir tes peurs, tes faiblesses, pour les utiliser contre toi et pour te faire souffrir autant que tu as fait souffrir Reina. Je ne sais pas pourquoi tu me racontes tout ça, mais maintenant, j'ai tout les informations nécessaire pour te détruire si je veux. Détruire ta réputation et faire de ta vie un enfer.

— Tu crois que j'ai peur ?

Je me levais pour plonger mon regard dans la sienne. Je tenais chaque bord de la chaise. Elle ne perd pas pour autant son assurance. Elle soutient mon regard directement, toujours avec son air arrogant.

— Même si cet affaire s'ébruitait, elle serait aussitôt tut, dit-elle. Mon beau-père connaît beaucoup de gens dans la justice. Cette affaire n'irait même pas jusqu'au tribunal. Et même si ça allait au tribunal, le juge sera favorable en sa  faveur.

— Et c'est cette vie misérable que tu veux mener jusqu'à la fin de ta vie ?

Elle se mordit la lèvre. Par réflexe mon regard se posa dessus et me déstabilisa quelque seconde. 

— Elle n'est pas si misérable que ça. J'ai un toit et tout ce que je désire. Si je veux un voyage, on me l'offre, si je veux un sac on me l'offre. Je ne suis pas cloitré à la maison non plus. Je sors avec mes amis, je vais à l'école...

— Et en échange de tout ça, tu t'offres à un pervers de première ? Ce n'est pas une vie ça. C'est une contrainte. On appelle ça, une prison dorée. Tu es enfermé dans une putain de prison doré et tu trouves ça tout normal ? 

— Mike. Laisse-moi dormir ici aujourd'hui.

Toujours à changer de sujet quand le sujet ne lui plaît pas. Je me décalais et me rassois à ma place. 

— Tu ne vas pas avoir de problème si tu découches ?

— Je dirais que je suis chez Annie. Je te l'ai dit. Je ne suis pas cloitré à la maison non plus. J'ai certaine liberté.

Reina [Terminée]Where stories live. Discover now