Reina [Terminée]

Chapitre 69 : Rentre chez toi

C'était l'après-midi, je faisais une petite sieste quand soudain, mon téléphone sonna. Je décrochais.

— Reina ! Je sais plus quoi faire pour le calmer. Viens s'il te plaît !

— Guillaume mais qu'est-ce qui se passe ?

— C'est Mathieu. Je ne sais pas ce qu'il a. Depuis quelques jours, il est aigris mais là, il était chez moi, On a joué à un jeu vidéo, il a perdu. Et il a commencé à peter un câble. Il est entrain de foutre le bordel dans ma chambre.

J'entends des bruits de fracas à travers le combiné.

— J'ai essayé de le calmer, mais même Selena n'a pas réussis. Il lui a hurlé dessus de dégager. J'ai réussi à la consoler. Mais lui, impossible de le faire redescendre.

— Selena ? Comment ça se fait que...

— Je t'expliquerais plus tard, Viens s'il te plaît.

Je descendais les petits escaliers alors que mon père et ma mère se trouvaient dans le salon et regardaient un reportage sur les ornithorynques.

— Maman, papa, je sors un moment. Je reviens.
— D'accord ma chérie, répondit ma mère.

J'ouvrais la porte de la chambre et un projectile s'élança à toute vitesse dans ma direction.

— Attention Reina, cria Guillaume.

Je mis ma main devant moi, mais ça ne m'atteignit pas. Le verre explosa en mille morceaux juste à côté de mes pieds sans me blesser. Mathieu resta un moment interdit en me voyant.

— Reina, tu vas bien ? Demanda Guillaume en accourant vers moi.

— Je vais bien, dis-je sans lâcher Mathieu du regard.

Je regardais le carnage qu'il venait de faire. La chambre de Guillaume ne ressemblait plus à une chambre. C'était comme si une bête sauvage était passé par là et avait tout saccagé lors de son passage. J'essayais de le regarder dans les yeux pour comprendre ce qui se passait. Mais qu'est-ce qui lui prenait ?

— Tu veux qu'on aille parler ? Demandai-je.

Mathieu esquissa un sourire.

— Qu'est-ce que tu fous ici ? Tu l'a appelé ? Demanda t-il en se tournant vers Guillaume.

— Mathieu calme toi, s'il te plaît. Tu abuses mec. Pour un jeu ?

Il marcha vers moi, à chacun de ses pas, j'avais le cœur qui se serrait et la respiration qui se bloquait. Il s'arrêta à quelque centimètre de moi. Son regard plongea dans la mienne à la quelconque recherche de je-ne-sais-quoi.

— Reina Milay... c'est ce que tu es et c'est ce que tu resteras. Tu ne seras jamais une Mcloan. Je ne te fais plus confiance.

Son regard se porta sur mon ventre. Je posais ma main dessus par réflexe.

— Désormais, rien ne me prouve que cet enfant est le mien. Bien sûr, j'aurais dû trouver ça bizarre dès le début. D'abord en Angleterre tu me dis que cet enfant est celui de Mike. Finalement, Anne me dit que c'est faux. Et puis j'apprends que quand j'ai perdu la mémoire vous deux étiez ensemble comme par hasard et passaient du bon temps, ensemble. Tu as très bien pu mentir à Anne tout comme tu as pu mentir  a nous autres pour que l'on te crois. Je suis désolé de te le dire mais je ne reconnaîtrais pas cet enfant à moins d'un test de paternité.

J'étais tellement choqué par ses paroles que je n'avais plus de mots. C'est Guillaume qui vient à ma rescousse. Il empoigna le col de Mathieu et le repoussa. Il vacilla sans pour autant tomber par terre.